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ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Pierre-Henri de VALENCIENNES (Toulouse 1750 - Paris 1819)
Cerf sur un chemin boisé avec deux personnages ; Vue du lac de Nemi avec joueur de flûte

Pierre-Henri de VALENCIENNES (Toulouse 1750 - Paris 1819)
Cerf sur un chemin boisé avec deux personnages ; Vue du lac de Nemi avec joueur de flûte
- Paire de papiers marouflés sur panneaux
- 28,6 x 43,8 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Reconnu par ses contemporains comme le plus grand paysagiste de son époque, Pierre Henri de Valenciennes est formé à l’Académie de Toulouse par Jean-Baptiste Despax et le miniaturiste Guillaume Bouton. Le jeune artiste parcourt alors la Gascogne et les Pyrénées en quête de sites pittoresques. Son intéret précoce pour les ruines tient à la fois à la présence de l’Hollandais Henry Ferguson à Toulouse au début du XVIIIème siècle, à son premier séjour en Italie en 1769 et à sa rencontre avec Hubert Robert à Chanteloup. Après un passage dans l'atelier de Gabriel Doyen, Valenciennes repart en Italie : il séjourne à Rome, à Naples et en Sicile. De retour à Paris, il rencontre Joseph Vernet. Après un troisième et dernier voyage en Italie, Valenciennes s’installe définitivement à Paris où il est reçu à l’Académie (1807). Dès lors, il présente régulièrement aux Salons des « paysages historiques ». En 1812 il est nommé professeur de perspective à l’École des Beaux-Arts de Paris, où il crée le prix « Paysage Historique » dont le premier lauréat sera son élève Michallon, le futur maître de Corot. Notre tableau, "Cerf sur un chemin boisé avec deux personnages" est un paysage "ajusté" comme le définit Valenciennes. Nous pouvons apercevoir le Monte Cavo à l'arrière plan à gauche tandis que la partie droite du tableau dérive probablement des études faites aux environs de Nemi (musée du Louvre, inventaire RF 3016).
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le 21/03/2023 -
Alexandre-François CAMINADE (Paris, 1783-Versailles, 1862)
La Basilique Sainte-Françoise-Romaine vue depuis les Jardins Farnèse

Alexandre-François CAMINADE (Paris, 1783-Versailles, 1862)
La Basilique Sainte-Françoise-Romaine vue depuis les Jardins Farnèse
- Papier marouflé sur toile
- 18,6 x 34,5 cm
- En chêne et stuc dorés à palmette d’époque Restauration
Estimation : 8 000 / 12 000 €
Déjà initiée au XVIIe siècle, la peinture sur le motif se développe au cours du siècle suivant. Dès les années 1720, le directeur de l’Académie de France à Rome, Nicolas Vleughels (1668 – 1737), invite ses élèves à pratiquer cet exercice. Si certains artistes sont des paysagistes tout au long de notre carrière, d'autres se consacrent à ce genre essentiellement durant leur séjour romain, comme Léon Cognier, Jean Alaux, Théodore Géricault mais aussi Alexandre-François Caminade. Notre représentation de la Basilique Sainte-Françoise-Romaine est un exemple caractéristique d’une « vue ajustée » faite à partir d’une esquisse à l’huile exécutée en plein air. Caminade recadre ici dans un panorama général une vue partant du campanile roman de Sainte-Françoise restitué dans sa splendeur originelle, en masquant habilement sa nef et sa façade baroque. Puis, il prolonge sa composition jusqu’aux vestiges du temple de Vénus. Se faisant, il réussit à isoler le clocher en callant sa composition à partir du dôme d’une des chapelles palatines de Sainte-Marie-Majeure aujourd’hui cachée par des constructions modernes, déclinant ainsi un vaste panorama où l’on reconnait la pointe de la colonne de la Paix à la gauche du campanile, la tour des Capocci, le chevet de l’église Saint-Martin-des-Monts et l’ancien amphithéâtre Flavien autrement dit le Colisée. Or, l’état ici représenté est celui d’avant sa restauration confiée aux architectes Stern, Camporesi et Valladier réalisée en 1813 sous l’administration du préfet de Rome, Camille de Tournon. Dans la vue que nous restitue Caminade, la présence de nombreuses toitures entre le Colissée et les ruines du temple de Vénus implique que celui-ci n’a pas encore été dégagé et surtout, l’absence de l’étai de briques au niveau du Colisée implique que notre tableau a été peint avant 1813 Plus qu'un collectionneur, Corot conservait, comme la plupart des peintres de son époque, des œuvres d'autres artistes traduisant leur amitié. Corot a un goût du travail en communauté et des échanges avec d'autres peintres comme on peut le voir avec les famille Dutilleux, Desavary ou Robaut. En effet, lorsqu'il voyage en Italie et à Rome entre 1825 et 1829, Corot peint sur le motif en compagnie de Caminade. C'est probablement à ce moment que les trois paysages de Caminade entrent dans la collection de Corot, gages de l'amitié liant les deux artistes.
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le 21/03/2023 -
Jean-Baptiste MALLET (Grasse, 1759 - Paris, 1835)
La toilette nuptiale

Jean-Baptiste MALLET (Grasse, 1759 - Paris, 1835)
La toilette nuptiale
- Toile
- 32 x 24,5 cm
- Bois et stuc doré d’époque Restauration
Estimation : 6 000 / 8 000 €
Bibliographie: - P.G. [Paul Guth]. «Jean-Baptiste Mallet: Le chroniqueur mondain de la Première République", Connaissance des Arts, n°61, mars 1957, repr. p.32. - J. Foucart, in catalogue de l'exposition De David à Delacroix: la peinture française de 1774 à 1830, Paris, 1974-1975, p. 534. Peint en 1832, alors que Mallet a depuis longtemps renoncé à exposer au Salon, notre tableau s'inscrit dans la veine des œuvres "gothiques". Un dessin à la plume rehaussé de gouache l'a précédé (Grasse, musée Fragonard) ; le groupe de trois femmes et les accessoires sont déjà en place mais le décor est ici plus somptueux avec la cheminée en marbre noir et blanc et l'arcade cantonnée de caryatides de la chambre. Sur le rondel de la partie supérieure du vitrail, on distingue David jouant de la harpe tandis que plus bas une femme est dénudée dans un beau jardin, faisant ainsi un parallèle entre notre scène et l'histoire biblique de David et Bethsabée. Mallet utilise cette astuce narrative pour élever une scène de genre troubadour au rang de peinture d'Histoire.
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le 21/03/2023 -
François Marius GRANET (Aix en Provence 1775 - 1849), 1833
Intérieur de la chapelle du château de Maintenon

François Marius GRANET (Aix en Provence 1775 - 1849), 1833
Intérieur de la chapelle du château de Maintenon
- Toile d'origine d'Alphonse Giroux à Paris
- 40 x 31,8 cm
- Bois et stuc doré d’époque Restauration
Estimation : 8 000 / 12 000 €
C'est vraisemblablement en 1833 que Granet fait la connaissance d'Eugène Nepveu, l'architecte du futur musée de l'Histoire de France voulu par Louis-Philippe. Au même moment, ce dernier effectue d'importants aménagements pour le compte du Duc Paul de Noailles au château voisin de Maintenon. Granet visite alors la chapelle, dont il fait un rapide croquis au lavis (Paris, musée du Louvre) qui donne naissance à notre tableau. Il souhaite probablement en préserver le souvenir avant qu'elle ne soit modifiée par Nepveu, qui conserve les vitraux, les statues de la Vierge et de l'archange Gabriel mais qui transforme l'ouverture du chœur en l'agrémentant d'un arc en anse de panier. François-Edme Ricois expose au Salon de 1838 un tableau qui tient compte de ces modifications (n°1497 du livret, Maintenon, collection particulière) et permet de dater notre tableau entre 1833 et cette date.
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le 21/03/2023 -
Etienne BOUHOT (Bard-lès-Epoisses 1780 - Semur-en-Auxois 1862)
Vue présumée de la maison Bellechasse, rue Saint-Dominique

Etienne BOUHOT (Bard-lès-Epoisses 1780 - Semur-en-Auxois 1862)
Vue présumée de la maison Bellechasse, rue Saint-Dominique
- Toile d'origine de Belot
- 32,4 x 24,5 cm
Estimation : 12 000 / 15 000 €
Le sujet des peintures de Bouhot sont souvent des vues d’architectures, perçues depuis un angle peu commun, permettant d’appréhender le monument avec un regard nouveau. C’est le cas dans notre tableau qui représente une vue du couvent des dames chanoinesses du Saint-Sépulcre, congrégation de sœurs augustines établie en 1635 au Faubourg Saint-Germain, rue Saint-Dominique, dont l’entrée est située en face de la rue de Bellechasse. A l’Est, le couvent est séparé d’un grand pavillon par une cour fermée à la façade en retrait. Il est aménagé par les religieuses en maison autonome afin d’y accueillir des locataires et fut prolongée au Sud par une galerie. Au bout de cette galerie et perpendiculaire à elle se trouve une église ; c’est là que Bouhot a placé son chevalet. Les bâtiments conventuels et les logements des élèves ont été supprimés entre 1790 et 1805. Le reste devient propriété nationale, afin de prolonger la rue de Bellechasse jusqu’à la rue de Grenelle. C’est un témoignage de ce processus de transformation du faubourg Saint-Germain que le peintre montre avec cette vue du couvent. La même année, au Salon de 1824 qui se révèle être l’un des plus importants de sa carrière, Bouhot présente une "Vue de la maison Bellechasse, rue Saint-Dominique", probablement notre tableau.
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le 21/03/2023 -
Giuseppe de NITTIS (Barletta 1846 - Saint-Germain-en-Laye 1884)
Le lac des Quatre-Cantons depuis Rigi-Kulm

Giuseppe de NITTIS (Barletta 1846 - Saint-Germain-en-Laye 1884)
Le lac des Quatre-Cantons depuis Rigi-Kulm
- Panneau
- 27 x 41 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Après un premier séjour parisien en 1867, durant lequel il rencontre le marchand Adolphe Goupil, Giuseppe de Nittis s’installe en France l’année suivante. Il se lie d’amitié avec Degas et Manet, et en 1874 proclame sa rupture avec la « peinture officielle ». Ses paysages de jeunesse témoignent déjà d’une recherche de lumière et de dissolution des formes. Proche des impressionnistes, Nittis expose dès la première manifestation du groupe et acquiert lui-même plusieurs œuvres de Monet. Son art diffère toutefois des impressionnistes : il associe son intérêt pour la vie moderne et les paysages urbains à des scènes de la vie mondaine : ses vues des rues londoniennes, des boulevards parisiens ou des champs de courses sont traitées avec un savant mélange de liberté picturale et de goût du détail. Notre tableau est peint lors d'un voyage du couple de Nittis en compagnie d'Alphonse Daudet et de son épouse, à qui l'œuvre fut offerte comme l'indique la dédicace. L'artiste rencontre le couple Daudet en 1881 grâce à Edmond de Goncourt. En 1885, lors de la parution du nouveau roman d'Alphonse Daudet, Tartarin sur les Alpes, le journaliste de la Justice est reçu dans le salon de l'écrivain qu'il décrit : "Aux murs, deux ou trois toiles : un aspect du lac des Quatre-Cantons, pris de Rigi-Kulm ; étude d'une extraordinaire vérité, de de Nittis" (Sutter Laumann, "Le nouveau roman d'Alphonse Daudet Tartarin sur les Alpes", La Justice, 12 décembre 1885, p.2). Il existe un autre tableau représentant le même point de vue et de dimensions similaires que l'artiste dédicace à sa femme.
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le 21/03/2023 -
Gustave COURBET (Ornans, 1819 - La Tour de Pelz, 1877)
Vue de Saintes, prise de Lormont

Gustave COURBET (Ornans, 1819 - La Tour de Pelz, 1877)
Vue de Saintes, prise de Lormont
- Toile
- 32 x 46 cm
Estimation : 40 000 / 60 000 €
Bibliographie : - Alexandre Estignard, Courbet, sa Vie et ses Œuvres, Besançon, 1896, p. 170 ; - Georges Riat, Gustave Courbet, peintre, Paris, 1906, p. 199 ; - Théodore Duret, Courbet, Paris, 1918, p. 58-61 ; - Charles Dangibeaud, « Courbet à Saintes », Revue de Saintonge, août 1919, p. 295 ; - Charles Léger, Courbet, Paris, 1929, p. 95 ; - Charles Léger, Courbet et son temps, Paris, 1948, p. 85 ; - Gerstle Mack, Gustave Courbet, New York, 1951, p. 168 ; - Gaston Delestre, « Courbet et Corot à Saintes », in. Bulletin des Amis de Gustave Courbet, n° 27, pp. 1-5 ; - Robert Fernier, En voyage avec Courbet, 1966, p. 51 (repr.) ; - Roger Bonniot, Gustave Courbet en Saintonge, Paris, 1973, p. 102 (repr. fig. 25) ; - Robert Fernier, La vie et l'œuvre de Gustave Courbet, catalogue raisonné, Lausanne - Paris, 1977, t. I, p. 200-201, n° 346 ; - Pierre Courthion, Tout l'œuvre peint de Gustave Courbet, Paris, 1999, n° 325, p. 91 (repr.) ; - M. Pantazzi, V. Pomarède, G. Tinterow, Corot 1796-1875, cat. exp., Paris, Grand - Palais, 1996 ; Ottawa, Musée des Beaux-Arts du Canada, 1996 ; New York, Metropolitan Museum of Art, 1996-1997, p. 337 ; - Guy Scaon, "Courbet et le paysage en Saintonge", in. Arcades, Poitou Charentes, 2007, p. 38 (repr.) ; - Alexandre Bruand, " Courbet. Une année en Saintonge ", L'Actualité Poitou-Charente, n° 79, janvier 2008, p. 44 (repr.) ; - Yvonne Melia-Sevrain, Étienne Baudry. Une vie charentaise, châtelain, dandy et écrivain militant, Saintes, 2010, pp. 143-168 ; - D. de Font-Réaulx, B. Guidi, M.-L. Pacelli, I Pludermacher, V. Pomarède, Courbet e la natura, cat. exp., Ferrare, Palazzo dei Diamanti, 2018-2019, p. 185, (repr. fig. 66). Ce paysage, remarquablement documenté et bien connu de l’historiographie consacrée à Courbet, est l’un des remarquables témoignages du séjour de l’artiste à Saintes, dans l’actuel département de la Charente-Maritime, de la fin mai 1862 à mars 1863. L’initiative de ce voyage revient au journaliste Jules-Antoine Castagnary, lui-même natif de Saintes et qui y séjournait régulièrement en été. Le peintre ne devait passer initialement que quelques semaines dans cette région mais le chaleureux accueil dont il bénéficie, l’émulation artistique, la rencontre avec Corot, ainsi que la séduction opérée sur lui aussi bien par les lieux que par une aventure sentimentale, lui font changer ses projets. C’est donc durant presque dix mois que Courbet demeure dans la région, somptueusement reçu chez Étienne Baudry (1830-1908), notable républicain, au château de Rochemont à Fontcouverte, situé à deux kilomètres de Saintes. Ce mécène possédait les "Demoiselles du bord de la Seine" (Salon de 1857, Paris, musée du Petit-Palais), et collectionnera aussi des œuvres de Boudin, Manet, Jongking, Pissarro et Monet. Le séjour se poursuit chez le commerçant saintais Jules Borreau et sa femme Laure, dont Courbet devient l’amant, et de nouveau chez Baudry. Camille Corot, qui peint alors à La Rochelle, vient rejoindre au mois d’août ses confrères, formant alors l’éphémère atelier en plein air dit « groupe du Port-Berteau », du nom d’un lieu-dit proche de Saintes. Courbet et Corot, malgré leurs différences d’âge et de tempérament, cohabitent avec une grande cordialité et une estime réciproque. Duret raconte ainsi les circonstances au cours desquelles ils travaillent ensemble au hameau de Lomont et réalisent chacun un paysage de Saintes depuis le même point de vue le 14 août (jour connu précisément par la datation du tableau de Corot) : « Un jour d’été, en 1862, Courbet et Corot, assis dans un champ, près de la route de Saint-Jean-d’Angély, se mirent à prendre une même vue de la ville de Saintes. Ils l’exécutaient sur de petites toiles de mêmes dimensions et étaient convenus de la terminer dans le même temps. Nous nous trouvions là, deux ou trois amis à les regarder. Ils étaient assis l’un près de l’autre, assez éloignés pour ne pas voir le travail l’un de l’autre, mais pas assez pour ne pouvoir échanger des propos et se mêler à la conversation, que nous tenions autour d’eux. Corot, dans la vue qu’il a peinte, maintenant conservée au Musée de Liège, a pour sa part représenté au premier plan, Courbet en train de peindre. » Les deux toiles des deux compères furent réunies lors de deux expositions : au Musée Ornans en 1962 et au Musée de l'Echevinage à Saintes en 2007 pour la rétrospective organisée à l'occasion du 130ème anniversaire de la mort de Courbet. Elles représentent bien la même vue de Saintes depuis le hameau de Lomont sur la route de Saint-Jean-d’Angély et l’on y reconnaît de gauche à droite les clochers de l’église Saint-Pallais, de la cathédrale Saint-Pierre et de la basilique Saint-Eutrope chez Courbet, et seulement les deux derniers chez Corot ; celui-ci a en effet installé son chevalet un peu à droite en retrait de Courbet et a donc un point de vue légèrement différent, qu’il resserre aussi sans doute pour pouvoir représenter distinctement son confrère en train de travailler à l’abri d’une ombrelle. On ne peut pourtant s’empêcher de penser que l’art de Corot influence peut-être alors Courbet, dont l’éclaircissement de la gamme chromatique, la plus grande légèreté de facture et la sensibilité au mouvement du ciel semblent si différents de ses paysages antérieurs en Franche-Comté, anticipant l’évolution de la peinture de paysage en plein air à partir des années 1870 et l’avènement de l’Impressionnisme. Texte adapté et résumé de la notice rédigée par Jean-David Jumeau-Lafond, que nous remercions.
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le 21/03/2023 -
Simon DENIS (Anvers, 1755 - Naples, 1813)
Le Vésuve en éruption

Simon DENIS (Anvers, 1755 - Naples, 1813)
Le Vésuve en éruption
- Papier marouflé sur carton
- 46 x 61 cm
Estimation : 20 000 / 30 000 €
Parallèlement à ses œuvres destinées à la clientèle aristocratique du "Grand Tour", on trouve dans l'œuvre de Simon Denis un ensemble d'études en plein air, généralement sur papier. Ces œuvres réalisées sur le motif, révélées à l'occasion de l'exposition "Paysage d'Italie" ("Annales du Muséum d'histoire naturelle", Paris, 1804, vol.5, p.448-461), offrent une liberté de motif et de cadrage qui rappellent celles de Valenciennes, rentré à Paris en 1785 et que Denis aurait pu connaître avant son départ en 1786 pour l'Italie. Dans son « Voyage de Paris à Naples » et dans la notice qu’il consacre à Simon Denis dans son dictionnaire des artistes néerlandais (Eijnden, Roeland van, Willigen, Adriaan van der, Geschiedenis der Vaderlandsche Schilderkunst, Haarlem, A. Loosjes, 1816-20, pp. 315-318), le compatriote de Denis, l’écrivain Adriaan van der Willigen, rapporte qu’en 1805 celui-ci travaillait à l’exécution d’une commande pour l’Espagne représentant l’éruption du Vésuve de septembre 1804. Cette toile, aujourd’hui disparue, représentait la coulée de lave envahissant les cultures, que des paysans effrayés tentent de sauver au péril de leur vie ; mais surtout, alors qu’il visite l’atelier de l’artiste il remarque plusieurs études et croquis dont une en particulier réalisée sur le motif à proximité du volcan au moment même de cette irruption. Cette dernière pourrait correspondre à la nôtre. Notre vue du Vésuve représente le paroxysme de l'éruption en 1804. Il s'agit du panorama que l'on pouvait embrasser à proximité de la "villa Angelica", observatoire utilisé par sir Hamilton pour la rédaction de ses "Campi Phlegraeri" entre 1776 et 1779, textes fondateurs de la vulcanologie.
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le 21/03/2023 -
Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Amalfi, Valle dei Mulini

Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Amalfi, Valle dei Mulini
- Papier marouflé sur toile
- 27 x 35 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Daté en bas à gauche : "12. 8 bre. 1826" Etiquette ancienne au verso sur le châssis portant le numéro "72" Une autre étiquette portant le numéro "398" Provenance : - Caroline Garnon (1838-1900), née Barbot, fille de l’artiste ; - Henriette Le Châtelier (1865-1934), née Garnon, fille de la précédente ; - Georges Le Châtelier (1857-1935), époux de la précédente ; - Caroline Bour (1883-1947), née Leroux, nièce du précédent ; - resté dans sa descendance jusqu’à nos jours.
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le 21/03/2023 -
Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Etude de palmier

Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Etude de palmier
- Toile
- 45,3 x 37,1 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Provenance : - Caroline Garnon (1838-1900), née Barbot, fille de l’artiste ; - Henriette Le Châtelier (1865-1934), née Garnon, fille de la précédente ; - Georges Le Châtelier (1857-1935), époux de la précédente ; - Caroline Bour (1883-1947), née Leroux, nièce du précédent ; - resté dans sa descendance jusqu’à nos jours.
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le 21/03/2023 -
Claude Joseph VERNET (Avignon 1714 - Paris 1789)
Vue de Tivoli, vers 1745

Claude Joseph VERNET (Avignon 1714 - Paris 1789)
Vue de Tivoli, vers 1745
- Toile
- 35,6 x 46,4 cm
Estimation : 60 000 / 80 000 €
Provenance : Londres, collection John Lischawa; Vente Christie's New York 29 janvier 2014 n°58. Bibliographie : - P. Conisbee et al., In the Light of Italy: Corot and Early Open-Air Painting, Washington, National Gallery of Arts – Brooklyn, The Brooklyn Art Museum – Saint Louis, The Saint Louis Art Museum, Yale University press, 1996-1997, p. 113, n°2. - P. Conisbee, La peinture de plein air avant Corot, Corot, un artiste et son temps, actes du colloque (Paris, musée du Louvre, et Rome, Villa Médicis, 1996), sous la direction de V. Pomarède, C. Stefani et G. de Wallens, Paris, 1998, p. 364, n°12 Exposition : In the Light of Italy: Corot and Early Open-Air Painting, Washington, National Gallery of Arts – Brooklyn, The Brooklyn Art Museum – Saint Louis, The Saint Louis Art Museum, 1996-1997, n°2. Cette petite étude peinte a été publiée pour la première fois en 1996 par Philip Conisbee dans le catalogue de l’exposition « In the Light of Italy : Corot and Early Open-Air Painting ». Si la pratique de la peinture en plein-air date du 17ème siècle, Vernet fut l’un des premiers artistes à la théoriser, comme l’attestent une lettre sur la peinture de paysage qui lui est attribuée et les témoignages des contemporains (dont Joshua Reynolds : « I would recommend you, above all things, to paint from Nature, instead of drawing; to carry your palette and pencils to the waterside. This was the practice of Vernet, whom I knew at Rome : he there showed me his studies in colours, which struck me very much for the truth which those works only have which are produced while the impression is warm from Nature ».1 Ou encore Charles-Nicolas Cochin : « C’est une des choses les plus essentielles que l’effet de la lumière et de la couleur, et c’est ce dont un peintre a toujours le plus besoin […]. C’est par ces soins que M. Vernet s’est rendu la nature si familière […]. Lorsqu’il n’avoit pas le temps de faire un morceau coloré, il écrivoit sur son dessin les tons des couleurs ». Originaire d’Avignon, ville appartenant alors au pape, Vernet séjourna en Italie, surtout à Rome, près de vingt ans de 1734 à 1752. Le style de notre « étude d’après nature » est proche de celui de l’arrière-plan de ses tableaux des années 1740, en particulier la paire « Le Ponte Rotto à Rome » et « Le Pont et le château Saint-Ange à Rome) » (Paris, musée du Louvre) et l'Ecole des Beaux-Arts possède un dessin du temple de Vesta, pris depuis un angle différent. Sans doute est-ce durant ses années italiennes que Vernet se constitua un répertoire d’esquisses, peintes sur le motif, qu’il réutilise dans ses grandes composition en les mettant en scène avec des personnages. En 1789, le catalogue de la vente après décès de Vernet mentionne « 33 Tableaux & études, peints d’après nature, tant à Rome qu’à Naples, de différentes grandeurs, sur toile, sans cadre ». Puis la trace de ces esquisses se perd, et leur importance dans l’histoire de la peinture de paysage est oubliée, aucune d’entre elles, signée ou documentée, n’étant apparue. Notre étude par sa fraicheur, son cadrage, sa luminosité limpide annonce les huiles sur papier de Wilson, Valenciennes, Granet, Corot et d'autres "voyageurs étrangers " jusqu'à tard dans le 19e siècle. Le site de Tivoli attire dès la Renaissance les artistes, car il intéresse aussi bien les tenants du paysage naturaliste, avant tout flamand et néerlandais, que ceux du paysage idéal, romain et français. Le temple de la Sybille est alors utilisé comme motif pittoresque, illustré par les artistes pendant plusieurs siècles.
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le 21/03/2023 -
Emile Charles Joseph LOUBON (Aix-en-Provence, 1809 - Marseille, 1863)
Vue de montagne des environs d’Aix-en-Provence

Emile Charles Joseph LOUBON (Aix-en-Provence, 1809 - Marseille, 1863)
Vue de montagne des environs d’Aix-en-Provence
- Papier marouflé sur toile
- 35 x 30,2 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Emile Loubon suit les cours de Jean-Antoine Constantin, le maître de Granet. En 1829, il profite d'un congé pour revoir Rome et propose alors au jeune homme de l'accompagner. De retour en France deux ans plus tard, Loubon s'installe à Paris où il se lie avec Delacroix et Couture. Il fréquente les paysagistes de l'école de Barbizon comme Corot, Rousseau ou Diaz. En 1845, l'artiste accepte la direction de l'école gratuite de dessin de Marseille ainsi que celle du musée. De retour en Provence dont il est originaire, Loubon se fait le chantre de sa région comme en témoigne notre tableau.
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le 21/03/2023 -
Jean-Louis-Ernest MEISSONIER (Lyon 1815 - Paris 1891)
Le Peintre à son chevalet

Jean-Louis-Ernest MEISSONIER (Lyon 1815 - Paris 1891)
Le Peintre à son chevalet
- Panneau de chêne
- 21,8 x 16 cm
- A canaux en stuc doré
Estimation : 12 000 / 15 000 €
Expositions : - Frankfurter Kunstschätze eine Auswahl der schönsten und wertvollsten Gemälde des 19. Jahrhunderts aus Frankfurter Privatbesitz. Ausstellung im Frankfurter Kunstverein, Francfort, 20 juillet-30 septembre 1913, n° 55, p. 16, repr. (prêté par la baronne Mathilde de Rothschild) ; - Von Corot bis Monet. Werke der Schule von Barbizon und ihrer Nachfolge aus der Sammlung Marion und Hans-Peter Bühler, Leipzig, Museum der Bildenden Künste, 22 novembre 1995-7 janvier 1996, n° 31, p. 40, repr. pl. 27. Après un passage dans l'atelier de Jules Poter puis dans celui de Léon Cognier, Meissonier participe au Salon d-s 1834 avec un pastiche des Hollandais du siècle d'or, "Une visite chez le bourgmestre". Il délaisse les travaux d'illustration car les minuscules panneaux qu'il expose, buveurs et fumeurs, lui valent un succès inouï. Il est primé à l'Exposition universelle de 1855 à l'égal d'Ingres et de Delacroix. Meissonier présente pour la première fois un "Peintre dans son atelier" au Salon dès 1843, sujet dont il réalise de nombreuses versions qu'il situe principalement à l'époque de Louis XIII ou de Louis XIV. Une variation de notre tableau, peint en 1852, est réalisée quatre ans plus tard dans laquelle le peintre laisse son siège à un amateur admirant un tableau posé sur le chevalet ("Amateur de tableaux chez un peintre", collection particulière). Une esquisse, appartenant au collectionneur Secrétan (huile sur panneau, vente Secrétan, Paris, Galerie Georges Petit, 8-10 juin 1899, n°59), montre la transition entre les deux compositions.
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le 21/03/2023 -
Louis-François FRANÇAIS (Plombières-les-Bains, 1814 - Paris, 1897)
Le lac de Nemi

Louis-François FRANÇAIS (Plombières-les-Bains, 1814 - Paris, 1897)
Le lac de Nemi
- Toile ovale d'origine
- 54 x 76 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole ITALIENNE vers 1730
Portrait d'homme en perruque et manteau de velours rouge

Ecole ITALIENNE vers 1730
Portrait d'homme en perruque et manteau de velours rouge
- Toile
- 92 x 67 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 5 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Genaro GRECCO dit Masssacotta (Naples 1667 - Naples 1714)
Caprice architectural

Genaro GRECCO dit Masssacotta (Naples 1667 - Naples 1714)
Caprice architectural
- Toile
- 82,5 x 122 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 8 000 / 10 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole Italienne vers 1770
Fleurs dans un vase

Ecole Italienne vers 1770
Fleurs dans un vase
- Toile ovale
- 87,5 x 63 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Attribué à Jacob van de KERCKHOVE (1636 – 1712)
Nature morte lièvre, geai, vanneau huppé, pigeons, colvert et pannier de pommes

Attribué à Jacob van de KERCKHOVE (1636 – 1712)
Nature morte lièvre, geai, vanneau huppé, pigeons, colvert et pannier de pommes
- Toile
- 100 x 132 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole GENOISE vers 1710, entourage de Hyacinthe RIGAUD
Portrait d'homme en armure

Ecole GENOISE vers 1710, entourage de Hyacinthe RIGAUD
Portrait d'homme en armure
- Toile
- 119,5 x 92 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 4 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean BONIER (Clermont, 1817 - Annecy, 1875)
Portrait de la famille de l'artiste

Jean BONIER (Clermont, 1817 - Annecy, 1875)
Portrait de la famille de l'artiste
- Toile d'origine de Blanchet à Paris
- 45.8 x 38.1 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Il existe deux autres portraits de famille peints par Bonier : le premier est conservé au musée d'Annecy (inventaire 1986.01) et le second est passé en vente à Paris (Hôtel Drouot, Thierry de Maigret, 8 décembre 2017, n°105, comme Jean Benner-Fries).
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole GÉNOISE vers 1640
Venus et Adonis

Ecole GÉNOISE vers 1640
Venus et Adonis
- Toile
- 156 x 181,5 cm
- Important cadre à cassetta en bois sculpté peint et doré travail Italien du XVIIè
- Restaurations anciennes
Estimation : 5 000 / 7 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
École HOLLANDAISE vers 1630, atelier de Paulus Moreelse
Vierge à l'Enfant avec saint Jean Baptiste et sainte Anne

École HOLLANDAISE vers 1630, atelier de Paulus Moreelse
Vierge à l'Enfant avec saint Jean Baptiste et sainte Anne
- Toile
- 105 x 83 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Une autre version de cette composition est passée en vente à Munich (Hampel, 25 mars 2021, n°682).
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Dionys VERBURGH ( actif à Rotterdam, mort avant 1722)
Paysage au cavaliers devant un château

Dionys VERBURGH ( actif à Rotterdam, mort avant 1722)
Paysage au cavaliers devant un château
- Toile
- 49 x 64 cm
- À caneaux en bois et stuc doré
Estimation : 600 / 800 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean-Antoine-Raymond BALZE (Rome, 1818 - Paris, 1909)
L'éducation de Bacchus

Jean-Antoine-Raymond BALZE (Rome, 1818 - Paris, 1909)
L'éducation de Bacchus
- Toile
- 74.8 x 100 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Raymond Balze entre à l'école des Beaux-arts à l'âge de quatorze ans, en 1832. C'est aussi en copiant les oeuvres des grands maîtres au Louvre que l’artiste développe son talent pour la peinture. Il y sera remarqué par Ingres, dont il deviendra le disciple dévoué. En 1835, il quitte Paris pour Rome et séjourne quelques années à la villa Médicis sous le directorat de son maître . Pendant douze ans, il copie les Loges de Raphaël au palais du Vatican avec son frère Paul, avant de rentrer en France. A son retour, en 1848, il est lauréat à la première épreuve du concours de Rome, et participe au décor de l'Hôtel de Ville de Paris, en collaboration avec Ingres. Nous pouvons rapprocher notre tableau de "L'Enfance de bacchus (Montauban, musée Ingres) une composition également datée de 1840, mais de plus petites dimensions.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole HOLLANDAISE du XVIIè, entourage d'Herman van Swanevelt
Paysage avec une gardienne de chèvres

Ecole HOLLANDAISE du XVIIè, entourage d'Herman van Swanevelt
Paysage avec une gardienne de chèvres
- Cuivre
- 30 x 40 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 5 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Joseph BLANC (Paris, 1846 - Paris, 1904)
Académie d'homme nu

Joseph BLANC (Paris, 1846 - Paris, 1904)
Académie d'homme nu
- Toile
- 74.5 x 71.5 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Il s'agit d'une esquisse pour le décor du Panthéon réalisé par Joseph Blanc de 1874 à 1889. Cette étude est préparatoire à la figure du soldat qui retient le cheval de Clovis dans la fresque illustrant « le vœu de Clovis à la bataille de Tolbiac ».
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole ITALIENNE vers 1700
Fleurs dans un vase de bronze

Ecole ITALIENNE vers 1700
Fleurs dans un vase de bronze
- Toile
- 80 x 60 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Antoine-Emile PLASSAN (Bordeaux, 1817 - Paris, 1903)
Le Repos du modèle

Antoine-Emile PLASSAN (Bordeaux, 1817 - Paris, 1903)
Le Repos du modèle
- Panneau d'acajou parqueté
- 16,4 x 21,6 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
Provenance : Vente de l’atelier de l’artiste, Paris, Hôtel Drouot, 23-25 avril 1903, n°14 (adjugé 285 francs). Né à Bordeaux dans les premières années de la Restauration, Plassan s'installe à Paris à l'âge de 18 ans. On sait peu de choses sur sa formation, si ce n'est qu'il a beaucoup fréquenté les musées, copiant les maîtres. Il semble avoir été très tôt sensible à l'influence de Meissonier dont il se rapproche par l'intérêt porté aux scènes de genre intimistes de petit format traitées dans l'esprit des Hollandais du XVIIe siècle. La scène se déroule dans l'atelier de Plassan que l'on reconnaît à la glace cintrée au centre de la composition et qui apparaît dans sa vente (Vente après décès, The Complete Works of John Ruskin, vol. 39, 1904, n°223, p. 35). Allongée, la jeune femme n'est pas sans évoquer les Vénus de Titien et de Velasquez tandis que le peintre se sert du miroir pour réaliser son autoportrait. Nous pouvons rapprocher notre tableau de "La Babouche" (collection particulière), exposé au Salon de 1879, représentant le même modèle, vêtu cette fois-ci d'une longue chemise blanche, assis sur le sofa devant le même miroir. La jeune femme serait saisie avant ou après la pause pour notre tableau, permettant ainsi de le dater.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole NAPOLITAINE du XVIIIè, entourage de Gaspard Lopez
Fleurs en vrac et rosier dans un pot

Ecole NAPOLITAINE du XVIIIè, entourage de Gaspard Lopez
Fleurs en vrac et rosier dans un pot
- Toile
- 80 x 120 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 5 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole NAPOLITAINE du XVIIIè, entourage de Gaspard Lopez
Fleurs coupées en vrac et en pot

Ecole NAPOLITAINE du XVIIIè, entourage de Gaspard Lopez
Fleurs coupées en vrac et en pot
- Toile
- 80 x 120 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 5 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Ary SCHEFFER (Dordrecht 1795 - Argenteuil 1858)
Portrait d'homme

Ary SCHEFFER (Dordrecht 1795 - Argenteuil 1858)
Portrait d'homme
- Toile d'origine
- 64,5 x 54 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Originaire de Dordrecht, Ary Scheffer entre à l’école des beaux-arts de Paris où il intègre l’atelier de Guérin. Il se lie d’amitié avec Géricault et débute au Salon dès 1812. Ce sont les Salons de 1824 et 1827 qui le consacrent aux yeux du public comme l’une des principales figures du romantisme. Professeur de dessin des enfants du duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, dont il réalise le portrait (Chantilly, musée Condé), il jouit sous la Monarchie de Juillet d’une célébrité croissante grâce aux commandes passées par la famille royale. Il participe notamment, à partir de 1833, à la création de la Galerie des Batailles du musée historique de Versailles. Portraitiste reconnu, il réalise de nombreuses effigies d’hommes politiques, comme Talleyrand ou La Fayette, d’écrivains, comme Lamartine ou Dickens, de musiciens, comme Liszt ou Chopin.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Attribué à Frans Werner VAN TAMM (1658 - 1724)
Nature morte aux cardons et champignons

Attribué à Frans Werner VAN TAMM (1658 - 1724)
Nature morte aux cardons et champignons
- Toile
- 75,5 x 98,5 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole de NAPOLITAINE vers 1650
Nature morte à la tete de mouton et panier d'œufs

Ecole de NAPOLITAINE vers 1650
Nature morte à la tete de mouton et panier d'œufs
- Toile
- 58 x 72 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
École FLORENTINE du XVIIè, entourage de Jacopo Vignali
Alexandre et la famille de Darius

École FLORENTINE du XVIIè, entourage de Jacopo Vignali
Alexandre et la famille de Darius
- Toile
- 179 x 224 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 4 000 / 6 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Emile Charles Joseph LOUBON (Aix-en-Provence, 1809 - Marseille, 1863)
Nice, la baie des anges

Emile Charles Joseph LOUBON (Aix-en-Provence, 1809 - Marseille, 1863)
Nice, la baie des anges
- Papier marouflé sur carton
- 31,5 x 23 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
École FLORENTINE du XVIIe, suiveur de Jacopo Biliverti
Esther devant Assuerus

École FLORENTINE du XVIIe, suiveur de Jacopo Biliverti
Esther devant Assuerus
- Toile
- 207 x 257 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 4 000 / 6 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Nicolas-Antoine TAUNAY (Paris, 1755 - Paris, 1830)
Saint Marc

Nicolas-Antoine TAUNAY (Paris, 1755 - Paris, 1830)
Saint Marc
- Toile d'origine de Vallée et Bourniche
- 65 x 81 cm
- Chêne mouluré et stuc doré d’époque Louis XVI
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Provenance : - Atelier de l’artiste ; - son inventaire après-décès, 1830, n°7, prisé 45 francs ; - sa vente après-décès, Paris, Mes Petit et Bataillard, 28 février 1831, lot 19 (comme « Saint Gérôme »); - Joséphine Rondel (1768-1844), sa veuve ; - sa vente, Paris, Me Petit, 3 juin 1835, lot 6 (comme « Saint Marc ») ; - confié par Mme Taunay à son neveu B. Victor Rondel ; - sa vente, Paris, Hôtel Drouot, Mes Déodor et Roguet, 27-29 décembre 1869, lot 11 (comme « Saint Jérôme »). Bibliographie : - A. d’Escragnolle Taunay, Documentos sobre la vida de Nicolau Antonio Taunay (1755-1830), um dos fondadores da Eschola Nacional de Bellas Artes, Rio de Janeiro, s.d. (vers 1912), pp. 47-48 ; - C. Lebrun Jouve, Nicolas-Antoine Taunay (1755-1830), Paris, 2003, pp. 100 et 317, cat. P. 788. Après un recul de la production de peinture religieuse pendant la Révolution et sous l'Empire, celle-ci retrouve ses lettres de noblesse sous la Restauration. Taunay s'adapte à cette nouvelle demande dès son retour du Brésil en 1821. C'est dans ce contexte qu'il peint la série des "Quatre Evangélistes" dans laquelle s'inscrit notre "Saint Marc". La critique salue les tableaux "A part les figures, nous appellerons l'attention sur le paysage : ils sont d'une composition poétique, touchés avec force et énergie ; ils donnent une juste idée de cette nature sauvage et agreste où les évangélistes allaient chercher, loin des hommes, des lieux solitaires pour s'y livrer à leurs profondes méditations" (vente après décès de l'artiste, Paris, Mes Petit et Bataillard, 28 février 1831, pp.28-29).
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Attribué à Ercole GRAZIANI (1651-1726)
Scènes de bataille


Attribué à Ercole GRAZIANI (1651-1726)
Scènes de bataille
- Paire de toiles
- 47 x 98 cm
Estimation : 2 000 / 4 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Henri-Joseph HESSE (Paris, 1781 - Paris, 1849)
Portrait de Michel-Augustin Varcollier (1793-1883)

Henri-Joseph HESSE (Paris, 1781 - Paris, 1849)
Portrait de Michel-Augustin Varcollier (1793-1883)
- Toile d'origine de Vallée et Bourniche
- 33 x 24 cm
- En bois et stuc doré d’époque restauration
Estimation : 1 000 / 1 500 €
Michel-Augustin Varcollier accède au poste de chef du bureau des Beaux-Arts de la ville de Paris en 1831. Sous trois régimes successifs, il est en charge de passer les commandes aux artistes. Représenté par plusieurs artistes comme Louis Dupré (H. Naef, Die Bildniszeichnungen von J.-A.-D. Ingres, t. II, 1978, p. 249, fig. 8) ou Hippolyte Flandrin (collection particulière), c'est probablement dans le cercle retreint de la Villa Médicis vers 1818-1819 qu'il rencontre Hesse. Leur amitié se traduit par la faveur certaine dont jouit Hesse dans les commandes municipales et par l'inventaire après décès de Varcollier où Hesse est l'artiste le plus souvent mentionné.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole ROMAINE vers 1700 suiveur de Ruopolo
Nature morte à la pastèque et fruits sur un entablement

Ecole ROMAINE vers 1700 suiveur de Ruopolo
Nature morte à la pastèque et fruits sur un entablement
- Toile
- 49 x 65 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 1 500 / 2 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Ecole FRANCAISE du XIXe siècle
Un Chat sur un coussin dans un cadre en trompe-l'œil

Ecole FRANCAISE du XIXe siècle
Un Chat sur un coussin dans un cadre en trompe-l'œil
- Toile d'origine de Vallée
- 37,9 x 45,9 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole flamande vers 1630
Adoration des mages

Ecole flamande vers 1630
Adoration des mages
- Panneau de chene parqueté
- 63,5 x 47 cm
Estimation : 1 500 / 3 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
École HOLLANDAISE vers 1640, entourage de Pieter de Bloot
Le jeu de la main chaude

École HOLLANDAISE vers 1640, entourage de Pieter de Bloot
Le jeu de la main chaude
- Panneau de chene, une planche, non parqueté
- 27,2 x 32,6 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 800 / 1 200 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
François GERARD dit le Baron GERARD (Rome 1770 - Paris 1837)
Paysage près de Boulogne

François GERARD dit le Baron GERARD (Rome 1770 - Paris 1837)
Paysage près de Boulogne
- Papier marouflé sur toile
- 29 x 40,8 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Exposition : - French eighteenth-century oil sketches from an english collection, Albuquerque, The University of New Mexico Art Museum, 1980, n°25, comme attribué au Baron Gérard (notice de Peter Walch) ; - French Oil Sketches and the Academic Tradition, Selections from Private Collection on Loan to the University Art Museum of the University of New Mexico, Albuquerque. The University of New Mexico Art Museum, Charlotte-Atlanta, 1994-1995, n°88, comme Baron Gérard (notice d’Alain Latreille) ; - French Oil Sketches and the Academic Tradition. Selections from Private Collection on Loan to the University Art Museum of the University of New Mexico, Albuquerque, New York, Dahesh Museum, 1998-1999, même cat. que l’exposition précédente. Il s'agit probablement de la seule esquisse de paysage connue du baron Gérard. La souplesse de l'exécution permet de situer le tableau assez tard dans la carrière de l'artiste, probablement au court d'un séjour à Boulogne au mois d'août 1826.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Dans le goût de Jan Van HUYSUM
Bouquet de fleurs sur un entablement

Dans le goût de Jan Van HUYSUM
Bouquet de fleurs sur un entablement
- Toile
- 100 x 79 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Antoine-Auguste THIVET (Paris, 1856 - 1927)
Une Martyre

Antoine-Auguste THIVET (Paris, 1856 - 1927)
Une Martyre
- Toile
- 59,7 x 82 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
« Une Martyre Sur le lit. Le tronc nu, sans scrupule étale. Dans le plus complet abandon, La secrète splendeur et la beauté fatale Dont la nature lui fit don. (Charles Beaudelaire : les Fleurs du mal.) » Exposition : Paris, Salon de la Société des artistes français, 1906, n°1605. Bibliographie : Lendvai Károly, Külföldi krónika, in. Művészte, 1907, n° II, p. 135.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1700
Portrait du roi Louis XIV

Ecole FRANCAISE vers 1700
Portrait du roi Louis XIV
- Toile ovale
- 70 x 60 cm
- En bois sculpté redoré d’époque XVIIIè
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 4 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Louis Hersent (Paris, 1777 - Paris, 1860)
La fiancée du roi de Garbe

Louis Hersent (Paris, 1777 - Paris, 1860)
La fiancée du roi de Garbe
- Toile
- 61,8 x 50,5 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
De 1818 à 1819, Hersent publie par livraison chez Delpech une suite de dix lithographies illustrant des contes de La Fontaine. Ces contes grivois, qui avaient largement inspiré les artistes au XVIIIe siècle, Subleyras, Eisen ou Fragonard, sont une source inépuisable pour Hersent. Hersent représente "La Fiancée du roi de Garbe" à plusieurs reprises et toujours avec la "Joconde" en pendant. Une première paire de petites dimensions (Château-Thierry, musée Jean de La Fontaine), probablement contemporaine de la série lithographiée illustrant les contes de La Fontaine entre 1818 et 1819, est probablement une esquisse comme le montre son traitement rapide. Une seconde paire, à peine plus grande et conservée en collection privée, plus aboutie, dans laquelle on retrouve les attitudes et les costumes des personnages plus proches de ceux de notre tableau. Ce dernier serait, si l'on en juge par la date 1825 inscrite au verso et dont les dimensions supérieures à celles des deux autres versions, l'aboutissement de ce sujet. L'inscription "Joconde" au dos du cadre montre que le tableau avait bien un pendant et que les cadres ont été échangés.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole FRANÇAISE du XVIIIè suiveur de Francois LeMoyne
Rachel et Jacob au puits

Ecole FRANÇAISE du XVIIIè suiveur de Francois LeMoyne
Rachel et Jacob au puits
- Toile chantournée
- 110 x 90 cm
Estimation : 800 / 1 200 €
Reprise inversée de la composition conservée dans la collection Motais de Narbonne.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean BONIER (Clermont, Savoie 1817 - Annecy, 1875)
Autoportrait

Jean BONIER (Clermont, Savoie 1817 - Annecy, 1875)
Autoportrait
- Toile d'origine
- 46,1 x 38,1 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
Alors qu’il étudie à l’Académie de Turin, Jean Bonier est envoyé dans l’atelier de Paul Delaroche en 1835 où il reste dix ans. Après sa formation parisienne, Bonier retourne en Savoie dont il est originaire. Nous ne savons que peu de choses du reste de sa carrière : il participe à quelques reprises au Salon et réalise un grand nombre de portraits des notables de sa région. A la fin de sa vie, il s’installe en région toulousaine où il réalise plusieurs décors muraux pour des hôtels particuliers. Un autre autoportrait de Bonier est passé en vente à Dijon (étude Sadde, 6 novembre 2014, n°220).
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Dans le gout de David Teniers le jeune
Portrait de dame au chien

Dans le gout de David Teniers le jeune
Portrait de dame au chien
- Panneau de chene, une planche, non parqueté
- 20 x 17 cm
Estimation : 800 / 1 200 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Hyppolite FLANDRIN (Lyon, 1809 - Rome, 1864)
Les Prophètes (ou Patriarches) David et Jérémie


Hyppolite FLANDRIN (Lyon, 1809 - Rome, 1864)
Les Prophètes (ou Patriarches) David et Jérémie
- Paire de papiers marouflés sur carton
- 33,8 ; 34,5 x 14,5 ; 14,8 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
Provenance : - Restés dans l’atelier de l’artiste ; sa vente après décès, Paris, Hôtel Drouot, 15-17 mai 1865, n° 27 et 31. - Vente, Paris, Sotheby's, 18 novembre 2002, n°47. Exposition : Exposition des œuvres d’Hippolyte Flandrin, Paris, Ecole des Beaux-Arts, 1865, partie du n° 87 (12e et 16e esquisses). Catalogue de l'exposition "Hippolyte, Paul, Auguste Les Flandrin artistes et frères", musée des Beaux-Arts de Lyon, 2021, p.278, n°327 (David), n°330 (Jérémie), reproduit p.279. Ces deux esquisses peintes en 1859 se rattachent à un ensemble majeur d’Hippolyte Flandrin, les fresques de l’église Saint-Germain-des-Prés réalisées entre 1842 et 1864. L’artiste conçoit la décoration de la nef en deux registres : en partie inférieure, des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament peintes en bandeau et en partie supérieure des figures monumentales prenant place dans des niches. Nos deux figures sont très proches de l’exécution finale. Six esquisses pour cet ensemble sont passés en vente à New-York (Sotheby's, le 3 novembre 2015, lots 64 à 69).
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole venitienne du XVIIIe
Jatte de fleurs coupées

Ecole venitienne du XVIIIe
Jatte de fleurs coupées
- Toile
- 54 x 84,5 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 800 / 1 200 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
David TENIERS le Vieux (1582-1649)
Le père Dominique de Jésus Marie Ruzzola remettant le scapulaire à Ferdinand II du Saint Empire et à sa femme Eléonore de Mantoue, durant la guerre de Trente ans

David TENIERS le Vieux (1582-1649)
Le père Dominique de Jésus Marie Ruzzola remettant le scapulaire à Ferdinand II du Saint Empire et à sa femme Eléonore de Mantoue, durant la guerre de Trente ans
- Toile
- 98 x 77 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 6 000 / 8 000 €
Durant la guerre de Trente ans (1618 - 1648) qui oppose catholiques et protestants, le père Dominique de Jésus Marie, carme déchaussé, est envoyé dès 1620 par le pape Paul V auprès des souverains catholiques contre lesquels se sont révoltés les états protestants de Bohême. Il occupe une place prépondérante dans l'accompagnement spirituel des armées et distribue notamment le scapulaire de Notre Dame du Mont Carmel, qui place celui qui le porte sous la protection de la Vierge. Il le remet spécialement à Ferdinand II et à sa femme, à Vienne, de même qu'au duc de Bavière et aux archiducs Isabelle et Albert.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean-Paul LAURENS (Fourquevaux 1838 - Paris 1921 )
Un savant

Jean-Paul LAURENS (Fourquevaux 1838 - Paris 1921 )
Un savant
- Toile d'origine de Paul Foinet
- 66,4 x 52 cm
Estimation : 5 000 / 7 000 €
Au tournant des années 1880-1890, Laurens multiplie les vues d'intérieur mettant en scène des moines et des savants : "Faust" (1885, non localisé) ou "L'Alchimiste" (1889, Toulouse, musée des Augustins). Cette production, probablement influencée par la peinture hollandaise du Siècle d'or, celle de Rembrandt et de Dou, constitue un avatar, sans doute plus commercial, de ses grands tableaux historiques exposés au Salon. On y retrouve des meubles et accessoires, fenêtres, livres et détails architecturaux identiques à ceux figurant dans sa suite de toiles qu'il consacre à l'Inquisition. Rompant avec l'atmosphère dramatique de ce cycle, Laurens imagine des scènes de genre susceptibles d'être acquises par un public d'amateurs. Notre tableau pourrait faire écho au "Poète" (Paris, musée du Louvre) ou au "Liseur blanc" (Paris, musée d'Orsay) de Meissonier, exécutés dès les années 1840. Si les caprices historiques de Meissonier commencent au temps de Louis XIII pour finir au premier Empire, ceux de Laurens débutent avec les Mérovingiens et se terminent sous le règne de Louis XII.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Johannes LEEMANS (La Haye 1633 - 1688)
Trompe l'oeil aux instruments de chasse

Johannes LEEMANS (La Haye 1633 - 1688)
Trompe l'oeil aux instruments de chasse
- Toile
- 98 x 108 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Louis-Auguste LAPITO (Joinville-le-Pont, 1803 - Boulogne-sur-Seine, 1874)
Maison et jardin

Louis-Auguste LAPITO (Joinville-le-Pont, 1803 - Boulogne-sur-Seine, 1874)
Maison et jardin
- Panneau préparé
- 33,8 x 48 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Si Lapito complète sa formation auprès du peintre d'Histoire Heim, sa vocation de paysagiste s'est affirmée plut tôt, dans l'atelier de Watelet où il est entré dès l'âge de 15 ans. Ses qualités de topographe le font apprécier du roi Louis-Philippe et trois de ses oeuvres figurent au château de Saint-Cloud. Qu'importe si "la crudité des verts rappelle la malachite" et si "l'idée est absente" (L. Lagrange, L'artiste, 12 décembre 1858, p.226). Seule compte la précision obsessionnelle avec laquelle l'artiste décrit les plates-bandes, la taille des rosiers, le dessin de la marquise, le ton de vert utilisé pour peindre les persiennes et jusqu'à cet appareil d'évacuation des fumées très sophistiqué.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1770
Portrait de Monsieur Boulay

Ecole FRANCAISE vers 1770
Portrait de Monsieur Boulay
- Toile d'origine
- 73 x 59 cm
Estimation : 1 200 / 1 500 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole française vers 1760
Portrait d'un architecte

Ecole française vers 1760
Portrait d'un architecte
- Toile d'origine
- 101 x 81 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Eugène LAVIEILLE (Paris, 1820 - Paris, 1889)
Le Rageur

Eugène LAVIEILLE (Paris, 1820 - Paris, 1889)
Le Rageur
- Papier marouflé sur toile et agrandi (par l'artiste) sur les côtés et en haut d'environ 2,5cm
- 35 x 45,2 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
Provenance : - Atelier de l’artiste ; - Adrien Lavieille (1848-1920), peintre, fils du précédent ; - Jean Alexis Joseph Morin, dit Morin-Jean (1877-1940), peintre, illustrateur et conservateur-adjoint à Fontainebleau entre 1933 et 1939, ami du précédent. Bibliographie : Probablement F. et H. Cambon, Dans le sillage des impressionnistes : Andrée Lavieille, 1887-1960, Biarritz, 2006, p. 32.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole HOLLANDAISE du XVIIe
Portrait d'homme tenant une lettre

Ecole HOLLANDAISE du XVIIe
Portrait d'homme tenant une lettre
- Panneau de chene parqueté
- 74 x 58 cm
- Au dos étiquette d’exposition
Estimation : 5 000 / 7 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
François Joseph HEIM (Belfort, 1787- Paris, 1865)
Le Martyre de saint Hippolyte

François Joseph HEIM (Belfort, 1787- Paris, 1865)
Le Martyre de saint Hippolyte
- Toile (cachet au dos)
- 48,8 x 31,1 cm
- 2 déchirures restaurées en haut
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Provenance: Provenance : Vente à Dijon, étude Sadde, 18 mars 2019. Cette esquisse est préparatoire au grand retable commandé à l'artiste pour Notre-Dame de Paris, exposé au Salon de 1822 (non localisé aujourd'hui). On connait une autre étude moins libre que la nôtre (Jean-Pierre Cuzin, "François-Joseph Heim (1787-1865) : peintre d'esquisses", Bulletin de la Société d'Histoire de l'Art français, 1991, p.204, repr. fig.9).
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Attribué à Joseph DUCREUX (1735-1802)
Autoportrait présumé de l'artiste

Attribué à Joseph DUCREUX (1735-1802)
Autoportrait présumé de l'artiste
- Toile ovale
- 73,5 x 60 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Henri TAUREL (Maignelay 1843 - Maignelay, 1927)
Maternité

Henri TAUREL (Maignelay 1843 - Maignelay, 1927)
Maternité
- Toile
- 65 x 81,1 cm
Estimation : 8 000 / 12 000 €
Provenance: Vente Paris, Hôtel Drouot, études SGL enchères et Ader Nordmann, 10 octobre 2018, n°88. Issu d'une famille aisée de l'Oise, Taurel a peu produit et a rarement exposé (quelques œuvres aux salons entre 1865 et 1872, puis une autre au Salon des Refusés de 1873). Ses oeuvres restées dans sa famille ont été dispersées en 1982. On connaît de lui quelques paysages de l'Oise, symbolistes et mystérieux, peints au début du XXe siècle (voir Marie-José Salmon et Josette Galiègue, Les collections du XXème siècle du musée départemental de l'Oise, tome II, 1994, p.48, n°60). Ici, la composition est hiératique et frontale : les personnages sont de profil, les formes et les couleurs sont cloisonnées à l'intérieur d'un trait calligraphique. La composition puriste et précisionniste, la richesse de détails (jouets, rendu des tissus ;..), la gamme sourde de couleurs rares, éteintes, laissent place à un léger goût pour le japonisme avec l'éventail et le vase posé sur le manteau de la cheminée. On la peut rapprocher d'autres toiles de Taurel : "Au Piano" et "Interieur avec une fermière au rouet", vues sur le marché de l'art ces dernières années.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole NAPOLITAINE du XVIIIè
Allégorie de l'abondance

Ecole NAPOLITAINE du XVIIIè
Allégorie de l'abondance
- Panneau doublé (partie de carrosse ou de chaise à porteur)
- 64,5 x 55 cm
Estimation : 800 / 1 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Louise Joséphine SARAZIN de BELMONT (Versailles 1790 - Paris 1870)
Florence. Une mère de famille demandant la charité aux moines de San Miniato

Louise Joséphine SARAZIN de BELMONT (Versailles 1790 - Paris 1870)
Florence. Une mère de famille demandant la charité aux moines de San Miniato
- Toile d'origine
- 30 x 49,5 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Formée dans l'atelier de Pierre-Henri de Valenciennes, Louise-Joséphine effectue un premier voyage en Italie entre 1824 et 1826, du Latium à la Sicile, ramenant de nombreuses pochades et esquisses ainsi qu'un deuxième entre 1839 et 1841. Dans la notice qui accompagne le catalogue de la "vente de 120 études peintes d'après nature par Mademoiselle Sarazin de Belmont", organisée les 25 et 26 février 1839, il est dit que l'artiste "au moment d'entreprendre un nouveau voyage en Italie, se détermine à se défaire de toutes les Etudes, sans exception" (Paris, Hôtel des Ventes de la place de la Bourse n°2, grande salle des objets d'art, 25 et 26 février 1839). Cela permet de penser qu'à cette date notre artiste ne connaissait pas Florence puisqu'aucune étude ne se rapport à la Toscane. C'est très probablement à l'occasion de son second voyage que le jeune femme peint notre tableau daté de 1839.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1720
Sainte Famille en chemin

Ecole FRANCAISE vers 1720
Sainte Famille en chemin
- Papier marouflé sur toile
- 54 x 42 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean-Achille BENOUVILLE (Paris 1815 - Paris, 1891)
Vue de Saint-Pierre de Rome

Jean-Achille BENOUVILLE (Paris 1815 - Paris, 1891)
Vue de Saint-Pierre de Rome
- Carton
- 24,4 x 43,4 cm
Estimation : 5 000 / 7 000 €
Œuvre en rapport : Vue de Saint-Pierre de Rome, huile sur toile, Paris, musée du Louvre. Provenance : - Vente de l’atelier de l’artiste, Paris, Hôtel Drouot, Mes Chevallier, Bernier, Caveroc, 16 janvier 1901, lot 37 (« Vue d’Italie », adjugé 75 francs avec les lots 31 et 33 à « Thirion ») ; - Eugène-Romain Thirion (1839-1910), peintre et ami des frères Bénouville. Bibliographie : Marie -Madeleine Aubrun, Achille Benouville, 1815-1891, Paris, 1986, p. 142, n°232.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Attribué à Antonio Francesco PERRUZZINI (vers 1668 - 1726)
Moines dans un paysage

Attribué à Antonio Francesco PERRUZZINI (vers 1668 - 1726)
Moines dans un paysage
- Toile
- 57.5 x 84 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Effet de vague à Dieppe

Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Effet de vague à Dieppe
- Papier marouflé sur toile
- 27,3 x 37,3 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Barbot commence ses études dans l'atelier de l'architecte Achille Leclère à l'école des Beaux-Arts à partir de 1816. En 1820, alors même qu’il est admissible au concours du grand prix de Rome, l'artiste préfère se rendre en Italie afin d’y compléter ses études. À son retour en juillet 1822, il abandonne finalement l’architecture pour se consacrer à la peinture de paysage et entre dans l’atelier du peintre Louis-Etienne Watelet. Il repart en 1826 en Italie pour trois ans. Il y fréquente alors la nouvelle génération de peintres paysagistes, dont notamment Coignet, Giroux, Brascassat, son compatriote angevin Bodinier, ou encore Corot. Le séjour de Barbot à Dieppe n’est pas aussi bien documenté que celui en Italie, mais notre étude de plein-air, réalisée devant la jetée de la ville, montre l’évolution artistique de Barbot après son retour en France. Cette représentation très dépouillée fait la part belle aux effets atmosphériques de la nature déchaînée, montrant l’ouverture de Barbot à l’esthétique romantique.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole VENITIENNE vers 1600, suiveur de Palma Vecchio
Vierge à l'Enfant avec saint Antoine de Padoue

Ecole VENITIENNE vers 1600, suiveur de Palma Vecchio
Vierge à l'Enfant avec saint Antoine de Padoue
- Toile
- 68 x 55 cm
- Restaurations
Estimation : 2 000 / 3 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Escalier à Civita Castellana

Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Escalier à Civita Castellana
- Papier marouflé sur toile
- 29 x 22,2 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Provenance : - Caroline Garnon (1838-1900), née Barbot, fille de l’artiste ; - Henriette Le Châtelier (1865-1934), née Garnon, fille de la précédente ; - Georges Le Châtelier (1857-1935), époux de la précédente ; - Caroline Bour (1883-1947), née Leroux, nièce du précédent ; - resté dans sa descendance jusqu’à nos jours.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole de PRAGUE vers 1630
La mise au tombeau

Ecole de PRAGUE vers 1630
La mise au tombeau
- Toile d'origine
- 68,5 x 87,5 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 1 200 / 3 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Rochers à Civita Castellana

Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Rochers à Civita Castellana
- Papier marouflé sur toile
- 31 x 38 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Provenance : - Caroline Garnon (1838-1900), née Barbot, fille de l’artiste ; - Henriette Le Châtelier (1865-1934), née Garnon, fille de la précédente ; - Georges Le Châtelier (1857-1935), époux de la précédente ; - Caroline Bour (1883-1947), née Leroux, nièce du précédent ; - resté dans sa descendance jusqu’à nos jours.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
École FLAMANDE du 17ème , suiveur de Jacob Jordaens
Repas de paysans

École FLAMANDE du 17ème , suiveur de Jacob Jordaens
Repas de paysans
- Panneau de chene parqueté
- 47 x 61,3 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 1 000 / 2 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Papyrus sur les bords de la Ciane avec l’Etna en arrière-plan

Prosper BARBOT (Nantes, 1798 - Chambellay, 1878)
Papyrus sur les bords de la Ciane avec l’Etna en arrière-plan
- Papier marouflé sur toile
- 22 x 27 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole espagnole vers 1640
Sainte Veronique essuyant le visage du Christ

Ecole espagnole vers 1640
Sainte Veronique essuyant le visage du Christ
- Panneau de pin octogonal, deux planches, non parqueté
- 31 x 54 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 900 / 1 200 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean Jules Antoine LECOMTE du NOUY (Paris 1842 - Paris 1923)
Figure drapée vue de dos

Jean Jules Antoine LECOMTE du NOUY (Paris 1842 - Paris 1923)
Figure drapée vue de dos
- Toile
- 80,7 x 64,7 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
Exposition : Drapé. Degas, Christo, Michel-Ange, Rodin, Man Ray, Dürer…, musée des Beaux-arts de Lyon, 30 novembre 2019-8 mars 2020, cat. 60. Bibliographie : Cat. exp. Drapé. Degas, Christo, Michel-Ange, Rodin, Man Ray, Dürer…, musée des Beaux-arts de Lyon, 30 novembre 2019-8 mars 2020, cité p. 141, repr. P. 145. Bien que non daté, notre tableau a certainement été peint au cours des années de formation de l'artiste, probablement avant 1865. Cette figure drapée, bien qu'elle soit représentée du côté opposé et que le sujet diffère, évoque la première œuvre néo-grecque de l'artiste, "Sentinelle grecque" (Salon de 1865, localisation inconnue). Ses camarades d'atelier avaient tellement apprécié l'une de ses ébauches qu'ils le pressèrent d'en faire un tableau. Lecomte du Nouÿ rechigne à faire la dépense d'un modèle et ce sont ses amis qui posent pour lui : Loustaunau pour les mains, Lehoux pour les bras et un troisième, inconnu, pour le drapé. Peut-être s'agit-il de Benoist à qui est dédiée cette œuvre.
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Théobald MICHAU (1676 - 1765)
L'arrivée d'un convoi

Théobald MICHAU (1676 - 1765)
L'arrivée d'un convoi
- Toile marouflée sur panneau
- 20,7 x 26,7 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
Signé en bas vers la droite: "T. Michau"
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Ecole française vers 1700, suiveur de Jacques BLANCHARD
Vierge à l'enfant

Ecole française vers 1700, suiveur de Jacques BLANCHARD
Vierge à l'enfant
- Toile d'origine
- 80 x 64,5 cm
- En bois doré 17ème
Estimation : 1 400 / 2 000 €
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Pieter Van BLOEMEN (Anvers 1657 - 1720)
Troupeau au repos dans des ruines romaines

Pieter Van BLOEMEN (Anvers 1657 - 1720)
Troupeau au repos dans des ruines romaines
- Toile
- 75 x 99 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Alexandre-Hyacinthe DUNOUY (Paris, 1757 - Jouy-sur-Lionne, 1841)
Vue de Rouen, prise de Canteleu

Alexandre-Hyacinthe DUNOUY (Paris, 1757 - Jouy-sur-Lionne, 1841)
Vue de Rouen, prise de Canteleu
- Papier marouflé sur toile
- 31 x 49,5 cm
Estimation : 5 000 / 7 000 €
Si Dunouy a séjourné à maintes reprises à Rouen où il est reçu par les Arnaud-Tizon, belle-famille de Pierre Vitett, "le meilleur des amis", cette scène champêtre est l'une des rares vues des environs de la ville normande que nous lui connaissons. Dunouy parle de "l'heureuse colonie de Bapeaume" dont notre tableau restitue le cadre. Probablement peint sur place entre 1795 et 1810, il adopte un point de vue singulier, pris à partir de la commune de Bapeaume, au pied de la côte de Canteleu que domine la forêt domaniale et le long de la route de Maromme qui longe la Clairette. Dunouy à l'habitude de confier l'exécution des figures à des confrères spécialisés mais l'auteur des animaux ici représentés pourrait être Vitet, qui s'adonne à l'étude du paysage en sa compagnie comme en témoigne le livret du Salon de 1810.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
André GIROUX (Paris 1801 -Paris 1879)
Etude d'arbre, Tivoli

André GIROUX (Paris 1801 -Paris 1879)
Etude d'arbre, Tivoli
- Papier marouflé sur toile
- 28,6 x 36,8 cm
- Chêne et stuc doré d’époque Louis XVI
Estimation : 2 000 / 3 000 €
DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton
le 21/03/2023 -
Antoine CAILLAT (né en 1765 à Lyon )
Portrait de la famille Grangier

Antoine CAILLAT (né en 1765 à Lyon )
Portrait de la famille Grangier
- Toile
- 128 x 145 cm
- 23080
- Restaurations anciennes
Estimation : 8 000 / 12 000 €
Bibliographie : Marie Prevost, Louis Lesbros, "La vie d'une aïeule Jenny Grangier-Chabrier racontée de ses petites filles", Lyon, imprimerie A Rey, 1925, p.42 et reproduit dans un feuillet entre les pages 48 et 49. L'artiste étudia à l'Ecole de l'Académie Royale en 1787. Citons de lui, le Portrait d'une dame dessinant, signé et daté de 1786, passé en vente à Vienne (Dorotheum en 1999 puis Kinsky en 2016), et le Portraits de Claude Aimé Vincent de Margolas et son fils (vente à Paris, Gros et Deletrez en 1997) Le peintre se montre ici stylistiquement proche d'Antoine Vestier, ou de Pierre COGELL, également actif à Lyon. A gauche de la composition, nous pouvons reconnaître Floris Grangier (1745-1812), neveu d'Etienne Grangier (1719-1797), au centre sa femme, Elisabeth (1766-?), née Regnault, tenant sur ses genoux leur fils, Catherine (1782-?), filleul d'Etienne qui n'a pas d'enfant. Ce dernier est représenté à droite de notre composition.
DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton
le 21/03/2023 -
Donatien NONOTTE (1708-1785)
Portrait d'Etienne Grangier (1719-1797)

Donatien NONOTTE (1708-1785)
Portrait d'Etienne Grangier (1719-1797)
- Toile
- 88,5 x 70 cm
- cadre d'origine en bois sculpté doré travail de la vallée du Rhône (?) d’époque XVIIIè
- Restaurations anciennes
Estimation : 5 000 / 7 000 €
Bibliographie : Marie Prevost, Louis Lesbros, "La vie d'une aïeule Jenny Grangier-Chabrier racontée de ses petites filles", Lyon, imprimerie A Rey, 1925, p. et reproduit dans un feuillet entre les pages 46 et 47. Etienne Grangier est marchand-fabricant d'étoffes de soie, d'or et d'argent. Il devient conseiller-secrétaire du roi et de ses finances en la généralité de Lyon en 1768 puis obtient le titre de garde des sceaux de la chancellerie de la cour des monnaies de Lyon en 1775 (Prenat-Lebros, "la vie d'une aïeule Jenny Grangier-Chaland, Lyon, 1925) ou en 1787 (Fonds Frécon, série non consulaire, T. VIII).
DAGUERRE Mes Benoit Derouineau et Bertrand de Cotton
le 21/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1700, entourage de Pierre GOBERT
Portrait de Louis XIV en armure, et cinq portraits de princesses et dames de qualité






Ecole FRANCAISE vers 1700, entourage de Pierre GOBERT
Portrait de Louis XIV en armure, et cinq portraits de princesses et dames de qualité
- Série de six toiles ovales, toiles et châssis d'origine dont un sans traverse
- 41 x 32,5 cm
- cadres d'époque Louis XIV en bois sculpté et doré
- Restaurations anciennes Petits manques pour le numéro 1, manques et accidents pour le numéro 2 Restaurations anciennes
Estimation : 8 000 / 12 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Louis-Léopold BOILLY ( La Bassée 1761 - Paris 1845 ), vers 1797-1798
Jeune fille occupée à moudre du café

Louis-Léopold BOILLY ( La Bassée 1761 - Paris 1845 ), vers 1797-1798
Jeune fille occupée à moudre du café
- Toile d'origine
- 40,4 x 32,7 cm
- En bois et stuc doré d’époque Louis XVI
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Bibliographie : - C. GABET, Dictionnaire des artistes de l’école française au XIXe siècle, Paris, 1831, p. 74 (sous le titre Femme assise près d’un poêle, occupée de son ménage). - E. BRETON, P. ZUBER, Louis-Léopold Boilly 1761-1845, Le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe, 2019, cat. 399 P. Oeuvres en rapport : - L.-L. BOILLY, Le Chien chéri (toile, 41 x 32,5 cm), Localisation actuelle inconnue ; - L.-L. BOILLY, Jeune fille occupée à moudre du café (pierre noire, estompe de pierre noire, rehaussé de gouache blanche sur papier brun, 48 x 39 cm), Paris, Musée du Louvre, inv. R.F. 54 740 ; - L.-L. BOILLY, La Repasseuse (huile sur toile, 40,7 x 32,4 cm), Boston, Museum of Fine Arts, inv. 1983.10 (même drapé, même chaise). Notre tableau fait partie d'un ensemble de scènes d'intérieur dans des cuisines et des buanderies que Boilly peint entre 1794 et 1804. Ce genre était alors très populaire auprès d'une clientèle aisée qui appréciait le sentiment rassurant qui s'en dégage. Même si ces œuvres s'inscrivent dans la lignée des scènes du quotidien de Chardin, elles ont un caractère artificiel que l'on ne retrouve pas chez cet artiste. La sophistication du mobilier, comme la table en bois précieux, contraste avec l'humilité des autres objets et de l'activité de la jeune femme. La critique, à l'occasion du Salon du 1800, dit à propos de "La Cuisinière" pourrait s'appliquer à notre toile : "le tableau [...] est extrêmement soigné dans ses détails et fort dans son exécution. L'imitation des objets de la nature morte est pleine de vérité. La femme est représentée avec trop de soin et de goût pour son statut" (Notices des ouvrages de peinture, de sculpture, d’architecture et de gravure exposés au Salon du musée central des arts, Paris, an VIII (1800), p. 16). "La Repasseuse" (Boston, Museum of Fine Arts), vendue avec notre tableau comme une paire en 1981 et de taille similaire, est traditionnellement reconnue comme étant son pendant, mais Etienne Bréton et Pascal Zuber ("Louis-Léopold Boilly 1761-1845, Le peintre de la société parisienne de Louis XVI à Louis-Philippe", vol. II, 401 D et 402P, pp. 566-567) suggèrent qu'il s'agit plus probablement du "Chien chéri", dont une copie est passée en vente à Zurich en 2008 (collection privée). Cette hypothèse est étayée par le fait que deux dessins réalisés d'après ces tableaux ont été vendus conjointement en 1798. Ces feuilles, souvent considérées comme des études préliminaires aux tableaux, malgré leur taille supérieure, sont aujourd'hui vues comme des œuvres plus tardives, probablement des travaux préparatoires aux estampes.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Michael SWEERTS (Bruxelles 1618 - Goa 1664)
La Leçon de broderie

Michael SWEERTS (Bruxelles 1618 - Goa 1664)
La Leçon de broderie
- Toile
- 50,5 x 39,5 cm
Estimation : 80 000 / 120 000 €
A illustrer avec le catalogue de la vente de 1806 Michael Sweerts est l'un des peintres le plus fascinants du XVIIe siècle par sa vie romanesque, son caractère indépendant, et son parcours assez atypique pour son époque. Né à Bruxelles, fils d'un marchand, il visite l’Italie dans ses jeunes années (1646-1654), séjourne à Rome et fréquente le cercle des bamboccianti, puis retourne dans sa région natale (c. 1655-1560). Il s’établit ensuite brièvement à Amsterdam (1660-1661), puis passe en France, avant de s’embarquer avec la Mission étrangère de Paris vers l’Inde. Là, il vit au sein de la communauté de Jésuites portugais jusqu’à sa mort, à Goa, en 1664. Notre composition peut être rapprochée de plusieurs scènes de genre représentant une ou deux figures dans un intérieur , des personnages issus du peuple : Femme filant (toile, 60.5 x 43 cm, musée de Gouda) ; Un vieil homme tricotant avec un garçon à ses côtés, vers 1646-1650 (toile, 43.5 x 34 cm, musée de Grenoble) ; Vieillard et enfant près d'un brasero (New York, The Leiden collection) ; Vieillard et fileuse, (musée des beaux-arts de Nîmes) ; La salle de classe toile, 89.5 x 114 cm, Gloucestershire, The Trustees of the Berkeley Will Trust, Berkeley Castle). Personne d'autre que Sweerts, si ce n'est les Le Nain, ne sait à son époque capter avec autant de délicatesse et de fraicheur la vulnérabilité de l'enfance ou de l'adolescence, et d'ailleurs il montre un réelle empathie pour ses modèles quel que soit leur âge.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean-François GARNEREY (Paris 1755 - Auteuil 1837)
La leçon de musique

Jean-François GARNEREY (Paris 1755 - Auteuil 1837)
La leçon de musique
- Panneau parqueté
- 40,7 x 34,5 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Exposition : Les peintres de la vie familiale, Paris, Galerie Charpentier, 1944, n°60. Bibliographie : - L. Hautecoeur, Les peintres de la vie familiale, évolution d’un thème, Paris, 1945, repr. P. 110 ; - M. Praz, Conversation pieces, A survey of the international group portrait in Europe and America, 1971, pp.80, 184, 193, repr. Fig. 153, p. 192 ; - E. Foucart-Walter et P. Rosenberg, Le chat et la palette, Paris, 1997, p. 168. Jean-François Garnerey compte parmi les premiers élèves de David, puisqu’il entre dans son atelier en 1782. Sous la Révolution, il expose déjà des portraits dès ses premiers salons, en 1791 et 1793, fait diffuser par la gravure des effigies d’hommes politiques, et se dit « peintre en miniature ». Sous la Restauration, il peint quelques paysage (Place de l’Étape à Orléans, 1819, musée d'Orléans), des scènes de genre et des sujets de goût troubadour. A ses débuts, Garnerey a beaucoup pratiqué la scène familière, compromis entre le portrait, la scène de genre et la vie d'intérieur, dont notre tableau offre un parfait exemple. Les personnages sont observés avec une tendresse telle que nous sommes tentés d'y reconnaître l'épouse et la fille du peintre.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean-Baptiste Marie PIERRE (Paris 1714 - Paris, 1789)
L'Enlèvement d'Europe

Jean-Baptiste Marie PIERRE (Paris 1714 - Paris, 1789)
L'Enlèvement d'Europe
- Papier marouflé sur toile et agrandi au XIXe siècle
- 41,7 ; 43,1 x 43 ; 50 cm
- Chêne sculpté et doré d’époque Louis XV de la maison Le Brun (restauration)
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Bibliographie : N. Lesur et O. Aaron, Jean-Baptiste Marie Pierre, 1714 – 1789, Premier peintre du roi, Paris, Arthena, 2009, p. 284. Provenance : - Collection Armand-Pierre-François de Chastre de Billy ; - Sa vente, Paris, 16 novembre 1784 et jj. ss. (ici le 16), partie du n°52, vendu 132 livres ; - Louis-Gabriel, marquis de Véri (1722 – 1785) ; - Sa vente, Paris, 12 décembre 1785 et jj. ss., partie du n°12, vendu 150 livres ; - Collection M. B*** [Bellanger] ; - Sa vente, Paris, 17 mars 1788 et jj. ss., partie du n° 27, vendu 48 livres ; - Claude-François Paillard, dit Duval ; - Sa vente, Paris, 10 mai 1810, partie du n° 80. Œuvres en rapport : - Une esquisse à la galerie Sanct Lucas à Vienne en 2012 (papier marouflé sur toile H. 0,428 ; L. 0,415 m). - Peut-être une esquisse perdue ou une composition avec variantes, d’après laquelle auraient été réalisées deux copies qui offrent quelques variantes avec notre tableau comme avec le carton définitif. La première est passée en vente à Paris, Sotheby’s, 27 juin 2002, n° 28, reproduit en couleurs au catalogue, comme Pierre (toile ; H. 0,490 ; L. 0,585 m). La seconde est passée en vente à Paris, Hôtel Drouot, Chayette-Cheval, 12 juin 2008, n° 12 (toile ; H. 0,600 ; L. 0,585 m). - Le carton de tapisserie définitif (Lesur et Aaron, op. cit., 2009, cat. *P. 195 (perdu)). H. 3,250 ; L. 3,250 m. Très certainement détruit au musée d’Arras au cours de la première guerre mondiale. - Le tissage de la première tapisserie est terminé par Cozette le 13 novembre 1759 et la tapisserie figurera dans le salon de compagnie de l’hôtel de Ménars. L’Enlèvement d’Europe a été tissé à dix reprises entre 1758 et 1792. Un exemplaire est conservé à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Fondation Ephrussi de Rothschild, grand salon des tapisseries des Gobelins et de Beauvais. En 1756, le roi Louis XV commande une suite de tapisseries aux Gobelins sur le thème des Amours des Dieux, pour l’offrir en présent d’usage à son Directeur général des Bâtiments, le marquis de Marigny. Pierre est chargé de peindre un "Enlèvement d’Europe". La suite comprend également "Neptune et Amymone" de Carle Vanloo (Nice, musée Chéret), "Les Forges de Vulcain" par François Boucher (Paris, musée du Louvre) et "L’Enlèvement de Proserpine" par Joseph-Marie Vien (Grenoble, musée des Beaux-Arts). Cette commande est d’autant plus emblématique du mécénat de Louis XV que les quatre artistes deviennent successivement Premier peintre du roi. L’œuvre, autrefois conservée au musée des beaux-arts d’Arras, fut détruite pendant la Première Guerre mondiale. Absent du Salon depuis ses succès de 1751, Pierre ne pouvait manquer d’exposer son carton en 1757. La critique est élogieuse. Fréron dit que « la composition en est belle & le sujet supérieurement rendu ; des groupes bien liés, une couleur vraie et cependant très séduisante, une sçavante distribution de lumières, une belle intelligence des reflets, une exécution large, facile et pure, des têtes charmantes et peintes avec fraîcheur ; en un mot, tout ce qui constitue un beau tableau se trouve rassemblé dans celui-ci. » Notre papier est la seconde esquisse que nous pouvons rapprocher de la composition pour les Gobelins. La première (collection particulière), également peinte sur papier, marouflée sur toile est de mêmes dimensions. Néanmoins, la composition est très différente de notre esquisse puisqu'Europe est représentée sur l'eau, comme le tableau du même sujet que le peintre réalise en 1750 pour son ami Claude-Henri Watelet (Dallas, Museum of Art). Notre œuvre est plus proche de l'exécution finale pour la manufacture et permet de comprendre l'élaboration d'une des compositions les plus importantes de la carrière de l'artiste.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jacques-François-Joseph SWEBACH (Metz, 1769-Paris, 1823)
Une caravane en Egypte

Jacques-François-Joseph SWEBACH (Metz, 1769-Paris, 1823)
Une caravane en Egypte
- Paire de panneaux de noyer enduits de filasse, une planche, non parquetés
- 20,6 x 35,4 cm
- Chêne mouluré et redoré d’époque Louis XVI
Estimation : 8 000 / 12 000 €
Exposition : Paris, Salon de 1814, n° 855, Arabes dans le désert (numéro d’entrée 403 au dos du cadre original). Une fois oubliées les atrocités de la campagne d'Egypte, l'expédition qui suit (1798-1801) exerce une influence durable sur les arts en France. En 1802, la publication du "Voyage de la Haute et Basse Egypte" de Vivant Denon, suivie de la "Description raisonnée de l'Egypte à partir de 1809 propagent cet engouement. A Sèvres, Swebach travaille à la réalisation d'un monumental "service égyptien" inspiré de Denon. Parmi celui-ci figure "Un Dromadaire harnaché" (1808-1809, porcelaine, Fontainebleau, musée national du Château) destiné à l'ornementation d'une assiette à dessert. Notre tableau s'inspire de ce motif fourni en 1808 par Denon à Swebach. Très concerné par le thème de l'Egypte à la manufacture de Sèvres, Swebach ne réalise que peu de tableaux à sujet oriental et cette "Caravane" apparaît comme une exception dans son œuvre.
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le 21/03/2023 -
Jean-Baptiste Marie PIERRE (Paris 1714 - Paris, 1789)
L'Apothéose de Psyché

Jean-Baptiste Marie PIERRE (Paris 1714 - Paris, 1789)
L'Apothéose de Psyché
- Toile
- 57,6 x 65,2 cm
Estimation : 20 000 / 30 000 €
Exposition : - Exposition rétrospective. Tableaux anciens empruntés aux galeries particulières, Paris, Palais des Champs-Elysées, mai 1866, cat. n°19 (comme « Boucher ») ; - Paris, Exposition universelle de 1867, « Histoire du travail », cat. 4554 (comme « attribué à François Boucher »). Bibliographie : - P. Lacroix, Un mobilier historique des XVII et XVIIIe siècles, par P.-L. Jacob, bibliophile, Paris, 1865, p. 22, repr. ; - L. Lagrange, « Exposition rétrospective de tableaux de maîtres », Gazette des Beaux-arts, vol. XX, mai 1866, p. 576 ; - P. Mantz, « Musée rétrospectif. La Renaissance et les temps modernes », Gazette des Beaux-arts, vol. XX, janvier 1866, p. 19 (comme attribué à Fragonard) ; - L. Double, Promenade à travers deux siècles et quatorze salons, Paris, 1878, p. 19, repr. ; - E. et J. de Goncourt, L’Art du XVIIIme siècle, Paris, 1881, p. 282 ; - P. Eudel, L’Hôtel Drouot et la curiosité en 1881, Paris, 1882, p. 216 ; - H. Havard, « L’Art dans la maison », L’Illustration, vol. LXXX, n°2073, nov. 1882, p. 334, ill. ; - J. Wilhelm, « « l’Apothéose de Psyché. Une esquisse égarée de Jean-Baptiste Pierre pour le plafond du Salon de la duchesse d’Orléans au Palais-Royal », Bulletin de la Société d’Histoire de l’Art Français, année 1991, Paris, 1992, pp. 165-172, repr. p. 170, fig. 6 ; - N. Lesur, O. Aaron, Jean-Baptiste Marie Pierre, Premier peintre du roi, Paris, 2009, pp. 102-103 et p. 276, cat. P. 174, repr. p. 102 et p. 276. Suite à la mort en juin 1752 de Charles-Antoine Coypel, Premier peintre du roi, le nouveau directeur général des Bâtiments du roi, Abel-François Poisson, frère de madame de Pompadour, renonce à nommer quelqu’un à ce poste mais offre à Pierre celui de Premier peintre du duc d’Orléans que Coypel tenait lui-même de son père. En 1754, Pierre décore le théâtre privé du duc situé faubourg Saint-Martin et débute en parallèle celui des nouveaux appartements d’apparat de la duchesse au Palais-Royal, son principal chantier dans les années 1750. L'artiste, en étroite collaboration avec l’architecte Contant d'Ivry, fournit de nombreux dessins pour les décors et exécute plusieurs peintures dont "L'Apothéose de Psyché", immense plafond pour le salon. L’un des principaux témoignages de cet important décor, détruit en 1787 avec le réaménagement du palais, est la description qu’en fait Antoine Nicolas Dezallier d’Agenville : « Le nouveau salon a près de trente-deux pieds de long sur vingt-huit de large. Son plafond présente l’Apothéose de Psyché. Mercure conduit à Jupiter la nouvelle Divinité suivie des Grâces et d’une foule d’Amours qui tiennent des guirlandes de fleurs. L’Amour vole au-devant d’elle pour la recevoir, et paraît demander au Maître des Dieux son consentement. Minerve, Vénus et Diane forment la cour céleste. On a feint au-dessus de la corniche un socle, sur lequel plusieurs Enfans et Amours paroissent occupés des préparatifs de la fête. Ce socle est enrichi de tapis, de fleurs, de fruits et de vases qui renferment des parfums. Sur les angles, quatre groupes d’enfants tiennent des faisceaux de lis entrelacés de roses, de mirthes et de lauriers. Ce grand morceau de peinture fait honneur à M. Pierre » (Voyage pittoresque des environs de Paris ou des maison royales, châteaux et autres lieux de plaisance, situés à quinze lieues environs de cette Ville, Paris, 1757, p.72-73). Notre esquisse permet de connaître cette composition, mais également de voir comment l'artiste dut s'adapter aux contraintes des boiseries de la pièce puisque chacun des angles représente des enfants tenant des fleurs de lys, qu'on ne retrouve pas dans notre composition. Il existe un portrait de Pierre peignant une esquisse de "L'Apothéose de Psyché", peut-être notre tableau, par Guillaume Voiriot (Versailles, musée national du Château).
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean-Baptiste OUDRY (Paris 1686 - Beauvais 1755)
Io changée en vache ; Hippomène et Atalante


Jean-Baptiste OUDRY (Paris 1686 - Beauvais 1755)
Io changée en vache ; Hippomène et Atalante
- Paire de toiles d'origine
- 47,2 ; 47,5 x 69,2 ; 69 cm
- bois sculpté et doré d’époque Louis XV
- Bandes de tension
Estimation : 40 000 / 60 000 €
Nos deux esquisses sont à rapprocher du cycle des Métamorphoses d’Ovide, dont l’unique tissage par la manufacture de Beauvais débute en mars 1734. Acquise par le roi du Danemark Christian VI pour son palais de Christiansborg à Copenhague, cette tenture fut malheureusement détruite dans un incendie le 26 février 1794. En plus d'une vingtaine de dessins, on connait aussi deux autres peintures à l’huile similaires aux nôtres par leur format et leur facture : "Le Palais de Circé" (collection particulière) et "Ocyrhoé changée en jument" (Poznan, Muzeum Narodowe). Nos tableaux sont préparatoires à la première et à la troisième pièce de l'ensemble. Dans chacune des toiles, Oudry enrichi sa composition de plusieurs métamorphoses. Dans « Io changée en vache » nous pouvons voir à gauche, un loup couronné aux portes d’un riche palais en flammes qui évoque le roi Lycaon ainsi transformé par Jupiter. La lyre accrochée au tronc d’un arbre sous la queue du paon fait quant à elle référence au mythe d'Apollon et de Daphné. Dans la seconde esquisse, Oudry illustre la métamorphose de Cyparissus, transformé en cyprès après avoir blessé un cerf. Nous connaissons l’une des premières pensées d’Oudry pour "Io changée en vache" grâce à un dessin provenant de l’ancienne collection Lamponi-Leopardi (collection particulière). Si la génisse, le paon, les attributs de Mercure ou encore le loup sont bien présents, leur disposition est très différente : le palais de Lycaon placé à droite y occupe une place moins importante et le premier plan est dominé par un cours d’eau sur lequel nage un cygne. Pour la tête d’Hippomène, le peintre réutilise un dessin rehaussé de pastel croqué d’après nature à la Ménagerie de Versailles (Schwerin, Staatliches) préparatoire au "Lion et l'araignée" (Stockholm, Nationalmuseum). Le peintre semble s’éloigner progressivement du genre pittoresque pour se consacrer à la peinture d’après nature. Le choix d’Oudry de ne représenter que la phase finale des transformations bouleverse les codes habituels de représentation de la fable. Mais en faisant cela, il enlèverait, selon Pascal-François Bernard, « une partie de l’aspect irréel, du sens du mystère de la fable, qui réside justement en l’équilibre instable entre le divin et le naturel ». Cela traduit néanmoins le lien que l'artiste fait entre peinture d'Histoire et peinture animalière.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Auguste ANASTASI (Paris, 1820-Paris, 1889)
Deux Chênes à la Reine Blanche, Bas-Bréau, forêt de Fontainebleau

Auguste ANASTASI (Paris, 1820-Paris, 1889)
Deux Chênes à la Reine Blanche, Bas-Bréau, forêt de Fontainebleau
- Toile
- 20,8 x 31,3 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
Vente de l’atelier de l’artiste, Paris, Hôtel Drouot, Me Boussaton, 3-8 mars 1873, lot n°241, « Bas-Bréau (Reine-Blanche) » (étiquette et cachet de la vente au verso sur le châssis).
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Dans le goût de l'école GENOISE du XVIIe siècle
Amour musicien

Dans le goût de l'école GENOISE du XVIIe siècle
Amour musicien
- Pierre de lave
- 18 x 14,5 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Joachim Von SANDRART (Francfort-sur-le-Main, 1606 - Nuremberg, 1688)
Diogène à la recherche d’un homme honnête

Joachim Von SANDRART (Francfort-sur-le-Main, 1606 - Nuremberg, 1688)
Diogène à la recherche d’un homme honnête
- Toile
- 110 x 84,5 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Œuvres en rapport : - Gravé par William Sharp (1746-1824), 1792 (Salvator Rosa); Provenance : - Probablement Luke Schaub (1690-1758), diplomate anglais d’origine suisse ; - probablement sa vente, Londres, Langford, 28 avril 1758, lot 3 (comme école flamande, adjugé 6.16 livres à « Ld Byron ») ; - probablement William Byron, 5e Baron Byron (1722-1798) ; - probablement sa vente, Londres, Christie’s, 25 mars 1772, lot 81 (comme Salvatore Rosa, adjugé 34,13 livres à « Ld Seaford ») ; - Edward Knight, Esq. (1734-1812), maître de forge ; - John Knight, Esq. (1760-1850), son neveu, Londres, Portland Place ; - sa vente, Londres, Philipps, 23-24 mars 1819, lot 119 (comme S. Rosa, invendu à 120.15 livres) ; - sa vente, Londres, Philipps, 17 mars 1821, lot 40 (adjugé 100 guinées à « Lamb ») ; - John Lamb, Esq. (1763-1821), South Sea House ; - sa vente, Londres, Christie’s, 14 mars 1822, lot 53 (comme S. Rosa, adjugé 11 livres à « Dunford ») ; - James Dunford (1784-1854), marchand, Londres, 16 Great New Port Street ; - Thomas Hamlet, Esq. (1770-1853), orfèvre et marchand, Denham Court ; - sa vente, Londres, Christie and Manson, 22 mai 1841, lot 64 (comme S. Rosa) ; - William Cox, British Gallery, Londres ; - sa vente, Londres, Foster, 30 avril - 1 mai 1879, lot 39 (comme S. Rosa, adjugé 32 livres) ; - C. T. Harris, Esq., Londres, Denmark Hill ; - sa vente, Londres, Christie’s, 27-28 novembre 1913, lot 107 (adjugé 6,6 livres à « Collings ») ; - probablement vente Londres, Christie’s, 30 novembre 1917, lot 138 ; - F. Kleinberger Galleries, New York ; - vente d’une partie du stock de la galerie, New York, Kirby, Plaza Hotel, 23 janvier 1918, lot 75 (comme S. Rosa, adjudé 400 dollars à Otto Bernet, agissant comme agent, probablement pour le compte de Desiderius George Dery) ; - Desiderius George Dery (1867-1942), industriel de la soie ; - sa vente, New York, American Art Galleries, Kirby, 19-20 avril 1923, lot 145 (comme S. Rosa, adjugé 200 dollars à Seaman, agissant comme agent, probablement pour le compte de William R. Timken) ; - William R. Timken (1866-1949) ; - Appleton Shaw Bridges (1848-1929), époux de Amalia Cecilia Timken (1854 - 1940), sœur du précédent ; - San Diego, San Diego Museum of fine Art, offert par Mrs Amalia Bridges en 1928 ; - mis en vente par ce dernier chez Sotheby’s, New York, 15 janvier 1987, lot 3. Exposition : - San Diego, Fine Arts Gallery of San Diego (Palace of Fine Arts), California Pacific International Exposition, Official Art Exhibition, 12 février – 9 septembre 1936, cat. n° 450 (comme S. Rosa, ou potentiellement flamand) ; - Denver, Denver Art Museum, Great Stories in Art, 13 février – 27 mars 1966 (pas de catalogue). Bibliographie : - J. von Sandrart, L’Academia Todesca della Architectura Scultura et Pictura: Oder Teutsche Academie der edlen bau-, bild-, und mahlerey-Künste, Nuremberg, 1675, p. 157 ; - Harper’s Weekly, vol. XII, n° 587, New York, 28 mars 1868, p. 205, repr. ; - L. Ozzola, Vite e Opere di Salvatore Rosa, 1908, p. 175, repr. fig. 32 ; - « Old Masters at Auction », in. American Art News, vol. XVI, n° 15, New York, 19 janv. 1918, p. 6 ; - San Diego Union, 6 décembre 1931, repr. ; - J.-G. Andrews, A Catalogue of European Paintings, Fine Arts Gallery of San Diego, 1947, cat. n°34, repr. (comme S. Rosa, l’attribution étant toutefois mise en question) ; - L. Salerno, Salvator Rosa, Milan, 1963, p. 155 (comme tableau flamand) ; - Vassar Quarterly, New York, 1976, vol. LXXII, n°4, ill. couv. ; - C. Klemm, Joachim von Sandrart, Kunst-Werke und Lebens-Lauf, Berlin, 1986, p. 57, cat. 1. Lorsque Sandrart raconte la visite de Rubens dans l'atelier de Honthorst, il évoque le moment où le maître d'Anvers découvre notre tableau : " Il [Rubens] se rendit aussi à Utrecht chez von Honthorst qui le reçut. Celui-ci lui ayant montré tout ce qu'il avait sous la main, entre autre un Diogène avec une lanterne à la main cherchant en plein jour des hommes [sages] sur la place d'Athènes pleine de monde, Rubens en apprécia beaucoup l'invention mais vit aussitôt qu'il s'agissait d'un peintre encore jeune qui avait passé beaucoup d'heures laborieuses dans l'atelier. Il demanda qui avait commencé ce Diogène et Honthorst lui répondit: "ce jeune Allemand" en me désignant. Après avoir émis un jugement favorable sur ce début, il m'encouragea à poursuivre mes efforts et travailler puis parcourut le reste avec une réelle satisfaction. " (J. von Sandrart, L’Academia Todesca della Architectura Scultura et Pictura: Oder Teutsche Academie der edlen bau-, bild-, und mahlerey-Künste, Nuremberg, 1675, p. 157).
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jean-Auguste Dominique INGRES (Montauban, 1780 - Paris, 1867)
Condottiere

Jean-Auguste Dominique INGRES (Montauban, 1780 - Paris, 1867)
Condottiere
- Toile d'origine agrandie par l'artiste en bas et à droite
- 53.5 x 41 cm
Estimation : 120 000 / 150 000 €
Provenance : -Collection Georges de Monbrison, Château Saint-Roch, Le Pin (Tarn-et-Garonne), acquis de l’artiste le 15 mars 1862 -Galerie Georges Petit, Paris, vente du 13 mai 1904, lot 25 -Collection Lecomte, Paris -Collection Wildenstein, New York - vente "19th Century European art", New York, Sotheby's, le 4 mai 2012, n°83 Expositions : -Montauban, Hôtel de Ville, Exposition des Beaux-Arts, mai 1862, n°549 « Un condottieri » (sic). -Lille, Explication des ouvrages de peinture, dessin, sculpture...figurant à l’exposition des Beaux-Arts ouverte dans la ville de Lille, juillet 1866, n°831 « Tête de guerrier ». -Paris, Palais de l’Ecole Impériale des Beaux-Arts, Catalogue des tableaux, études peintes, dessins et croquis de J.-A.- D. Ingres, 1867, n°80 « Condottiere ». Bibliographie : -E.Vaïsse, « Exposition des Beaux-Arts à Montauban », in Revue de Toulouse et du Midi de la France, Huitième année, Tome quinzième, Toulouse, 1862, p. 517-522. -Emile Bellier de La Chavignerie, lettre du 30 juillet 1806, in La Chronique des Arts, n°153, 10 août 1866, pp. 204-206. -Olivier Merson, Ingres : Sa vie et ses œuvres, Paris, 1867, p.110. -Charles Blanc, Ingres : Sa vie et ses ouvrages, Paris, 1870, p. 232. -Caussé (sous la présidence de), Séance du 19 juin 1883, Bulletin de la Société Archéologique du Midi Toulouse, 1883, p. 33. -Auguste-Jean Boyé, dit Boyer d’Agen, Ingres d’après une correspondance inédite, Paris, 1909, p. 446. -Georges Wildenstein, Ingres, New York, 1954, p. 192, n°145, repr. p. 197, fig. 96. -Georges Wildenstein, Ingres (seconde édition), Londres, 1956, p. 192, n°145, repr. p.197, fig.96 -Emilio Radius et Ettore Camesasca, L’Opera complete di Ingres, Milan, 1968, p.101, n°107b (repr.). -Daniel Ternois et Ettore Camesasca, Tout l’œuvre peint d’Ingres, Paris, 1971, p. 101, n°108b (repr.) -Daniel Ternois, Ingres, Milan, 1980, p.179, n°161 (repr.) -Daniel Ternois et Ettore Camesasca, Tout l’œuvre peint d’Ingres (nouvelle édition), Paris, 1984, (à consulter) -Annalisa Zanni, Ingres : Catalogo completo dei dipinti, Florence, 1990, p. 92. -Georges Vigne, Ingres, Paris, 1995, p.333. -Gerber Sarah, Georges de Monbrison (1830-1906), collectionneur de portraits historiques au XIXe siècle en Tarn-et-Garonne : Catalogue de la collection et interprétation ; sous la direction de Pascal Julien, Mémoire de Master recherche, Histoire de l’art 2e année, Toulouse II Le Mirail, 2007, vol. 3, cat. 332 et 333. Invité par son ami, le sculpteur Lorenzo Bartolini, Ingres quitte Rome pour Florence en décembre 1820. Il reçoit la commande de « L’Entrée à Paris du Dauphin, futur Charles V (Hartford, Wadsworth Atheneum), du comte Amédée-David de Pastoret (1791-1857) en hommage à son ancêtre Jehan Pastoret (1328-1405), avocat au parlement de Paris. Le sujet constitue un exemple de la loyauté à la couronne que donne Pastoret, fraichement nommé gentilhomme de la Chambre du Roi, à Louis XVIII. Ces premiers tableaux « néo-gothiques » imposent rapidement notre peintre comme l’un des chefs de file du style troubadour. Son séjour toscan s’achève en 1824 lorsqu'il accompagne au Salon à Paris "Le Voeu de LouisXIII ", réalisé pour la cathédrale de Montauban. Notre tableau est une étude pour le personnage à droite de la composition, qui tient une pique, probablement le Maréchal d’Audreheim, aide de camp de Bertrand du Guesclin, et qui escorta le Dauphin. Son visage altier réaliste répond à sa fonction militaire, et désigne un portrait exécuté d’après nature. Ingres s’inspire aussi des tableaux de la Renaissance, de Mantegna, de Bronzino (Cosme Ier de Médicis) et tout particulièrement du « Portrait d’homme en armure » de Sebastiano del Piombo qu’il à pu connaitre par l’intermédiaire de la copie conservée au Palazzo Pitti. On retrouve ce visage barbu dans l'un des soldats, à gauche du Martyre de saint Symphorien (1834, cathédrale Saint-Lazare d'Autun). Lorsqu’en 1867, à la mort d’Ingres, notre tableau est exposé à la rétrospective de l’Ecole des Beaux-Arts, le catalogue précise que « la cuirasse a été peinte par le maître vers 1855 », une pratique de transformation de ses esquisses habituelle chez lui. Suite à l'entrée au musée du Louvre du portrait d'Antonello de Messine en 1865, le titre de "Condotiere" s'est définitivement imposé pour cette figure virile, entre Caravage et Géricault (au sommet de sa gloire en 1821), qui révèle un aspect inattendu de notre peintre réputé pour ses effigies et célèbres nus féminins.
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le 21/03/2023 -
Jacopo LIGOZZI (Vérone, 1547 - Florence, 1627)
Le Martyre de sainte Catherine d'Alexandrie

Jacopo LIGOZZI (Vérone, 1547 - Florence, 1627)
Le Martyre de sainte Catherine d'Alexandrie
- Cuivre
- 51,4 x 35,2 cm
- bois sculpté doré, travail français du XVIIe siècle (probablement modifié dans ses dimensions)
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Depuis le début du XVIIe siècle, Ligozzi s'intéresse aux tableaux de dévotion privée dont notre tableau est un bel exemple. L'artiste met l'accent sur la puissance de l'intervention divine sur la mort, retournant le supplice destiné à la sainte contre ses persécuteurs. Ligozzi semble apprécier particulièrement le sujet du martyre de sainte Catherine qu'il illustre plusieurs fois. Le livre de comptes des Medicis fait référence, le 5 août 1603, à l'achat d'un "Martyre de sainte Catherine" du peintre (nous n'avons malheureusement aucune information quant à la taille ou au support de l'œuvre). L’inventaire du 24 juillet 1684 le mentionne. Il existe également un autre « Martyre de sainte Catherine », antérieure au nôtre, dans le Palazzo Durazzo Pallavicini à Gênes dont un dessin préparatoire est conservé au musée du Louvre. Nous pouvons rapprocher notre tableau d’un dessin conservé au musée du Louvre et encore plus de la gravure réalisée par Philippe Thomassin qu’Edmond Bruwaert propose de dater de 1619. Certains éléments de notre tableau se retrouvent dans d’autres œuvres de Ligozzi ; ainsi l’attitude de sainte Catherine est une reprise de celle de la Vierge peinte pour l’abbaye San Fedele at Poppi en 1601. Les visages des soldats morts ne sont pas sans faire penser à deux dessins : « La mort transperce de sa lance un soldat » (Paris, musée du Louvre) et « La mort exterminant le genre humain (Paris, musée du Louvre). Deux reprises de mêmes dimensions, également peintes sur cuivre, témoignent du succès de cette composition. L’une est un ricordo, passé en vente à Vienne (Dorotheum, 18 octobre 2016, n°217 comme attribué à Pietro Di Lignis) et au Kunstauktionshaus Schlosser de Bamberg (25 mars 2017, n°706). L’autre, de Pietro Di Lignis, est passée en vente à New York (Sotheby’s, 28 janvier 1999, n°409). Nous remercions Lucilla Conigliello d'avoir confirmé l'authenticité de notre tableau.
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le 21/03/2023 -
Attribué à Pierre-Henri de VALENCIENNES (Toulouse, 1750 - Paris, 1819)
Paysage pastoral, Dapnis et Chloé offrant une chèvre à Pan (?)

Attribué à Pierre-Henri de VALENCIENNES (Toulouse, 1750 - Paris, 1819)
Paysage pastoral, Dapnis et Chloé offrant une chèvre à Pan (?)
- Toile
- 73 x 100 cm
Estimation : 8 000 / 12 000 €
Exposition : "La nature l'avait créé peintre". Pierre-Henri de Valenciennes 1750-1819, exposition Musée Paul Dupuy, Toulouse, 19 mars-30 juin 2003, cat. 134. Ce tableau montre la réutilisation d’une composition et d’éléments de paysage qui se retrouvent dans plusieurs œuvres de l’artiste ; la composition est très proche de celle de "Un cerf sur un chemin boisé avec deux personnages".
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le 21/03/2023 -
Jean-Baptiste Marie PIERRE (Paris 1714 - Paris, 1789)
La Savoyarde ; Le Savoyard


Jean-Baptiste Marie PIERRE (Paris 1714 - Paris, 1789)
La Savoyarde ; Le Savoyard
- Paire de toiles
- 131,3 x 97,6 cm
Estimation : 60 000 / 80 000 €
Disparus depuis la fin du XVIIIème siècle mais restés célèbres grâce aux gravures qu’en a tiré Nicolas de Larmessin, nos deux tableaux illustrent parfaitement la diversité de l’œuvre de Pierre à son retour d’Italie. S’il ne délaisse alors pas la peinture d’Histoire qui lui permettra d’accéder aux fonctions officielles, l’artiste s’assure une clientèle variée de grands collectionneurs en multipliant les scènes de genres. Présenté en 1745 sous le titre « Une Marmotte avec plusieurs Enfans », la Savoyarde n’est alors pas encore accompagnée de son pendant, probablement réalisé peu de temps après. Le premier représente une jeune femme coiffée de sa « marmotte », nom donné au fichu traditionnel porté par les Savoyardes, allaitant un bébé, entourée de ses quatre autres enfants. Dans la seconde composition, un jeune couple s’est installé au milieu de ruines. Pierre aborde ces sujets d'inspiration populaire en peintre d'Histoire plus qu'en peintre de genre : nos toiles sont trois fois plus grandes que la taille habituelle d'un tableau de Chardin. Enfin, la provenance de nos toiles s’avère particulièrement intéressante par ce qu’elle révèle de la clientèle et des dessous du marché de l’art à la fin du XVIIIème siècle. Leur propriétaire, Charles-Nicolas Roland (1729- après 1794), est le caissier de Claude-Henri Watelet (1718-1786). Le fameux amateur est un des plus vieux amis de Pierre qu’il a rencontré à Rome en 1736 et qui a illustré pour lui en 1760 son oeuvre majeure, L’Art de peindre. Il est donc fort possible que nos Savoyards soient entrés dans la collection de Roland par l’intermédiaire de Watelet, qui était non seulement son employeur mais aussi un intime. Associé et probablement compromis dans la déconfiture financière de Watelet, il voit ses biens saisis et mis en vente le 13 avril 1780. Nos deux tableaux sont alors rachetés par le marchand d’art et expert de la vente, François-Charles Joullain (1734-1799).
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le 21/03/2023 -
Pierre Athanase CHAUVIN (Paris, 1774 - Rome, 1832)
Vue de Saint-Pierre à Rome depuis les jardins de la villa Borghèse au soleil couchant

Pierre Athanase CHAUVIN (Paris, 1774 - Rome, 1832)
Vue de Saint-Pierre à Rome depuis les jardins de la villa Borghèse au soleil couchant
- Toile
- 81 x 109 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 8 000 / 12 000 €
Exposition : Paris, Salon de 1827, n° 1618 (« Vue de Saint-Pierre à Rome, prise dehors de la ville Borghèse ; soleil couchant ») Bibliographie : - P.-A. Coupin, « Exposition des tableaux en 1827 et 1828 », in. Revue encyclopédique ou Analyse raisonnée des productions les plus remarquables dans la littérature, les sciences et les arts, Paris, 1828, vol.36, pp. 281-282 ; - M.-M. Aubrun, « Pierre-Athanase Chauvin », Bulletin de la Société de l’Histoire de l’art français, Paris, 1977, pp. 207 et 212, cat. 45 et peut-être cat. 67 («Selon Madame la Duchesse de Dino, cette toile, ainsi que celles reprises ci-dessus aux numéros 57 à 61, servait d’ornement à la chambre du Roi, réaménagée à Valençay, après le départ de Ferdinand VII »). Elève de Pierre-Henri de Valenciennes, Pierre-Athanase Chauvin expose au Salon dès 1793. Cependant, il se rend en Italie en 1802 et y fait l’essentiel de sa carrière. Tout en continuant à envoyer ses oeuvres à Paris, notamment à son protecteur Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord qui lui verse une pension contre la promesse de deux tableaux par an. Il travaille pour de riches clients tant anglais que russes ou allemands. Il s’installe à Rome en 1804, visite la région de Naples, la principauté de Bénévent, et se lie avec de nombreux artistes, dont Wicar, Fabre, Guérin, Granet et Ingres, qui le choisira comme témoin de mariage. Il fréquente également les Allemands Catel, Reinhardt et Vogel van Vogelstein ainsi que les Danois Eckersberg et Thorwaldsen. Il entre à l’Académie de Saint-Luc en 1813.
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le 21/03/2023 -
Jakob Christof LE BLON (Francfort, 1667- Paris, 1741)
Nosce te ipsum

Jakob Christof LE BLON (Francfort, 1667- Paris, 1741)
Nosce te ipsum
- Carton contrecollé sur panneau
- 5,7 x 8,8 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
Elève de Carlo Maratta, Jacob Christof Le Blon comprend dès le début du XVIIIe siècle l'importance des travaux récents de Newton sur la décomposition de la lumière, notamment leur application pour la peinture. Il distingue trois couleurs fondamentales le bleu, le jaune et le rouge, qui, combinées en différents mélanges permettent de reproduire toute la gamme des couleurs visibles. Le Blon applique alors cette théorie à la gravure à la manière noire afin de réaliser des gravures en couleurs, à l'aide de trois planches gravées, dont il entrevoit immédiatement l'intérêt scientifique et commercial : reproduire des tableaux célèbres comme le "Portrait de Louis XV", gravure d'après Nicholas Blakey.
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le 21/03/2023 -
Attribué à William BOUGUEREAU (La Rochelle 1825 - 1905)
Une maison en Bretagne

Attribué à William BOUGUEREAU (La Rochelle 1825 - 1905)
Une maison en Bretagne
- Toile marouflée sur carton
- 34.8 x 25.7 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
"Bouguereau fit plusieurs séjours prolongés en Bretagne chaque été entre 1866 et 1870 explorant toute la région, visitant des sites archéologiques, étudiant les coutumes des gens du pays." (cat. exp. William Bouguereau, Paris, musée du Petit Palais, 9 février-6 mai 1984, p.64).
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le 21/03/2023 -
Niccolo CODAZZI (Naples 1642 - Gênes 1693)
L'auberge dans les ruines ; Lavandières dans les runies


Niccolo CODAZZI (Naples 1642 - Gênes 1693)
L'auberge dans les ruines ; Lavandières dans les runies
- Paire de toiles
- 177 x 125 cm
Estimation : 20 000 / 30 000 €
Bibliographie : Marché de l'art, 1985 ; D. Ryley Marshall, Viviano and Niccolo Codazzi and the Baroque Architectural Fantasy, Rome, 1993, NC 48 et NC 78, reproduits (Localisation inconnue). David Ryley Marshall date nos tableaux du début des années 1680, entre 1680 et 1685. Pour l'identification de l'auteur des figures, il suggère Pandolfo Reschi ou Pieter van Bloemen. Les deux tableaux apparaissent dans la Fototeca de la Fondazione Zeri sous les numéros d'inventaire 106929 et 106935. La composition de la scène d'auberge dans des ruines est à rapprocher de celle de son père Viviano Codazzi "Arches en ruines avec obélisque", peinte une petite trentaine d’années plus tôt, en 1654 (toile, 75 x 62 cm ; monogrammé et daté 1654, localisation inconnue. Voir D. Ryley Marshall, 1993, VC80). La différence marquante avec l’œuvre de Viviano porte sur le sujet même du tableau : les ruines. Ces dernières deviennent l’objet central de l’œuvre de Niccolo. Il insiste sur le déséquilibre par l’agencement irrégulier des pierres, leur ébrèchement ; les arches se complexifient. La composition des bains, bassins dans des ruines est originale avec sa forte perspective et son point de fuite dirigé vers la gauche. Le tableau dérive du « Bain des Hommes » tableau peint à la fin des années 1649 par Viviano Codazzi et Domenico Gargiulo (Toile, 138 x 192 cm conservée au Wadsworth Atheneum d’Hartford ; Voir D. R. Marshall, 1993, VC29). Niccolo reprend cette composition dans plusieurs de ses tableaux des années 1680, notamment celui conservé au Musée des Beaux Arts de Béziers (Voir D. R. Marshall, 1993, NC79), en ajoutant des percées lumineuses.
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le 21/03/2023 -
École MEXICAINE du XIXe siècle
Portrait d'homme

École MEXICAINE du XIXe siècle
Portrait d'homme
- Toile d'origine
- 38.5 x 32 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
Notre toile est probablement le portrait d'un membre créole d'une cofradia, un ensemble de personnes qui se réunissent régulièrement pour vénérer la Vierge, le Christ ou un saint. Ils défilent dans la ville, vêtus de leurs plus beaux vêtements et bijoux qui marquent leur appartenance à telle ou telle cofradia. C'est ce que pourrait symboliser la broche que porte notre modèle. Nous remercions monsieur Gérard Priet pour son aide à la description du tableau.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Charles-Antoine COYPEL (Paris, 1694 – Paris, 1752)
Portrait de Jeune fille à la poupée

Charles-Antoine COYPEL (Paris, 1694 – Paris, 1752)
Portrait de Jeune fille à la poupée
- Toile
- 51,8 x 41,6 cm
- Bois sculpté et doré de style Louis XV (la vue rapportée)
Estimation : 12 000 / 15 000 €
Nous pouvons rapprocher notre tableau d'un autre portrait de Charles-Antoine Coypel, "Portrait de femme, dit la Manzanelli" donné par Marc Fumaroli au musée du Louvre (inv. RF 2014 6). L'inventaire du 27 juin 1764 de la collection de la marquise de Pompadour dans son Hôtel rue du Faubourg Saint-Honoré fait état dans le vestibule au rez-de-chaussée d'un dessin sur glace représentant "Une jeune fille jouant avec une poupée". Le catalogue de la vente du 18 mars 1782 d'une partie des biens du marquis de Marigny quant à lui fait mention de "deux glaces de forme ovale, sur lesquelles sont peints en bustes une jeune fille et un jeune garçon".
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le 21/03/2023 -
Simon DENIS (Anvers 1755 - Naples 1813)
Rivière au fond d'une vallée en Italie

Simon DENIS (Anvers 1755 - Naples 1813)
Rivière au fond d'une vallée en Italie
- Papier marouflé sur toile
- 31.2 x 45.4 cm
- En chêne laqué noir et doré d’époque Louis XVI (recoupé)
Estimation : 6 000 / 8 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Alexandre-Hyacinthe DUNOUY (Paris 1757- 1841)
Vue présumée des Montalets

Alexandre-Hyacinthe DUNOUY (Paris 1757- 1841)
Vue présumée des Montalets
- Papier marouflé sur toile
- 31.4 x 24.1 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1770
Etude de coquillages

Ecole FRANCAISE vers 1770
Etude de coquillages
- Papier marouflé sur toile
- 43,8 x 56,3 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Joseph GRANIE (Toulouse, 1861 - Paris, 1915)
Portrait du docteur Oulié

Joseph GRANIE (Toulouse, 1861 - Paris, 1915)
Portrait du docteur Oulié
- Toile
- 44.5 x 49 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jacques Albert SENAVE (Lo Reninge 1758 - Paris 1823)
Peintre dans son atelier

Jacques Albert SENAVE (Lo Reninge 1758 - Paris 1823)
Peintre dans son atelier
- Panneau de chêne, une planche, non parqueté
- 15,5 x 19,5 cm
Estimation : 600 / 800 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
André GIROUX (Paris 1801 -Paris 1879)
Cascade à Civita Castellana

André GIROUX (Paris 1801 -Paris 1879)
Cascade à Civita Castellana
- Papier marouflé sur toile
- 30.6 x 39.2 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
Notre tableau représente les gorges du mont Soracte. Nous pouvons le rapprocher d'une autre étude peinte par André Giroux, "Peintre dans la forêt. Civita Castellana" (Washington, National Gallery of Art). L'artiste représente un camarade installé devant un chevalet en face du torrent, c'est-à-dire à l'endroit où a été peinte notre composition.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Christian-Louis Marie COLIN de La BIOCHAYE (Châteaubriand, 1750 - Rennes, 1813)
Intérieur d'un collectionneur

Christian-Louis Marie COLIN de La BIOCHAYE (Châteaubriand, 1750 - Rennes, 1813)
Intérieur d'un collectionneur
- Panneau de noyer filassé
- 49,5 x 45 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
La vente de sa charge de Président des Requêtes au Parlement de Bretagne en 1785 permet à Christian Colin de la Biochaye de se consacrer à la peinture. En 1794, il procède aux récolements des collections artistiques et scientifiques confisquées aux communautés religieuses et aux émigrés et établit l'inventaire des collections du Président de Robien, qui formeront le noyau du futur musée des Beaux-Arts de Rennes. D'un milieu aisé, notre artiste pratique la peinture en amateur. Il s'adonne à la nature morte, aux scènes de genre, aux paysages et s'essaye une fois à la peinture d'histoire avec « Le Gouvernement protecteur des Arts ramené par la Paix » (Rennes, Archives départementales). Les natures mortes décrites avec précision de Colin de La Biochaye témoignent de l'influence des tableaux hollandais du XVIIe siècle mais aussi de l'artiste Vallayer Coster. Cette dernière peint en 1769 un tableau devenu célèbre, « Panaches de mer, lithophytes et coquilles » constitua probablement une source d'inspiration pour Colin de La Biochaye.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1820
Une copiste au Louvre

Ecole FRANCAISE vers 1820
Une copiste au Louvre
- Papier marouflé sur toile
- 34.6 x 30 cm
- Déchirure restaurée
Estimation : 1 500 / 2 000 €
L'artiste copie les "Noces de Cana" de Véronèse.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Blaise Alexandre DESGOFFE (Paris, 1830- Paris, 1901)
Nature morte à la Vénus de Milo

Blaise Alexandre DESGOFFE (Paris, 1830- Paris, 1901)
Nature morte à la Vénus de Milo
- Toile
- 100,3 x 80,1 cm
Estimation : 8 000 / 12 000 €
C’est en 1852 que Blaise Desgoffe entre dans l’atelier d’Hippolyte Flandrin. Il suit également les cours de l’académiste William Adolphe Bouguereau. Après une formation en peinture d'histoire, il se tourne vers la peinture de natures mortes, s’inspirant des maîtres hollandais du XVIIe siècle. Le critique Roger Ballu, dans son livre "La peinture de Salon de 1880", relate les réactions du public face aux œuvres de Blaise Desgoffe : « Le mot habileté semble surtout inventé pour caractériser la peinture de M. Blaise Desgoffe. Les passants s'extasient devant ses natures mortes ; ils estiment qu'on ne peut pousser plus loin le trompe-l'œil». La plupart de ses oeuvres des années 1860 semblent être inspirées d’objets du XVIeme siècle qu’il peint au musée du Louvre. Desgoffe a une grande influence sur la peinture de nature morte en France et aux États-Unis, particulièrement sur les artistes William Merritt Chase et William Michael Harnett. Samuel P. Avery, marchand d’art, rapportait de ses voyages en France de nombreux tableaux, jouant ainsi un rôle crucial dans la constitution des collections américaines au XIXe siècle. Notre œuvre s’inscrit dans ces échanges et pourrait illustrer un souvenir de France avec cette nature morte dont la plupart des objets proviennent du musée du Louvre : une statuette en bronze de la Vénus de Milo, une terrine couverte et présentoir de la manufacture de Sceaux, un plat rond décrivant le Massacre des Niobides de Martial Courteys, un chandelier provenant d’une paire représentant Les Travaux d'Hercule de 1600, une aiguière en sardoine du Ier siècle avant J.-C ainsi qu’une aiguière en cristal de roche de 1350 montée au XVIIe siècle.
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le 21/03/2023 -
Edouard DANTAN (Paris, 1848 - Villerville, 1897)
Le Banquier et mécène Édouard Pasteur (1840-1920), protecteur des artistes

Edouard DANTAN (Paris, 1848 - Villerville, 1897)
Le Banquier et mécène Édouard Pasteur (1840-1920), protecteur des artistes
- Panneau
- 12,8 x 37,6 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
Provenance : - Probablement offert à Édouard Pasteur (1840-1920) par son ami Édouard Dantan ; - Jacques Thuillier (1928-2011), Paris. Sa vente le 28 mars 2012, Paris, Artcurial, n°37
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le 21/03/2023 -
Eugène LE POITTEVIN (Paris, 1806 - Paris, 1870)
Une plage normande, soir d’été

Eugène LE POITTEVIN (Paris, 1806 - Paris, 1870)
Une plage normande, soir d’été
- Papier marouflé sur toile
- 25,2 x 35,1 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Provenance : - Vente après-décès de l’artiste, Paris, Hôtel Drouot, Me Escribe, 9-12 avril 1872, lot 80 (« une plage à marée basse », adjugé 85 francs à « Bellangé ») ; - Eugène Bellangé (1837-1895), peintre, ami de Le Poittevin et auteur de la préface de la vente précédente. Amateur de sites pittoresques, Le Poittevin est subjugué lorsque son ami Eugène Isabey, inventeur du petit port normand au début des années 1820, lui fait découvrir Etretat. Non seulement il y fait construire une villa, La Chaufferette, en 1851, mais il installe également un atelier à même le Perrey, partie la plus élevée de la plage d'où le regard embrasse toute la baie.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
François FERRIERE (Genève, 1752 - Marges, 1835)
Jeux d'enfants (Le Printemps)

François FERRIERE (Genève, 1752 - Marges, 1835)
Jeux d'enfants (Le Printemps)
- Carton contrecollé sur bois
- 25,9 x 33,7 cm
Estimation : 5 000 / 7 000 €
Notre tableau reprend la composition de l'un des bas-reliefs de l'ensemble "Les quatre saisons" attribué à Louis-Félix de La Rue passé en vente à Paris (Hôtel Drouot, 6 juin 2018, Thierry de Maigret, n°54). Modèle circulant fréquemment dans les ateliers, nous en connaissons une reprise par Anne Vallayer-Coster passée en vente à Paris (Hôtel Drouot, Mes Audap-Solanet, Godeau-Veillet, 16 juin 1995, n°47). Il existe une photographie de l'atelier de Jean-Charles Töpffer sur laquelle est visible notre tableau.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Auguste FLANDRIN (Lyon, 1804 - Lyon, 1842)
Les vieux canuts rue de Neyret à Lyon ; Scène de rue


Auguste FLANDRIN (Lyon, 1804 - Lyon, 1842)
Les vieux canuts rue de Neyret à Lyon ; Scène de rue
- Paire de toiles d'origine
- 28.5 x 21.5 cm
- Cadres en bois et stuc doré à canaux
Estimation : 1 500 / 2 000 €
La galerie La Nouvelle Athènes a présenté un lavis reprenant la composition de "Un Incroyable demandant son chemin rue de Neyret" en décembre 2022.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Emile Charles Joseph LOUBON (Aix-en-Provence, 1809 - Marseille, 1863)
Etude de nuages

Emile Charles Joseph LOUBON (Aix-en-Provence, 1809 - Marseille, 1863)
Etude de nuages
- Toile marouflée sur toile
- 33,2 x 49 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Attribué à Charles DUCHESNE (? - Paris, vers 1824)
Portrait d’homme au coin du feu

Attribué à Charles DUCHESNE (? - Paris, vers 1824)
Portrait d’homme au coin du feu
- Toile
- 61 x 49,8 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Provenance : Vente Paris, Hôtel Drouot, Me Origet, 19 mai 1909, lot 9 (comme Drolling, Portrait d’un savant ). Bibliographie : Anonyme, « On vend, Hôtel Drouot, des collections diverses », The New York Herald., 19 mai 1909, p. 6. Le portrait de la duchesse de Tourzel peint par Duchesne, que nous connaissons par la gravure, se rapproche de notre tableau par sa composition.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Lancelot Théodore, comte de TURPIN de CRISSE (Paris, 1782 - Paris, 1859)
Vue prise à Rome sous l'arc de Janus

Lancelot Théodore, comte de TURPIN de CRISSE (Paris, 1782 - Paris, 1859)
Vue prise à Rome sous l'arc de Janus
- Toile
- 96 x 73,5 cm
Estimation : 20 000 / 30 000 €
Exposition : Probablement Salon de 1819, Paris, N°1094, (Vue prise à Rome sous l’arc de Janus - On voit à gauche le petit arc de Septime-Sévère, l’église de Saint-Georges, et dans le fond les ruines du Palais des empereurs. ») Bibliographie : - T.-B. Émeric-David, « Salon. Cinquième article », in. Le Moniteur universel, n° 306 et 307, 2 et 3 novembre 1819, p. 1408 (« Le coloris de M. de Turpin est toujours vrai, fin et brillant. Ses tableaux sont bien composés, lumineux, pleins d’harmonie. Sa vue prise à Rome, sous l’arc de Janus, présente un fond riant et un bon effet de lumière. ») ; - E. Deschamps, A.-N. Beraud, H. de la Touche et L.-F. L’Héritier, Lettres à David sur le Salon de 1819, Paris, 1819, pp. 164-165. C’est en 1818 que Lancelot Théodore Turpin de Crissé effectue son second voyage à Rome qu’il poursuit ensuite jusqu’à Naples où il peint les célèbres vues qui sont publiées pour la duchesse de Berry (1828). Jouissant de sa fortune et d’une carrière prometteuse dans l’administration des arts, le peintre profita de ce nouveau séjour dans la ville éternelle pour réaliser plusieurs œuvres ayant les ruines romaines pour sujet. Nous reconnaissons bien au travers de la voute de l’arc de Janus la basilique San-Giorgio-in-Velabro sur laquelle est adossé l’arc des Argentiers. Turpin a animé son paysage avec au premier plan un paysan romain qui a dételé ses deux bœufs richement harnachés, ce dernier détail peut être rapproché d’un dessin de l’artiste conservé au musée du Louvre. L’artiste joue ici de la lumière, plongeant dans l’obscurité le premier plan de sa composition comme pour mieux révéler l’architecture inondée de soleil de San-Giorgio. L’année suivante, au Salon de 1819, Turpin de Crissé expose cinq tableaux. L’un d’eux est remarqué par la critique et fait l’objet d’une longue description : « Jetez les yeux sur la « Vue prise sous l’arc de Janus » ; sous ce portique, privé des rayons du soleil, repose un laboureur fatigué ; des bœufs gris, dont l’espèce appartint à l’Italie, sont couchés, attelés encore au soc qu’ils ont trainé. Une espèce de trophée est attachée au mât de cette charrue, dont le luxe contraste avec la simplicité accoutumée. Deux moines bruns, allant chercher les provisions, passent sous cet arc antique. On aperçoit un temple précédé d’un péristyle soutenu de colonnes et jadis consacré au paganisme ; c’est maintenant l’église Saint-Georges. Une procession de capucins descend gravement les marches du temple. Dans le lointain on aperçoit les ruines du petit arc de Septime Sévère, entouré d’arbres verts. Ce tableau se recommande à l’attention des gens de goût. La suavité du pinceau, la pureté des lignes de l’architecture, la vérité du ton et l’agrément du faire satisferont les plus difficiles. » (in Lettres à David sur le Salon de 1819, Paris, Pillet Ainé, 1819, pp. 164-165). Nous pouvons rapprocher notre tableau de celui du père de notre artiste qui était également son maître, Henri Roland Lancelot Turpin de Crissé, représentant le même sujet (Angers, musée des Beaux-Arts).
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Marie-Nicolas Ponce-Camus (Paris 1778 - 1839)
Portrait du peintre Pierre Revoil

Marie-Nicolas Ponce-Camus (Paris 1778 - 1839)
Portrait du peintre Pierre Revoil
- Toile d'origine
- 46 x 38 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Bibliographie : - H. Jouin, Notice historique et analytique des peintures, sculptures, tapisseries, miniatures, émaux, dessins, etc. exposé dans les galeries des portraits nationaux au palais du Trocadéro, Paris, 1878, p. 181, cat. 833. - H. Jouin, Musée de portraits d’artistes…, Paris, 1888, p. 164 ; - M.-C. Chaudonneret, Fleury Richard et Pierre Revoil, la peinture troubadour, Paris, 1980, p. 123. Exposition : Paris, Exposition universelle de 1878, Palais du Trocadéro, Galeries des portraits nationaux, cat. 833. Ponce-Camus réalise le portrait de Révoil alors que les deux jeunes gens sont élèves de David. Cette "étude d'atelier" explique l'état de surface singulier de l'œuvre qui est probablement une toile réemployée. Si la pose et le costume sont similaires à l'autoportrait de Ponce-Camus (localisation inconnue), l'esprit en est différent. La nostalgie et la délicatesse qui s'en dégagent reflète le caractère du jeune peintre.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Paul FLANDRIN (Lyon, 1811 - 1902)
Idylle

Paul FLANDRIN (Lyon, 1811 - 1902)
Idylle
- Toile d'origine
- 59,5 x 66,5 cm
Estimation : 5 000 / 7 000 €
Exposition : Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin, artistes et frères, musée des Beaux-Arts de Lyon, 27 mars-27 juin 2021. Bibliographie : Cat. exp. Hippolyte, Paul, Auguste. Les Flandrin, artistes et frères, musée des Beaux-Arts de Lyon, 27 mars-27 juin 2021, cité p. 83 et repr. p. 99. cat. 86. Paul Flandrin compte avec Paul Desgoffe parmi les rares élèves d'Ingres à se spécialiser dans le paysage. Durant son séjour à Rome de 1834 à 1838, où il suit son frère Hippolyte à la Villa Médicis, il adopte les règles du paysage historique classique dictées par Nicolas Poussin et Pierre-Henri Valenciennes. A son retour en France, il peint des vues et souvenirs d'Italie dans cette tradition, mais la fréquentation de ses amis Corot et Ravier, puis après 1847 celle d'Harpignies et de Daubigny, lui permettent d'assouplir sa technique. Flandrin intitule volontiers "Idylle" un grand nombre de ses paysages pastoraux exposés au Salon à partir de 1869. Deux dessins préparatoires (collections particulières) de la figure du joueur de trompette présentent des variantes avec notre tableau. Pour le musicien, Flandrin retient l'attitude mise en place dans la feuille du 12 août (collection particulière) dont le modèle s'appelle Michele Fusco.
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le 21/03/2023 -
Joseph-Louis-Hippolyte BELLANGE (Paris, 1800 - Paris, 1866)
Étretat. Le vieux pêcheur et les petits enfants

Joseph-Louis-Hippolyte BELLANGE (Paris, 1800 - Paris, 1866)
Étretat. Le vieux pêcheur et les petits enfants
- Granit (?) et bronze patiné
- Avec socle : 10,3 x 12,5 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
Exposition : L’invention d’Etretat – Eugène Le Poittevin, un peintre et ses amis à l’aube de l’impressionnisme, Pêcheries, musée de Fécamp, 14 juillet-15 novembre 2020, cat. 63. Bibliographie : - B. Delarue, Les peintres à Etretat, 1786-1840, Yport, 2005, cité p. 254 ; - Cat. exp. L’invention d’Etretat – Eugène Le Poittevin, un peintre et ses amis à l’aube de l’impressionnisme, Pêcheries, musée de Fécamp, 14 juillet-15 novembre 2020, repr. p. 148. C'est probablement à l'occasion de la pendaison de crémaillère de La Chaufferette, villa qu'a faite construire Eugène Le Poittevin, que Bellangé peint ce galet dont la monture est certainement conçue par Pierre-Jules Mène. Gage de l'amitié liant ces artistes, il s'agit de l'un des premiers galets d'artiste conservé, bien avant ceux de Picasso, de Miro ou de Jean Hugo.
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le 21/03/2023 -
François-Jean SABLET (Morgues, 1745 - Nantes, 1819)
Vue d’un parc dans les environs Nantes

François-Jean SABLET (Morgues, 1745 - Nantes, 1819)
Vue d’un parc dans les environs Nantes
- Toile
- 57 x 46 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Provenance : - Mathurin Crucy (1749-1826); puis par descendance. Exposition : - Les Frères Sablet (1775-1815), peintures, dessins, gravures, Nantes, Musées Départementaux de Loire-Atlantique; Lausanne, Musée Cantonal des Beaux-Arts; Rome, Museo di Roma Palazzo Braschi”, 1985, cat. dir A. van de Sandt, n° lOS, repr. p. 124. Les trois frères Crucy, Mathurin, Louis et Antoine et les deux frères Sablet sont en relations étroites tout au long de leurs vies. Ils s'étaient liés d'amitié à Rome à partir des années 1779-1780. François Sablet représente ''Mathurin Crucy dans un intérieur'' en 1815 (Nantes, collection familiale des descendants de Mathurin Crucy). Si notre tableau n'est pas identifiable parmi les nombreuses oeuvres des frères Sablet représentées dans ce portrait, il fait bien partie de la collection de Mathurin Crucy, qui l'a acquis directement auprès de François Sablet autour de 1808, date de son exécution. La toile pourrait représenter le domaine de la Bégraisière à Saint-Herblain, aux environs de Nantes, acheté par l'architecte au moment des saisies révolutionnaires ou l'une de ses propriétés des bords de Loire, comme semblent l'indiquer le cours d'eau et les coteaux visibles au lointain.
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le 21/03/2023 -
Alexandre LAEMLEIN (Hohenfeld, Bavière, 1813 - Pontlevoy, 1871)
Portrait de l’émailleur Jacob Meyer-Heine (1805-1879)

Alexandre LAEMLEIN (Hohenfeld, Bavière, 1813 - Pontlevoy, 1871)
Portrait de l’émailleur Jacob Meyer-Heine (1805-1879)
- Toile d'origine de Susse
- 81 x 64,5 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Exposition : Paris, Salon de 1849, n°1873. Provenance : Jacob Meyer-Heine, puis par descendance. Directreur de l'atelier de peinture sur émail à la Manufacture de Sèvres de 1845 à 1872, Jacob Meyer-Heine demanda des modèles à Alexandre Laemlein pour décorer des vases (l'un d'eux est conservé au musée de Valence, Drôme) ou des plaques (Palissy dans son atelier, New-York, Metropolitan Museum, inv. 2007.221).
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le 21/03/2023 -
Jean-charles-Joseph REMOND (Paris,1795 - Paris, 1875)
Vue de l’église Saint-Léger à Royat, Puy-de-Dôme

Jean-charles-Joseph REMOND (Paris,1795 - Paris, 1875)
Vue de l’église Saint-Léger à Royat, Puy-de-Dôme
- Papier marouflé sur toile
- 38,9 x 47,8 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Rémond fréquente dès l'âge de 15 ans l'Ecole des beaux-arts où il est élève de Regnault. Il s'initie au paysage chez Bertin. Il entreprend en 1819 un voyage en Auvergne dont il rapport une suite de vues, lithographiées ensuite par son père. Lors de ce voyage, il s'installe dans le Puy-de-Dôme à Royat. Cette même année, le peintre obtient au Salon une médaille de 2eme classe pour un paysage historique et une "Etude d'après nature à Royat".
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le 21/03/2023 -
Pierre Henri DANLOUX (Paris, 1753 - Paris, 1809)
Derniers instants de Monsieur Gabriel-Pierre-Louis du Rocher de Quengo (1761-1796)

Pierre Henri DANLOUX (Paris, 1753 - Paris, 1809)
Derniers instants de Monsieur Gabriel-Pierre-Louis du Rocher de Quengo (1761-1796)
- Toile
- 91,5 x 70,8 cm
Estimation : 12 000 / 15 000 €
Bibliographie : - R. Portalis, Henri-Pierre Danloux, peintre de portraits et son journal durant l’émigration (1735-1809), Paris, 1910, pp. 283-284 ; - G. Walczak, Artistische Wanderer, Die Künstler(e)migranten der Französischen Revolution, Berlin, 2019, cité pp. 264-265 et repr. p. 203. Notre tableau illustre les derniers instant de Gabriel-Pierre-Louis du Rocher de Quengo. Son caractère politique interdit son exposition en public et il n'a que peu de succès auprès de la critique. Une étude de figure est connue pour cette composition (collection particulière). Notre tableau est une esquisse, réalisée à grandeur. Danloux a visiblement cherché à s'affranchir de sa réputation exclusive de portraitiste et tenté de traiter un sujet d'actualité en véritable peintre d'Histoire. En 1795, la nouvelle de l'échec de l'expédition de Quiberon se répand à Londres. La reddition des royalistes le 3 thermidor an III sur la promesse d'être traités en prisonniers puis leur mise en accusation pour haute trahison, sans égard pour cet engagement, jette la communauté des immigrés français dont Danloux fait partie dans le désespoir. Lorsque Madame de Quengo apprend la mort de son époux par la lettre qu'il lui a adressée, elle demande à Danloux de réaliser le portrait de son mari sur ses indications et d'après une miniature. Lorsqu'elle voit le modello, notre tableau, "elle ne cesse de pleurer en voyant la toile qui représente son mari dans une église de Vannes à moitié détruite. Il est appuyé sur un débris d'autel, lui écrivant pour la dernière fois". Lors d'une seconde visite, la plus âgée de ses deux filles reconnaît son père et ne veut plus quitter le portrait.
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le 21/03/2023 -
Alexandre-Hyacinthe DUNOUY (Paris, 1757 - Jouy-sur-Lionne, 1841)
Pré aux arbres à Aulnay

Alexandre-Hyacinthe DUNOUY (Paris, 1757 - Jouy-sur-Lionne, 1841)
Pré aux arbres à Aulnay
- Papier marouflée sur toile
- 40,1 x 30,1 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
En 1795, Châteaubriand dit dans sa "Lettre sur l'art du paysage" : "Le peintre qui représente la nature humaine doit s’occuper de l’étude des passions : si l’on connaît le coeur de l’homme, on connaîtra mal son visage. Le paysage a sa partie morale et intellectuelle comme le portrait ; il faut qu’on parle aussi, et qu’à travers l’exécution matérielle on éprouve ou les rêveries ou les sentiments que font naître les différents sites. Il n’est pas indifférent de peindre dans un paysage, par exemple, des chênes ou des saules, les chênes à la longue vie, durando saecula vincit , aux écorces rudes, aux bras vigoureux, à la tête altière, immota manet , inspirent sous leurs ombres des sentiments d'une tout autre espèce que ces saules au feuillage léger, qui vivent peu et qui ont la fraîcheur des ondes où ils puisent leur sève : umbrae irrigui fontis amica salix. (…) C’est que le paysage doit être dessiné sur le nu." Dunouy semble avoir suivi les recommandations de son voisin à Aulnay, répondant ainsi aux préoccupations des romantiques.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Robert LEFEVRE (Bayeux 1755 - Paris 1830), 1810
Nicolas-Charles Oudinot, duc de Reggio, maréchal de France

Robert LEFEVRE (Bayeux 1755 - Paris 1830), 1810
Nicolas-Charles Oudinot, duc de Reggio, maréchal de France
- Toile d'origine
- 32,5 x 24,1 cm
- Bandes de tension
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Notre portrait de celui qu'on surnommait "le Bayard de l'armée française" est une esquisse de la toile commandée par Napoléon Ier en 1809 afin d'orner les murs de la salle des maréchaux du Palais des Tuileries (Versailles, musée du Château). Il fait partie d'un vaste programme de représentation des maréchaux de l'empire pour lequel Lefèvre a déjà peint en 1805 le portrait du duc de Castiglione (Versailles, musée du Château). Un ricordo de ce portrait est passée en vente à Paris (Hôtel Drouot, Me Brissonneau, 28 novembre 2014, n°211).
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Simon DENIS (Anvers 1755 - Naples 1813)
Lacco Ameno à Ischia

Simon DENIS (Anvers 1755 - Naples 1813)
Lacco Ameno à Ischia
- Papier marouglé sur toile
- 31,2 x 45,4 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Eugène LEPOITTEVIN (Paris 1806 - Paris, 1870)
Le Halage d’un canot, souvenir de la plage d’Étretat , 1856

Eugène LEPOITTEVIN (Paris 1806 - Paris, 1870)
Le Halage d’un canot, souvenir de la plage d’Étretat , 1856
- Toile d'origine de Binant à Paris
- 70,1 x 116,4 cm
Estimation : 8 000 / 12 000 €
Provenance : Alexis Azevedo (1813-1875), critique musical, flûtiste et ami de l’artiste. Exposition : Paris, Salon de 1857, n°1725 (« Le halage d’un canot, souvenir de la plage d’Étretat », numéro d’entrée correspondant 5397 inscrit à la craie noire au verso du cadre d’origine). Bibliographie : V. Lenoir, « Au bord de la mer », Le Journal illustré, Paris, 1864, n°26, pp. 201-202, repr.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Alexandre-Jean-Baptiste HESSE (Paris, 1806 - Paris, 1879)
Italienne à la cruche

Alexandre-Jean-Baptiste HESSE (Paris, 1806 - Paris, 1879)
Italienne à la cruche
- Millboard
- 30,5 x 21,5 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Il existe une étude préparatoire pour les accessoires de notre tableau, "Chapiteau corinthien renversé et pots de fleurs" (Paris, école nationale supérieure des Beaux-Arts).
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
François Pascal Simon GERARD, dit BARON GERARD (Rome, 1770 - Paris, 1837)
Un Cheval alezan crins lavés

François Pascal Simon GERARD, dit BARON GERARD (Rome, 1770 - Paris, 1837)
Un Cheval alezan crins lavés
- Toile
- 80,8 x 64,6 cm
Estimation : 30 000 / 40 000 €
Si Gérard connaît le succès sous la Révolution puis l’Empire, les rois et les princes de la Restauration ne lui sont pas pour autant défavorables. Grâce à Talleyrand, il obtient la réalisation d’un portrait de Louis XVIII qu’il présente au Salon de 1814. Satisfaite, la Maison du roi lui commande en 1816 l’une de ses plus célèbres compositions, "L’Entrée de Henri IV à Paris" (Versailles, musée du Château), tableau que prépare notre esquisse. Première grande composition depuis l’exil de David à ne présenter ni des héros de l’antiquité, ni un haut fait napoléonien, « L’Entrée de Henri IV dans Paris » connaît un immense succès lors de sa présentation au Salon. Le peintre reçoit de nombreux éloges, provenant notamment de Madame de Coigny, du comte de Noailles ou encore d’Elisabeth Vigée-Lebrun qui y voit « le plus parfait » de ses ouvrages. Etude préparatoire de la monture royale, au centre du tableau, notre esquisse illustre la technique du peintre telle que la décrit Marie-Eléonor Godefroid (1778-1849), son élève : « Il arrêtait ses compositions en établissant de sa main sur la toile le dessin et l’effet par une première ébauche ». La souplesse d’écriture du dessin, la fluidité de la matière et le frotti presque « nonchalant » sont des éléments caractéristiques des esquisses de l’artiste. Le motif du cheval est relativement rare chez Gérard. On le retrouve essentiellement au sein de ses grandes compositions historiques, comme nous pouvons le voir sur notre toile, ainsi que dans quelques œuvres dans son corpus. Il apparaît notamment dans une peinture de jeunesse (1794), l’Enseigne de l’auberge du Cheval blanc (C. Bazin, d’après le baron Gérard, L’enseigne du Cheval Blanc, détail, 1854). Aujourd’hui disparue, cette double enseigne pendante présentait sur une de ses faces un cheval au repos à l’écurie et sur l’autre un cheval en liberté. C’est ce dernier qui a servi de base à l’élaboration de notre esquisse, sa position étant identique à celle de notre animal, à l’exception de l’encolure et de la tête. Les dimensions des deux œuvres sont également proches. De plus, une source indique que Gérard aurait repeint son enseigne en 1815, ce qui pourrait expliquer l’utilisation de ce motif dans son tableau l’année suivante.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Jacques Raymond BRASCASSAT (Bordeaux, 1804 - Paris, 1867)
Brigand des états romains

Jacques Raymond BRASCASSAT (Bordeaux, 1804 - Paris, 1867)
Brigand des états romains
- Millboard
- 11,4 x 11,6 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Pierre Antoine Augustin VAFFLARD (1777 - 1840 )
Henri IV et l'abbesse de Montmartre

Pierre Antoine Augustin VAFFLARD (1777 - 1840 )
Henri IV et l'abbesse de Montmartre
- Toile d'origine de Belot
- 56.2 x 38 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
Marie-Catherine de Beauvilliers est une religieuse de l'abbaye de Montmartre qui a accueilli Henri IV lorsqu'il assiège Paris en 1590 pendant les guerres de religion. Elle devient alors maîtresse royale. Huit ans plus tard, le roi fait d'elle la mère abbesse.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Théodore CHASSERIAU (Santa Barbara de Samana, 1819 - Paris, 1856)
Adoration des Bergers

Théodore CHASSERIAU (Santa Barbara de Samana, 1819 - Paris, 1856)
Adoration des Bergers
- Toile
- 65 x 54,3 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Exposition : - Les peintres orientalistes français, Paris, Galerie Durand-Ruel, 16 février-13 mars 1897, n° 4 ; - Exposition Chassériau, Galerie Daber, Paris, 9 juin-10 juillet 1976, n° 23. Œuvre en rapport : - Pendant : T. Chassériau, Adoration des mages, huile sur bois, 65 x 53 cm (Petit Palais, Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, inv. PDUT1808) ; - Etude d’après la princesse Marie, mine de plomb, 19,4 x 15 cm (ancienne collection Jean-Louis Vaudoyer, localisation inconnue) ; - Etudes de figures (New York, Sotheby’s, 3 juin 1981, lot 164). Bibliographie : - T. Gautier, Atelier de feu Théodore Chassériau, in. L'Artiste, VIe Série, XIII, 15 mars 1857, p.144; - V. Chevillard, Un peintre romantique - Théodore Chassériau, Paris, 1893, p. 285, n° 123 ; - L. Bénédite, Théodore Chassériau, sa vie et son œuvre, Paris, 1931, tome 2, pp. 439-440, pp. 479-481, p. 489 repr. ; - H. Marcel, L'art de notre temps - Chassériau, Paris, sans date, p. 109 ; - M. Sandoz, Théodore Chassériau 1819-1856. Catalogue raisonné des peintures et estampes, Paris, 1974, p. 69 et pp. 410-11, N° 263, repr., Pl. CCXXVIII ; - M. Sandoz, Portraits et visages dessinés par Théodore Chassériau , Cahiers Théodore Chassériau, II, Paris, 1986, p.49 ; - Chassériau. Un autre romantisme, cat. exp. Paris, Strasbourg, New York, Paris, 2002-2003, p. 350; - B. Foucart, Le renouveau de la peinture religieuse en France (1800-1860), Paris, 1987, p. 249 et fig. 174. Les dernières années de Chassériau sont marquées par un ensemble d'œuvres religieuses. C'est à la suite du grand décor pour l'église Saint-Philippe-du-Roule (1855) que l'artiste entreprend la réalisation de deux œuvres sur le thème de la nativité. Malgré leur différence de support, il semblerait qu'elles aient été conçues en pendants, comme le laisse penser leurs cadres quasiment identiques. Peint avant "L'Adoration des mages" (Paris, Petit Palais), notre tableau est caractéristique de l'évolution stylistique de Chassériau au tournant des années 1850 avec des figures qui pourraient être celles de contemporains. Théophile Gautier rédigea des critiques favorables tout au long de la carrière de Chassériau. C'est Gautier qui imposa l'idée que son art constitue une synthèse entre les apports d'Ingres et la couleur de Delacroix. Les deux artistes se lièrent d'amitié en 1835 dans la bohème romantique du cercle de la Doyenée, et se rencontrèrent régulièrement au Salon de Madame de Girardin. La mort prématurée du peintre le marqua profondément. Il rédiga sa nécrologie dans la revue l'Artiste (op. cit.), au moment de la vente du fonds d'atelier. Il parle de la dernière visite qu'il rend au peintre et d'une des deux "adorations" en ces termes : «Il était en train de peindre une Nativité de petite dimension et nous avions beaucoup admiré la douceur sauvage et la langueur orientale qu'il avait su donner à la tête de la Vierge, sans en altérer cependant le type traditionnellement sacré ».
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
François Edouard PICOT (Paris 1786 - Paris, 1868)
Figures allégoriques des villes d’Herculanum et de Pompéi

François Edouard PICOT (Paris 1786 - Paris, 1868)
Figures allégoriques des villes d’Herculanum et de Pompéi
- Papier marouflé sur toile
- 69 x 84 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Provenance : Donné par l’artiste à son élève, Jules Lenepveu ; resté dans sa descendance jusqu’à ce jour. Notre esquisse est préparatoire au plafond de la salle F des Antiquités Egyptiennes au Musée du Louvre, peint entre 1828 et 1831. Cybèle, symbolise l'un des quatre éléments, la Terre, et protège les villes de la célèbre éruption du Vésuve de 79. Ce plafond est complété par des voussures où les vues des quatre cités de Campanie se détachent sur une décor pompéien. Notre tableau a fait partie de la collection Lenepveu, élève de Picot.
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
François Pascal Simon GERARD, dit BARON GERARD (Rome, 1770 - Paris, 1837)
La Justice

François Pascal Simon GERARD, dit BARON GERARD (Rome, 1770 - Paris, 1837)
La Justice
- Paire de papiers huilés sur toile
- 46 x 55 cm
- Rentoilées mais châssis d’origine
Estimation : 20 000 / 30 000 €
En 1821, Gérard obtient la commande du décor des quatre pendentifs de la coupole du Panthéon. Il choisi d’y représenter la Mort, la Patrie, la Gloire et la Justice. Si les quatre compositions sont probablement en grande partie définies dans les années qui suivent, l’exécution des pendentifs est quant à elle sans cesse repoussée. En 1830, le ministre Guizot demande à l'artiste de reprendre ses études pour les adapter au « caractère purement patriotique et national » de l’édifice. C'est de cette période que datent nos deux esquisses. Dans la première des deux compositions, la Justice, une balance sous le bras et armée de son glaive, vient au secours de la Vertu, étendue au premier plan, qu’oppriment l’Envie, la Calomnie, la Violence, le Mensonge et la Vanité. Très proche de la version définitive, une de nos esquisses présente quelques variantes comme le Pégase en haut à gauche qui est remplacé par un orage. La seconde esquisse quant à elle diffère bien plus de l'exécution finale. Gérard propose plusieurs compositions différentes pour un même sujet. Ainsi, la Justice ne vient plus au secours de la Vertu mais abat son bras vengeur sur les vices qui l’entourent et qui prennent la fuite. Cette composition dénote avec toutes les autres, la Justice y étant vu de dos, là où la Gloire, la Mort et la Patrie sont toutes traitées de manière très frontales, presque hiératique. Il existe également deux dessins en lien avec une troisième proposition toute aussi différente (Paris, musée du Louvre). "La Justice" semble être le pendentif pour lequel le plus de documents sont conservés. Quatre grands modelli très aboutis, de même provenance que nos esquisses, sont réapparus en 1999 à la galerie Michel Roche (collection particulière). Il s'agit du dernier grand chantier du peintre.
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le 21/03/2023 -
Hortense HAUDEBOURT-LESCOT, née Viel (Paris, 1785 - Paris 1845)
Une soirée chez les Haudebourt

Hortense HAUDEBOURT-LESCOT, née Viel (Paris, 1785 - Paris 1845)
Une soirée chez les Haudebourt
- Toile
- 13,8 x 17 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
Née Hortense Lescot, devenue Haudebourt-Lescot par son mariage, l'auteur de ce portrait est la seule femme à figurer sur le tableau de François-Joseph Heim représentant Charles X distribuant des récompenses aux artistes après le Salon de 1824. Fidèle à cette manifestation, elle y expose plus d'une centaine d'œuvres entre 1810 et 1840. Formée à Paris puis à Rome par Guillaume Guillon-Lethière, elle aime représenter des scènes de la vie populaire italienne avant d'être adoptée comme portraitiste par la société parisienne. Peintre attitrée de la duchesse de Berry, elle bénéficie sous Louis-Philippe de commandes pour Versailles. "Madame Haudebourt joignait à l'influence de l'artiste toute l'influence de la femme du monde. Son salon était aussi célèbre que son atelier. Ce salon, - où se réunissaient toutes les réputations artistiques, littéraires, aristocratiques, où nous avons vu Talma rencontrer Scribe et Rossini, Horace Vernet, Granet, Picot, Drolling, David d'Angers fraterniser avec toute ce que la cour et la ville comptaient de plus noble et de plus brillant, - était un rendez-vous d'élite où l'on ambitionnait d'être admis." (F. d'.O., "Madame Haudebourt-Lescot", L'Illustration, IV, 99, Paris, 18 janvier 1845, p.520). Notre tableau semble illustrer le propos de ce contemporain. On y retrouve Granet, Drolling qu'elle rencontra à Rome, mais aussi le collectionneur Du Sommerard.
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le 21/03/2023 -
Josephus Augustus KNIP (Tilbourg, 1819 - Berlicum, 1852)
L’aqueduc de Claude dans la campagne romaine,

Josephus Augustus KNIP (Tilbourg, 1819 - Berlicum, 1852)
L’aqueduc de Claude dans la campagne romaine,
- Toile
- 68,8 x 90,5 cm
- Rentoilé et châssis d’origine
Estimation : 6 000 / 8 000 €
Une gouache de Knip représentant la même vue est passée en vente à Amsterdam (Sotheby's, 14 novembre 2006, n°200). Notre tableau est une recomposition de ce paysage puisque le peintre y ajoute une mare avec un sarcophage et une colonne au premier plan tandis que le troupeau disparaît pour laisser la place à de petits groupes de personnages.
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le 21/03/2023 -
Jean-Léon Gérôme (Vesoul, 1824 - Paris, 1904)
Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie

Jean-Léon Gérôme (Vesoul, 1824 - Paris, 1904)
Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie
- Toile d'origine
- 20,6 x 32,6 cm
- Bandes de tension
Estimation : 8 000 / 10 000 €
Exposition : Jean-Léon Gérôme (1824-1904). Peintre, sculpteur et graveur…, Vesoul, musée Georges Garret, 1981, n° 129, p. 113, repr. Bibliographie : G. M. Ackerman, Jean-Léon Gérôme, Monographie révisée, Catalogue raisonné mis à jour, Courbevoie, 2000, n° 131.2, p. 246. Au Salon de 1861, Gérôme expose plusieurs sujets néo-grecs : le portrait de Rachel sous les traits de Melpomène, "Phryné devant l'aéropage", "Les deux Augures" et "Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie" (n°1249 du livret ; collection privée, Etats-Unis). C'est la première pensée de ce tableau que nous présentons. Notre esquisse souligne l'atmosphère d'orgie qui règne chez la courtisane, au milieu d'un jardin luxuriant où de nombreuses servantes très peu vêtues s'empressent au son de la lyre. Dans une seconde esquisse (Indiana, Snite Museum), Gérôme revient à plus de retenue, peut-être pour éviter les vives critiques qui avaient accueilli son "Intérieur grec" en 1850. C'est seulement dans la version définitive que Gérôme décide de mettre le chien d'Alcibiade, fameux pour avoir coûté 7.000 drachmes à son maître qui lui coupa la queue par simple caprice, pour faire parler de lui.
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le 21/03/2023 -
Auguste-Xavier LEPRINCE (Paris (?), 1799 - Nice, 1826)
La Procession de la Fête-Dieu

Auguste-Xavier LEPRINCE (Paris (?), 1799 - Nice, 1826)
La Procession de la Fête-Dieu
- Panneau
- 11,9 x 14,9 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
Auguste Xavier Leprince est issue d’une famille d’artistes peintres paysagistes. Nous pouvons rapprocher son œuvre de celle de Louis-Léopold Boilly, pour son goût pour les sujets modernes et pour les détails pittoresques. Il remporte sa première médaille au Salon de 1819. En 1824, Auguste Xavier Leprince séjourne aux côtés d’Eugène Isabey à Honfleur. Au Salon de 1824, la Duchesse de Berry achète "Les patineurs" et au Salon de 1826, Charles X devient le propriétaire de deux toiles, "L’embarquement des bestiaux dans le passage à Honfleur" et "Le passage de Susten".
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le 21/03/2023 -
Jean-Baptiste MALLET (Grasse 1759 - Paris 1835)
La toilette de la mariée

Jean-Baptiste MALLET (Grasse 1759 - Paris 1835)
La toilette de la mariée
- Toile
- 32,7 x 40,5 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
Provenance : - Vente Sotheby's, Londres, 16 mars 1966, lot 37 (adjugé 2,000 livres à M.S. Creswell) ; - Londres, galerie Wildenstein ; - Raine Spencer, comtesse Spencer, née Mc Corquodale (1929-2016). Exposition : - Consulat, Empire, Restauration. Art in early XIX century France, 17 juin - 27 juillet 1981, Wildenstein, Londres ; - Un soufflé d'amour: an exhibition to celebrate the Feast of St. Valentine, 1 février - 30 mars 1995, Wildenstein, Londres ; - London, Wildenstein, Life and Love: Post-Revolution: an exhibition to celebrate the Feast of St. Valentine, 14 février -27 mars 1996, Wildenstein, Londres. Oeuvre en rapport : Gravé par Louis-Ambroise Garnerey (Garneray), chez Basset à Paris, sous le titre La Toilette de la mariée, exposé au Salon de 1819 (médaille d’or), en pendant de La Bénédiction paternelle.
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le 21/03/2023 -
Pierre-Henri de VALENCIENNES (1750 - 1819)
Paysage classique

Pierre-Henri de VALENCIENNES (1750 - 1819)
Paysage classique
- Fixé sous verre
- 13 x 96 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Notre vue panoramique est un élément décoratif s’insérant entre l’arrière du clavier et la table d’harmonie pour fermer la caisse d’un pianoforte carré (le facteur devait pouvoir accéder au clavier et éventuellement le retirer pour les réglages), instrument qui s’implante en France dans les années 1770. A partir des années 1803-1804, les frères Erard utilisent un système décoratif pour les instruments d’apparat avec un doublage de la barre de clavier par un panneau décoratif en verre églomisé conçu par Antoine Rascalon. Les flancs du clavier sont alors recouverts, constituant ainsi un écrin. Le répertoire est ornemental, le format imposant un décor en frise. Dans les instruments sans décor particulier, cette planche porte une plaque au nom du facteur, souvent en marqueterie. Très peu de ces frises de pianoforte avec peinture figurative sous verre nous sont parvenues. Nous connaissons celle peinte par Anthelme François Lagrenée sur un pianoforte construit par Ignace Pleyel et Charles Lemme en 1806 (Madrid, musée des Arts décoratifs). Œuvre majeure de la maturité de Pierre-Henri de Valenciennes, ce tableau pour être considéré comme un panorama représentant un lieu idéal, italianisant. Si l'artiste refuse de peindre des vedute dans la tradition de Canaletto et Bellotto, il s'intéresse à la reproduction exacte de la lumière qui lui sert dans des dessins d'optique ou dans des réalisations plus complexes telles que les fixés sous verre. Geneviève Lacambre a travaillé sur le sujet en 2006 dans son essai "Pierre-Henri de Valenciennes et l'Optique".
BAECQUE - d’ OUINCE Mes de
le 21/03/2023 -
Pietro LUCHINI (1800-1883)
Retour de chasse, portrait de famille

Pietro LUCHINI (1800-1883)
Retour de chasse, portrait de famille
- Toile d'origine
- 232,5 x 284 cm
Estimation : 5 000 / 8 000 €
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le 21/03/2023 -
Jules-Joseph LEFEBVRE (Tournan, 1836 - Paris, 1912)
Psyché

Jules-Joseph LEFEBVRE (Tournan, 1836 - Paris, 1912)
Psyché
- Panneau
- 42,9 x 29,7 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
Présenté au Salon de 1883, alors que l'artiste l'a déjà vendu à la Galerie Knoedler de New York, "Psyché" reçoit un accueil enthousiaste. Mais comme le souligne un critique, "la Psyché de M. Jules Lefebvre n'a peut-être pas relu avec grand soin Apulée" (Exposition universelle des Beaux-Arts. Dix années du Salon de peintre et de sculpture, 1879-1888, Paris, 1889, p.57). En supprimant les ailes de Psyché, visibles sur les croquis préparatoires (paru dans l'Art, 1883), et en lui plaçant un coffret dans les mains, Lefebvre prend le risque que le spectateur ne la confonde avec Pandore, sujet qu'il a déjà traité en 1877 (Buenos Aires, Museo de Bellas Artes). Pour Louis Enault, seule importe "l'adorable image de la candeur, de la jeunesse et de l'innocence". Claude Vente, thuriféraire de l'académisme dit même que "Psyché" est "une des œuvres les plus suaves qui aient protesté contre l'abaissement moral de l'art, l'une des victoires les plus complètes de l'idéal sur le naturalisme" (C. Vento, Peintres de la femme, Paris, 1888, p.320).
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le 21/03/2023 -
Pascal Auguste Jean DAGNAN-BOUVERET (Paris 1852 - Quincy 1929)
Hamlet et Horatio au cimetère

Pascal Auguste Jean DAGNAN-BOUVERET (Paris 1852 - Quincy 1929)
Hamlet et Horatio au cimetère
- Toile d'origine
- 95,3 x 70,5 cm
Estimation : 25 000 / 35 000 €
Bibliographie : G. P. Weisberg, Against the Modern. Dagnan-Bouveret and the Transformation of the Academic Tradition, New York, Dahesh Museum of Art, 2002, p. 69 Elève de Cabanel en 1869 puis de Gérôme en 1872, Pascal Auguste Jean Dagnan-Bouveret expose au Salon dès 1875. Il profite également des conseils de Jean-Baptiste Corot, dont il est voisin à ses débuts à Paris. Au début des années 1880, Dagnan-Bouveret travaille déjà des sujets d'inspiration contemporaine lorsqu'il entreprend la composition de "Hamlet et les fossoyeurs". Le choix inattendu de ce thème shakespearien s'explique par la personnalité du commanditaire, son maître Gérôme, grand amateur de théâtre. Il semble que Dagnan-Bouveret ait éprouvé des difficultés dans l'élaboration de son œuvre comme le monde une lettre adressée à Gustave Courtois à propos de la figure d'Horatio : "(...) Je viens de lâcher mon Hamlet pour le recommencer autrement et sur une autre toile que j'ai demandée (sic) hier et que j'attends. Je crois avoir mieux trouvé et être en meilleur chemin pour ce tableau. Je donne beaucoup plus d'importance aux figures et je diminue le cadre" (Vesoul, Archives départementales de la Haute-Saône, 12 J 37). Notre tableau est la première version à laquelle l'artiste a renoncé. La composition définitive qui offre peu de variantes est conservée en collection particulière.
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le 21/03/2023 -
Victoria DUBOURG (Madame Henri FANTIN-LATOUR) (Paris, 1840 - Buré, 1926)
Pensées en pot

Victoria DUBOURG (Madame Henri FANTIN-LATOUR) (Paris, 1840 - Buré, 1926)
Pensées en pot
- Toile d'origine
- 2,5 x 26,8 cm
- Chêne sculpté (anciennement doré) d’époque Régence
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Victoria Dubourg passe une partie de son enfance à Francfort. De retour à Paris, elle est formée par Fanny Chéron qui ouvre un atelier pour jeunes filles. Elle rencontre Édouard Manet dès le début des années 1860. Edgar Degas peint son portrait vers 1868-1869 (Toledo, Museum of Art). En 1865, elle obtient une carte de copiste au Louvre. Elle y rencontre Henri Fantin-Latour qu’elle épouse en 1876. En 1866, grâce à la recommandation de Gustave Chaix d’Est-Ange, vice-président du Conseil d’État et président de la section des Travaux publics et des Beaux-Arts, notre artiste reçoit une commande de copie de "La Vierge, l’Enfant Jésus, sainte Martine" de Pierre de Cortone pour l’église d’Habloville et, plus tard, des "Pèlerins d’Emmaüs" de Titien pour l’église de Servon. Dubourg expose pour la première fois au Salon en 1868, "Nature morte ; le pot au feu". La nature morte va devenir sa spécialité même si, en 1869, elle expose au Salon un "Portrait de Mlle S. B...". Après la mort de Fantin-Latour en 1904, elle organise une importante rétrospective et consacre plusieurs années à l’élaboration d’un catalogue raisonné au détriment de son propre travail.
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le 21/03/2023 -
Charles Sprague PEARCE (Boston, 1851 - Paris, 1914)
Hörgabrud

Charles Sprague PEARCE (Boston, 1851 - Paris, 1914)
Hörgabrud
- Toile d'origine
- 183,5 x 107 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Provenance: Vente Paris hôtel Drouot, Me Thierry de Maigret, 10 décembre 2001, n°170. Exposition : Paris, Salon des Artistes français, 1894, n°1428 (hors concours). Bibliographie : A. Alexandre in, Le Salon de Champs-Élysées, Paris, 7ème année, n°1981, 30 avril 1894, p.2. Originaire de Boston, Pearce vient étudier à Paris en 1872 sur le conseil de William Morris Hunt, ancien élève de Couture. Il entre dans l'atelier privé de Bonnat et en 1873, il part pour l'Egypte et peint de nombreux sujets égyptiens. De retour à Paris, il fait partie du cercle de Bridgman, avec qui il a navigué sur le Nil, de Ramsey et de Blashfield. Il s'installe à Auvers-sur-Oise en 1885. Il peint essentiellement des scènes issues du monde rural dans la mouvance de Bastien-Lepage, faucheuses et bergères. Pearce joue un rôle important auprès des artistes américains installés à Paris puisqu'il fait partie de nombreux jurys. En 1893, à l'occasion de l'Exposition universelle de Chicago, un bateau viking reconstitué avait rallié les Etats-Unis en quarante jours seulement, alors que la réplique d'une des caravelles de Christophe Colomb avait fait le voyage en trois mois. Cela confortait la théorie de la découverte du continent américain par les Scandinaves. Au même moment, les pièces d'Ibsen et de Strindberg sont montées à Paris. C'est dans ce contexte que Pearce, rompant avec sa veine paysanne, expose ce tableau au Salon de 1894, pour lequel il obtient la Légion d'honneur. Hörgabrud est un personnage énigmatique issu de la mythologie nordique. Selon la légende, lors de la bataille navale de Hjörungavagr entre les Vikings et le jarl Hakon, elle accepta de donner la victoire à ce dernier après avoir reçu un enfant en sacrifice. Le bras droit brandi, elle aurait alors décoché de chacun de ses doigts une flèche ne manquant jamais sa cible. C'est probablement à cet épisode que Pearce fait allusion en présentant cette grande figure féminine dressée de nuit, torche au poing. Pearce cède ici à la tentation symboliste.
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le 21/03/2023 -
Jan-Marie-Constantin VAN BEERS (Lierre, 1852 - Fay-aux-Loges, 1927)
La Paravent ou Chatteries

Jan-Marie-Constantin VAN BEERS (Lierre, 1852 - Fay-aux-Loges, 1927)
La Paravent ou Chatteries
- Panneau d'acajou
- 32,3 x 23,7 cm
- En palissandre à incrustation de cuivre et de nacre
Estimation : 4 000 / 6 000 €
Exposition : Exposition des œuvres de Jan Van Beers, Paris, Galerie Durand-Ruel, 1888, n°50. Bibliographie : - Journal général de l’imprimerie et de la librairie, vol. 79, 1890, p. 28. - P. de Mont, Jan Van Beers, Vlaamsche schilders der negentiende eeuw, 1901, p. 76, repr. p. 82. Notre tableau justifie le qualificatif donnée à Van Beers de "Meissonier des dames" (A. Shaw, "Jan van Beers", Review ou reviews and wolds'work, mars 1894, p. 354). Ayant le goût du petit format et recherchant "les situations choquantes, cultivant (...) le paradoxe et l'anachronisme" (E. Bouvy, "A propos d'art humoristique", Revue philomatique de Bordeaux, 1er novembre 1907, vol. 10, p. 525), l'artiste peint plusieurs Pierrette. Pour lui il ne s'agit pas d'un thème littéraire ou humble mais de montrer des personnages travestis. Il exécute un portrait de sa "petite amie Georgette" qui ressemble à notre Pierrette (collection particulière) avec le même costume et commande à l'atelier de Nadar des photographies de Madame Néri, comédienne des Bouffes parisiennes pour lui servir de modèle dont il s'agit sûrement ici. En mentionnant une autre Pierrette, le critique Pierre de Labrosse propose une définition de l'œuvre de Van Beers : "La fantaisie de ses figures repose sur (…) une connaissance exacte et non sans ironie des ficelles qui tirent les traits des pantins humains. Ce n'est pas dans le modelé des traits que Van Beers chercher le caractère de ses figures. (…) C'est le plus souvent le clin d'œil, l'arrête d'une bouche, la flexion d'un sourcil, rendus dans leur essentiel, qui décrivent l'effet, simple, élémentaire, mais aigu. C'est une plaisante exagération, et voilà tout." ("Jan Van Beers, La Revue illustrée, 1885, second semestre, p. 786).
ADER NORDMANN & DOMINIQUE
le 21/03/2023 -
Pascal Auguste Jean DAGNAN-BOUVERET (Paris 1852 - Quincy 1929)
Alger, la Casbah, terrasse de la rue des Abdérames

Pascal Auguste Jean DAGNAN-BOUVERET (Paris 1852 - Quincy 1929)
Alger, la Casbah, terrasse de la rue des Abdérames
- Toile marouflée sur carton
- 37,6 x 42,5 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
Provenance : Galerie Fischer-Kiener, Paris, 1990 Exposition : Peintures françaises du dix-neuvième siècle, Galerie Fischer-Kiener, Paris, novembre – décembre 1990, n°25. Bibliographie : Catalogue des œuvres de Dagnan-Bouveret, Paris, 1930, p. 24. Notre tableau est peint lors du premier séjour de Pascal Dagnan-Bouveret en Algérie, entre 1887 et 1888. Le catalogue des œuvres de Dagnan-Bouveret mentionne des études faites en 1887 dans la Casbah d'Alger dont notre œuvre pourrait faire partie.
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
PENSIONANTE del SARACENI (actif à Rome vers 1610-1620)
Nature morte avec melon, pastèque, grenade, raisin et autres fruits sur un entablement

PENSIONANTE del SARACENI (actif à Rome vers 1610-1620)
Nature morte avec melon, pastèque, grenade, raisin et autres fruits sur un entablement
- Toile
- 56 x 72 cm
Estimation : 1 500 000 / 2 000 000 €
Bibliographie : Catalogue de l'exposition La natura morta italiana da Caravaggio al Settecento, Florence, Firenze, Palazzo Strozzi, juin-octobre 2003, Electa, pages 162-163 (notice rédigée par Mina Gregori), Catalogue de l'exposition Caravaggio e l’Europa : il movimientoCaravaggesco internazionale de Caravaggio à Mattia Preti, Milan, 2005, p.501, Maria Giulia Aurigemma, I Caravaggeschi percorsi e protagonisti. Il pensionante del Saraceni, 2012, p.553-560, reproduit p.557, Catalogue de l’exposition Carlo Saraceni (1579-1620) Un veneziano tra Roma e l’Europa, Rome, palais de Venise, 2014, sous la direction de Maria Giulia Aurigemma, De Luca Editori d’Arte, publié en 2013 : _ pp. 359 -360, n°84 (notice par Yuri Primarosa, (notre tableau mentionné p.359), _ Michele Nicolaci, Il Pensionante di Saraceni Storiografia di una enigma caravaggesca, pp.371-377 (notre tableau mentionné p.373), Catalogue de l’exposition L’origine della Natura Morta in Italia, Caravaggio e il maestro di Hartford, Rome, Galerie Borghèse, 2017, PP ; 233-235, n°18 (texte par Yuri Primarosa, ill. 18, p.182), Catalogue de l’exposition Caravage à Rome, amis et ennemis, Paris, musée Jacquemart-André, septembre 2018- janvier 2019, p.170, n°28 (simple mention). Le nom de convention de Pensionante de Saraceni a été créé par Roberto Longhi en 1943 dans son article Ultimi studi su Caravaggio e la sua cerchia, publié dans la revue Proporzioni, regroupant alors un un corpus de quatre œuvres caravagesques qui se distinguent toutes par une qualité picturale très élevée, et qui proposent une synthèse entre le réalisme du maître lombard, au clair-obscur très marqué, et une ambiance lumineuse douce et délicate influencée par Carlo Saraceni. Longhi le désigne comme "Pensionnaire" *1 et non comme "élève" ou "suiveur" pour souligner l'indépendance de ce peintre par rapport à Saraceni. Il le juge plus avancé que ce dernier dans son interprétation de la leçon de Caravage dans ses figures (Saraceni n’ayant pas développé le genre de la nature morte). Bien que Longhi à l’époque ait proposé l'hypothèse qu'il pourrait s'agir d'un peintre français (en citant Jean Le Clerc) *2 , sa nationalité, ainsi que son nom, restent inconnus de ce jour *3 . Il donne à Pensionante la Négation de Saint Pierre (Rome, Pinacothèque vaticane), le Vendeur de poulet du musée du Prado à Madrid, le Cuisinier de la galerie Corsini de Florence et le Vendeur de fruits du Détroit Institute of Arts (fig.1). À ce premier groupe, les critiques ont ensuite rattaché une dizaine de tableaux *4 dont la Nature morte avec fruits et carafe de la National Gallery de Washington (fig.2) *5, qui lui est rendue par Fritz Baumgart en 1954. Considéré comme l'un des chefs-d'œuvre des débuts de l’histoire de la nature morte occidentale, celle-ci présente des similitudes évidentes avec notre toile, variation sur le même thème, puisque la poire, la figue, la grappe de raisins sur retrouvent disposées différemment sur les deux peintures. Les dimensions des deux peintures sont les mêmes, au point qu’on peut s’interroger : étaient elles étaient réunies en paire à l’origine ? On y découvre les mêmes passages lumineux nacrés typiques du peintre (Mina Gregori, op. cit.) et aussi sur la partie basse du vendeur de Détroit le melon et la pastèque fendus avec la pulpe bien visible et encore humide, le rendu du volume des pommes. On les rapprochera aussi des natures mortes sur la table et l’étagère du Cuisinier de la Galerie Corsini (fig. 3). La nôtre partage avec ce dernier la même invention géniale du clou isolé sur le mur dont l’ombre permet de creuser l’espace. La place précoce et originale de notre œuvre dans l’histoire de la nature morte en Italie. Le choix des fruits, ou la carafe dans le tableau de Washington, le réalisme avec lequel les objets sont interprétés, l'utilisation de fonds neutres, la sobriété et l'équilibre des dispositions, situent notre peintre comme connaissant bien les premières œuvres du Caravage, telles que le Bacchus de la Galerie des Offices de Florence, le Garçon avec un panier de fruits de la Galerie Borghèse de Rome et la célèbre nature morte de la pinacothèque Ambrosienne à Milan (fig. 4). Datée vers 1597-1600, cette Corbeille de fruits, peinte par Caravage comme un trompe-l’œil pour le cardinal Federico Borromeo *6, joue un rôle révolutionnaire dans la création de la nature morte indépendante *7. Autour de 1600, le genre se diffuse dans toute l’Europe, au Nord (Jan Brueghel, Georg Flegel), en Lombardie (Fede Galizia, Panfilio Nuovolone), en Espagne (Sanchez-Cotán) … Giovanni Pietro Bellori nous apprend que les natures mortes du Caravage ont connu un tel succès qu’elles ont été imitées très rapidement, ce qui est confirmé par les inventaires des collections romaines de la première et la deuxième décennie du XVIIe siècle. Ses disciples s’inspirent des œuvres de jeunesse des premières années romaines de Caravage où des fruits, des fleurs, sont baignés dans une lumière claire et tamisée, décrites avec un réalisme saisissant (le garçon à la corbeille de fruits, Conversion de la Madeleine à Detroit, Madeleine pénitente, Doria Pamphilj), avant que son style ne devienne plus sombre et ténébreux dans la seconde partie de sa carrière. Parmi eux, on compte des peintres d’histoire tels que Cecco del Caravaggio et Bartolomeo Manfredi, par exemple, sur l’entablement en bas des Quatre Saisons (Dayton Art Institute) et d’autres où ce genre constitue une part importante de leur production : Maître de la nature morte de Hartford, Cavarozzi, Gobbo des Carracci, Maître de la nature morte Acquavella *8. Contrairement à ces artistes où les divers éléments sont entassés ou accumulés, la luminosité très contrastée, ici la lumière diffuse semble celle d’un intérieur. Par rapport à Caravage, notre peintre adoucit très légèrement l’aspect le plus crû du maître lombard. Là où ce dernier décrit des fruits gâtés, fanés ou des feuilles déchirées, les trous de vers dans les pommes, Pensionante montre la tranche de la pomme à peine brunie, la poire juste un peu tachée à sa base. Sur un entablement de pierre, les fruits de la fin de l’été, de septembre, se détachent sur le fond neutre. Le réalisme caravagesque, le trompe l’œil, la construction ordonnée et stable, est modulée par de nombreux détails courbes tels que la vrille ondulée du pédoncule de la tige de la vigne, en arabesque au centre de la toile, la pastèque crènelée, sa chair rose émaillée de grains noirs, le découpé des feuilles, ou le pépin de raisin posé à droite. Autant de détails qui donnent un certain désordre, une présence forte, évoquant la vie réelle. Les volumes sont modelés subtilement, éclairés d’une touche de lumière blanche, légèrement plus en pâte, en forme de grains de riz (notamment sur la poire). Les natures mortes de Pensionante de Saraceni se caractérisent par un savant équilibre des volumes géométriques où chaque élément est séparé, qui ne sont pas liés comme dans celles de Bartolomeo Cavarozzi, mais habilement structurés selon le rythme des pleins et des vides, de volumes abstraits qui lui donnent une modernité qui n’est pas sans évoquer Cézanne (fig. 5). 1. Au sens de pensionnaire indépendant au sein de l’atelier. Le terme ne signifie pas qu’il loge chez Saraceni. 2. Giovanni Baglione a écrit sur la francophilie de Carlo Saraceni, comme voulant toujours s’habiller comme un Français, bien qu’il ne soit jamais allé en France, ni prononcé un seul mot de Français. 3. Chiara Marin a tenté de l’identifier à l’artiste espagnol Juan Bautista Maino qui était à Rome entre 1604 et 1611. 4.Citons parmi ses tableaux de figures à sujet religieux, les deux versions du Reniement de saint Pierre (Douai, musée de la Chartreuse et Rome, Pinacothèque Vaticane), le Christ parmi les docteurs aux Musées du Capitole à Rome et deux Saint Jérôme, un au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa, un autre en collection particulière. 5. Attribuée par Roberto Longhi au Caravage lui-même. 6. Il l’a probablement commandé lors de son séjour à Rome, voir Maria Cristina Terzaghi, Tracce per la Canestra e la natura morta al tempo di Caravaggio. In Alessandro Zuccari (a cura di), Il giovane Caravaggio “sine ira et studio”, Rome, De Luca Editori d’arte, 2018,pp. 109-121. 7. L’Assiette en argent avec pêches et feuilles de vigne de Giovanni Ambrogio Figino serait légèrement antérieure, vers 1591-1594. 8. Parfois identifié à Cavarozzi.
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Attribué à Carlo SARACENI (Venise 1579 - 1620)
Saint Grégoire Le Grand

Attribué à Carlo SARACENI (Venise 1579 - 1620)
Saint Grégoire Le Grand
- Toile
- 53.5 x 37 cm
- Accidents et restaurations anciennes
Estimation : 8 000 / 9 000 €
Provenance : Vente anonyme, Londres, Christie's Kensington, 19 septembre 2002, n° 238 (Lombard School, 823 £). A son habitude, Carlo Saraceni a décliné en réductions pour des amateurs ses grands retables conçus ou commandés pour les églises romaines. Le grand format montrant le pape Grégoire est conservé à Burgley House, à Stamford, collection du marquis d'Exeter (toile, 165,7 x 126,5 cm). La composition présente cependant de nombreuses variantes.
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le 22/03/2023 -
Attribué à Michael SWEERTS (1618 - 1664)
Jeune garçon buvant

Attribué à Michael SWEERTS (1618 - 1664)
Jeune garçon buvant
- Toile marouflée sur carton
- 45 x 36 cm
- Restaurations
Estimation : 8 000 / 12 000 €
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Ecole de PRAGUE, vers 1600
Saint Georges et le dragon

Ecole de PRAGUE, vers 1600
Saint Georges et le dragon
- Panneau de chêne, trois planches, non parqueté convexe
- 33.5 x 41.5 cm
Estimation : 10 000 / 15 000 €
Provenance : vente de la Collection Marshall à Londres, Bonham's le 28 mars 1974 ( lot 87), comme Attribué à Hans van Aachen). vente à Londres, Phillips, le 10 décembre 1996 (lot 109) (attribué à Hans van Aachen). vente à Florence, Pandolfini, le 15 octobre 2013, n° 36 (entourage de Hans van Aachen) Longtemps donnée à Hans van Aachen, notre composition nous semble relever de la génération suivante lorsque l'exagération des formes qui caractérise le maniérisme devient plus fluide, moins outrée (comme chez Cavalier d'Arpin à Rome). On pourrait la situer dans un style parallèle à celui que développent Hans Rottenhammer, Jan Brueghel de Velours à la même époque, et plus précisément Otto Venius ou le jeune Rubens, ou encore Johan Koning (par exemple, le tableau vendu dans nos salles le 22 juin 2009, n°6). Le sujet est un épisode de la vie de saint Georges tiré de la "La Légende Dorée" de Jacques de Voragine. On notera l'aspect nacré du cheval, la sureté des touche de lumière sur l'armure ou le caractère fantastique du dragon, dans la tradition nordique.
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le 22/03/2023 -
Ecole anversoise du XVIe siécle, ecole de Quentin Metsys
Vierge de douleur

Ecole anversoise du XVIe siécle, ecole de Quentin Metsys
Vierge de douleur
- Panneau de chêne, une planche, non parqueté
- 13.5 x 11 cm
Estimation : 6 000 / 8 000 €
La Vierge des sept douleurs est une iconographie née en Flandres au XVe siècle. Au début du XVIe siècle, les sept épées qui traditionnellement percent le coeur de Marie sont unifiées par un seul glaive, à l'exemple de la Vierge de douleur de Quentin Metsys conservée au Museu Nacional de Arte Antiga à Lisbonne, datée vers 1510 1. On retrouve la même figure drapée de Marie dans une Piéta sur toile, passée en vente comme de Quentin Metsys (Fig.), puis comme d'un suiveur de Luis de Morales 2, témoignant de la diffusion de l'art de ce maître anversois dans la péninsule Ibérique. Notre petit format sur panneau possède bien le sens des détails nordiques, peint par glacis fins, et un coloris plus éteint que celui de Metsys qui préfigure les représentations de la Vierge dans les rares tableaux de Pieter Brueghel l'Ancien sur ce thème. 1.Le sujet a été peint par d’autres artistes, comme Bernard van Orley. 2. Toile, 60,9 x 49,2 cm, Vente au Dorotheum de Vienne, le 30 mars 2000, n°188 (comme Quentin Massys), puis vente Christie's, Londres, le 31 octobre 2001, n°151.
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le 22/03/2023 -
Ecole FLORENTINE vers 1500, entourage de BOTTICELLI
Vierge à l'enfant à la grenade

Ecole FLORENTINE vers 1500, entourage de BOTTICELLI
Vierge à l'enfant à la grenade
- Panneau parqueté
- 58,6 x 32,8 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 180 000 / 220 000 €
Provenance : Collection Benedict & co, Berlin 1928 Gallerie Luigi Grassi à Florence vers 1928-1937 vente à Sothebys New York 1982 (information que nous n'avons pu vérifier) Collection Cardone , Montefalco Perugia 1987 Collection privée, Italie Notre tableau de très haute qualité constitue une variation originale des créations de Botticelli autour de 1480. Son tondo, la Madone à la Grenade avec six anges (Florence, galerie des Offices, fig. 1) peint pour le Palazzo Vecchio et donc facilement accessible à la vue de tous les florentins, a obtenu un grand succès et a donné lieu à plusieurs répliques dans son atelier et à diverses interprétations plus petites pour des particuliers. Notre composition en repend les grandes lignes, garde la composition pyramidale en l’inversant et la modifiant, le torse allongé de la Vierge et ses cheveux dorés, son enfant Jésus vif, ainsi que la grenade qu’il tient. Ce fruit symbolise la résurrection du Christ tandis que les graines, elles, représentent la fertilité, la cohésion de l’Eglise. Le motif de la niche ornée d’une coquille derrière la Madone est un élément architectural récurent à Florence durant la Renaissance, que Botticelli a utilisé dans son Retable de saint Barnabé (Offices) On le retrouve dans de nombreuses peintures de cette époque la Madonne à l’enfant de son élève Filippino Lippi de la National Gallery à Londres, chez Francesco Botticini dans ses Madones (Kaliningad, Paris, musée Jacquemart-André), et aussi chez le maître de San Miniato. La définition gracieuse des mains de la Vierge montre une forte ressemblance avec le dessin préparatoire d’étude de mains attribué à Raffaelino del Garbo qui est conservé à l’Albertina de Vienne (fig. 2). Il y a également un rapport entre ce dessin et la main gauche de la Vierge dans la Madone du Magnificat de Botticelli aux Offices. Le lexique pictural Botticellien apparait aussi dans la stylisation des auréoles qui font écho à celles de ses élèves ; comme on peut le voir dans la Sainte Famille de Raffaellino del Garbo, conservée au Metropolitan Museum de New York, et l’Adoration de l’Enfant, Ecole de Botticelli, (Sotheby’s Londres 13 décembre 2001 lot. 41). Considéré comme une œuvre du maître florentin lorsque notre panneau est réapparu au début du XXe siècle, il a depuis été étudié par les historiens d’art. Il est classé à la photothèque Federico Zeri sous le n°14503, comme « bottega di Botticelli», c’est-à-dire de son atelier. Mina Gregori en 1985 estime que ce tableau ait été réalisé peu après 1470 et reconnait l’intervention de Botticelli surtout dans les mains de la Vierge et pour le corps de l’enfant . Il a été situé entre l’atelier et l’entourage du maitre par Everett Fahy, et Nicoletta Pons en 1985 . Plus récemment Christopher Daly nous écrit : « Puisque la Madone utilise ces mains -du dessin de Vienne-, je me demande si le peintre n’aurait pas regardé beaucoup d’artistes différents, pas seulement Botticelli ». Dans ce cas, il pourrait ne pas être un membre strict de la bottega, mais plutôt une sorte de suiveur ou "compagnons" travaillant dans divers ateliers ». Plus qu’une reprise, notre composition est une véritable création d’inspiration botticellienne, mais repensée, réactualisée en prenant compte l’évolution de la peinture à Florence en 1500. Ce sont ces éléments esthétiques, chargés de réminiscences botticelliennes, qui font de ce tableau une œuvre caractéristique de la Renaissance et de la créativité des ateliers florentins autour de 1500, dans la mouvance du maître, de Filippino Lippi (fig. 3), du Maître des bâtiments gothiques, de Raffaellino del Garbo, ou encore Piero di Cosimo (pour ce dernier dans la vivacité de l’enfant, par exemple). Il constitue un important témoignage des échanges artistiques dans la Florence du Quattrocento et de la place de l’imaginaire botticellien encore à cette époque, juste avant le tournant artistique de Léonard de Vinci et Michel-Ange. Fig. 1. Sandro Botticelli (1445–1510), La Madone à la grenade, Florence, Galerie des Offices Fig. 2. Anciennement attribué à Raffaellino del Garbo, Etude de mains, Vienne, Albertina. Fig. 3. Attribué à un peintre de l’entourage de Verrocchio, anciennement donné à Botticelli, ou à Filipino Lippi, La Madone de la mer, Florence, Galerie de l’Académie, vers 1480.
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le 22/03/2023 -
Ecole SEVILLANE du second tiers du XVIIe siècle, entourage de Francesco de ZURBARAN
Le Christ aux jardins des oliviers

Ecole SEVILLANE du second tiers du XVIIe siècle, entourage de Francesco de ZURBARAN
Le Christ aux jardins des oliviers
- Toile
- 213 x 171,5 cm
Estimation : 80 000 / 120 000 €
La force expressive de ce retable d'autel provient de son fort contraste luministe caravagesque mêlé à des raffinements d'inspiration maniériste : au premier regard, l'image est saisissante, sculpturale, la lumière découpe les plans et modèle les visages de façon presque brutale ; au sens où Caravage avait diffusé un regard sans concession sur la réalité. L'oeil perçoit ensuite une gamme subtile de tons pourpres, violets, mauves, contrastant avec ce nocturne irréel au second plan, un ciel bleu de Prusse émaillé d'étoiles blanches et d'un croissant de lune. On découvre l'audace de la chevelure rousse de l'ange, ou encore que les tuniques qui paraissaient compactes, révèlent, en fait, des plis ondulés à leurs bases. Ce mélange de styles picturaux antagonistes est caractéristique de la peinture sévillane de la première moitié du XVIIe siècle. La ville andalouse, enrichie par le commerce avec l'Amérique, reçoit des œuvres d’Italie ou des Flandres et devient un creuset de différences tendances contemporaines, dans lequel s’illustrent Pacheco et le jeune Vélasquez. Les ordres monastiques commandent des représentations iconographiques directes, facilement lisibles, souvent inspirées de gravures flamandes, dans la lignée des recommandations du Concile de Trente, mais renouvelées par la lumière mystique du courant naturaliste. L'auteur de notre toile est stylistiquement proche des oeuvres de jeunesse de Francisco de Zurbarán, comme par exemple des deux versions de l'Enterrement de Sainte Catherine (Séville, comte de Ibarra, vers 1637-1640, et Munich, Alte Pinacothek), mais on y perçoit d'autres influences. Celle des grands formats laissés par Orazio Borgiani lors de ses deux séjours en Espagne, celle des maniéristes lombards, ici proche de Pier Francesco Mazzucchelli dit il Morazzone (le musée du Prado conserve aujourd'hui encore plusieurs tableaux de ces deux maîtres peints pour la péninsule ibérique). Stylistiquement, nous pouvons la rapprocher d'artistes tels que Juan de Uceda (1570-1631) et Jeronimo Ramirez (actif de 1614 à 1633), dont les corpus respectifs ont longtemps été indifférenciés jusqu'en 1999. La restauration et le nettoyage du Christ servi par les anges (240,5 x 426 cm) de l'église San Lorenzo à Séville, alors traditionnellement donné au premier, a permis de dévoiler la signature de Jeronimo Ramirez et la date 1627, et de lui rendre une autre version de cette composition dans la cathédrale de Séville. Les deux peintres, disciples de Juan de Roelas, ont connu un véritable succès à leur époque et ont laissé plusieurs grandes toiles religieuses, aujourd’hui conservées dans les églises et au musée des beaux-arts de Séville. Dans ce musée, citons la Sainte Trinité, signée de Uceda, où l’on peut retrouver une gamme colorée et des drapés comparables aux nôtres, ou le Martyre de sainte Lucie de Jeronimo Ramirez (Séville, paroisse de San Sebastian, marqué aussi par un certain « expressionnisme ». Le sujet, qui a donné lieu à de très nombreuses interprétations du Moyen-Âge au XIX e siècle, illustre de façon littérale le texte de l'Evangile : s'étant retiré pour prier au jardin de Gethsémani, sur le Mont des Oliviers, le Christ voit apparaître un ange portant les symboles de sa Passion, annonçant que le moment de son sacrifice est venu ; Luc, 22, versets 41 et 42 « Puis il s'éloigna d'eux à la distance d'environ un jet de pierre, et, s'étant mis à genoux, il pria, disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » Nous remercions Enrique Valdivisio et Guillaume Kientz pour leur avis dans leur aide à la rédaction de la présente notice.
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le 22/03/2023 -
Jean Simeon CHARDIN (Paris 1699-1779)
Le grand buffet

Jean Simeon CHARDIN (Paris 1699-1779)
Le grand buffet
- Toile
- 92 x 124,5 cm
- Réduite en haut et en bas, d'environ un tiers.
Estimation : 2 000 000 / 3 000 000 €
La réapparition de cette oeuvre inédite est un ajout important à la connaissance des débuts de l'artiste. Elle constituait la partie centrale d'un grand buffet en hauteur dont la composition nous est évoquée par une copie anciennement dans la collection Fabius (fig. 1) *1. Dès la Régence, Jean-Baptiste Blin de Fontenay (1653-1715), puis Alexandre-François Desportes (16612-1743) ont imposé ces somptueux buffets avec pièces d'orfèvrerie, des dressoirs qui associent des mets ordinaires combinés à d'autres plus raffinés, surtout des corbeilles de pêches, des aiguières et carafes, mêlés à des animaux vivants, chats, chiens ou perroquets. On pourrait citer les grands formats de Desportes au Metropolitan Museum de New York ou d'autres en collections particulières *2. La demande est grande pour ces dessertes chargées de victuailles sous la Régence. Pierre-Nicolas Huillot (1674-1751), Antoine Monnoyer (1671-1747) en réalisent aussi. Ces peintures servaient à décorer, le plus souvent les salles à manger, où elles étaient accrochées en pendant de natures mortes de chasse, de gibiers, mais aussi sur les places des villes les jours de fêtes, dans les jardins publics ou privés lorsqu'on recevait et déjeunait dehors : elles étaient placées derrière les plats de viandes et les pyramides de fruits et légumes. C'est dans ce contexte que Chardin conçoit ses premières oeuvres, Le Chien courant (Passadena, Norton Simon Museum) et les deux chefs-d'oeuvre qui lui permettent d'être reçu à l'Académie Royale, au musée du Louvre : le Buffet, de 1728, en hauteur (fig. 2), et La Raie où l'on retrouve, à gauche, un chat étonnamment vivant. A ce moment de sa carrière, il aime introduire des animaux en mouvement qui brisent l'alignement des choses représentées, et le plus souvent, son propre chat qu'on reconnait aux taches de son pelage. C'est encore lui qu'on voit dans la Soupière d'argent (New York, Metropolitan Museum). On se rappellera que Chardin, dès cette époque, ne voulait représenter que des objets familiers, qu'il pouvait étudier ou lui appartenant. La plupart des éléments de notre toile sont présents dans ses petites natures mortes indépendantes : - la théière, dans Le Menu de maigre (Louvre) ou la Dame qui prend le thé (Glasgow, Hunterian Art Gallery) ; - le grand plat de vénerie circulaire, dans le Chat avec raie, huîtres, huilllier et terrine (Glasgow Museum, The Burrel collection), une autre version non localisée est datée de 1728 ; - le pot à eau à décor de fleurs, dans la Jatte de prunes, une pêche et pot à eau (fig. 3, vers 1728, Washington, The Phillips collection), où il a reçu une monture d'argent ; - l'orange, dans plusieurs peintures de cette période, dont la Nature morte aux deux lapins morts (1728, Kunsthalle, Karlsrule) ; - la bouteille noire bouchée, souvent présente par exemple dans les deux versions du Gobelet d'argent (Lille, Palais des beaux-Arts et musée du Louvre). On trouve des plats de pêches chez Chardin presque tout au long de sa carrière, plus rarement des poires, et les pâtés en croûte y sont très rares (citons en un, fermé, dans la table d'Office, Louvre, 1756). Il rappelle les tourtes des peintres de Haarlem, tels Claesz et Héda, et permet ici une spirale de différents tons de rose, un morceau de bravoure pictural au centre du tableau. Ces comparaisons permettent de situer notre toile autour de 1728. Comme dans les deux tableaux du Louvre, la touche est brillante, virtuose, enlevée, fluide, les objets sont dans un équilibre presque précaire, émergeant d'une tonalité brune par leurs couleurs plus vives. Le dynamisme des parallèles créées par le chat et le grand triangle blanc de la nappe, la fourchette et le couteau, en raccourci oblique, disparaîtront ensuite de ses créations. Mais déjà l'atmosphère feutrée -dans la partie droite -, un léger flou des textures s'installent, et on découvre au second regard une multitude de petits point blancs, un peu plus épais de matière*3, des éclats de lumière "vermeerien", que seul Chardin sait capter. Les débuts de Chardin : La formation de Chardin dans les années 1720 reste mystérieuse. Fils d’un fabriquant de billards, il fait son apprentissage auprès d’artistes de son quartier de la Rive gauche *4, notamment Pierre-Jacques Cazes. Sa famille était liée à Noël-Nicolas Coypel. Il est reçu à l’Académie de Saint-Luc en 1724 et son talent explose trois ans plus tard à l’Exposition de la Jeunesse, place Dauphine, en 1727. Le succès de la Raie et du Buffet lui assure sa réception à l’Académie Royale de peinture et de sculpture « dans le talent des animaux et des fruits ». Dans ces deux tableaux magistraux, à la composition quelque peu surchargée, Chardin rivalise avec ses contemporains plus âgés, réalise des tours de force virtuoses dans la lignée des grandes natures mortes flamandes du XVIIe siècle. Notre toile révèle l’étape suivante de son évolution : la construction de l’espace y est plus assurée, alternant les ombres et les lumières, montrant une sensibilité, un amour des « choses » avec son empâtement richement texturé et sa palette à peine moins vive que précédemment. Elle annonce l'agencement des dessus-de-porte aux instruments de musique, que l'artiste va peindre au début des années 1730, quand il reçoit la prestigieuse commande du comte Conrad-Alexandre de Rothenburg pour son l’hôtel particulier parisien (Collection particulière et musée Jacquemart-André). De plus en plus sûr de lui, Chardin en 1733 va commencer à représenter la figure humaine dans de petites scènes de genre. 1. Vente de la collection Fabius, Paris, Sotheby's, 26 octobre 2011, n°125, comme "Entourage d' Alexandre-François Desportes"', 161 x 118,5 cm. Puis vente à Paris, hôtel Drouot, PIASA, le 12 décembre 2012, n°52. 2. Pierre Jacky, Desportes, Catalogue raisonné, Saint-Rémi-En-l’Eau, 2010, page 206, volume 1, p. 222-226. 3. Sur le pâté en croûte, les bords de l'assiette et de la fourchette, sur le rebord du pot à eau, et de la carafe de droite. 4. Les peintres de l'Académie Royale habitaient au palais du Louvre ou Rive Droite, en revanche la maîtrise, l'Académie de Saint-Luc, et son école gratuite de dessin était localisées sur l'Ile de la Cité, au Pont Notre-Dame.
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le 22/03/2023 -
Ecole ITALIENNE du XIV , entourage de Antonio di PIETRO
CRUCIFIXION (recto) ; UN CARDINAL EN PRIERE (verso)


Ecole ITALIENNE du XIV , entourage de Antonio di PIETRO
CRUCIFIXION (recto) ; UN CARDINAL EN PRIERE (verso)
- Volet de diptyque peint recto-verso Peinture à l’œuf et fond d’or gravé sur panneau de bois rectangulaire
- 52,5 x 41 cm
- Fond d’or et auréoles restaurésSurface picturale recto et verso: usures et restaurations
Estimation : 150 000 / 200 000 €
Bibliographie: A .De Marchi, in Museo di Castelvecchio, Catalogo generale dei dipinti e delle miniature delle collezioni civiche veronesi, Milan 20109, p.109-110, n.68, repr. (entourage d’Antonio di Pietro) Sur un fond d’or guilloché de motifs floraux insérés dans des losanges, ce panneau offre, au recto, une vision complète du récit de la Crucifixion avec les trois crucifiés qu’accompagnent deux anges volant et qu’entourent la foule nombreuse de la milice romaine, des grands prêtes hébreux et du groupe des saintes femmes. Dominée par les croix des suppliciés, la scène se déploie en deux demi cercles opposés, où s’agite une foule compacte, tumultueuse, hargneuse, grimaçante ou affligée et que renforce un coloris vif ou chatoyant. L’opposition ombre-lumière modèle les corps et les regards dont les pupilles noires émergeant de la sclérotique blanche, marquent fortement les expressions. Si la composition générale et certains détails peuvent rappeler les oeuvres padouanes d’Altichiero (connu de 1379-1384), les caractères décrits supra sont ceux que déploient les artistes bolonais de la fin du XIVe siècle, dont Vitale da Bologna (documenté de 1330 à 1359) et Simone de’ Crocefissi (documenté de 1355-1399). Ces derniers s’inscrivent parmi les maîtres de ce style, auquel appartiennent nombre de peintres et d’enlumineurs anonymes, dont les œuvres témoignent de cette verve naturaliste et pittoresque qui caractérise ce courant. Cette filiation a été relevée dans l’étude approfondie que A. De Marchi a consacrée à l’œuvre ici présentée, qui aurait formé le volet droit d’un diptyque, compagnon d’une Adoration des Mages conservée à Vérone, (Museo di Castelvecchio, inv. 36373-1B3871). Cette association est corroborée par l’identité de format, de mesures et d’ornementation du fond d’or et par le style des deux panneaux. 2 Andrea De Marchi les a rapprochés d’Antonio di Pietro et de son entourage, peintre documenté à Venise en 1402 et à Padoue de 1405 à 1434, auteur d’un polyptyque démembré conservé dans l’église Santa Giustina à Monselice, au sud de Padoue, retable qui lui fut commandé le 22 novembre 1421. Selon cet historien, l’Adoration des Mages de Castelvecchio reviendrait au pinceau d’Antonio di Pietro. Cet artiste aurait appartenu à un important atelier padouan dont le style des œuvres, influencé par Altichiero, mais non dénué de saveur bolonaise, témoignerait de la présence d’autres peintres et enlumineurs, responsables des livres de chœur et d’antiphonaires conservés à Monselice et dans d’autres bibliothèques 1 . Selon A. De Marchi, cet artiste pourrait être le neveu d’Altichiero da Zevio (vers 1330- 1390) C’est dans cette ambiance de mixité stylistique, que le diptyque reconstitué a dû voir le jour au début du XVe siècle, au sein d’un même atelier padouan, fruit d’une collaboration entre Antonio di Pietro, auteur de l’Adoration des Mages et l’un de ses aides, d’origine bolonaise, responsable de la Crucifixion. Quant au revers du panneau de la Crucifixion, A. De Marchi a proposé d’y voir la figure du vénitien Pietro Morosini (documenté de 1408 à 1424) cardinal au titre de Santa Maria in Cosmedin sous Grégoire XII, qui exerça des fonctions diplomatiques auprès de la curie de Martin V et d’enseignant au studium de Padoue. Ce diptyque recomposé devait être destiné à la dévotion personnelle de ce prélat. 1 A. De Marchi, op.cit. 2010, p.110 2 A. De Marchi, « Il nipote di Altichiero » in De lapidibus sententiae,2002, p. 99-110
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le 22/03/2023 -
Francesco BASSANO (Bassano 1549 - Venise 1592)
L'annonce aux bergers

Francesco BASSANO (Bassano 1549 - Venise 1592)
L'annonce aux bergers
- Ardoise
- 31 x 40,5 cm
Estimation : 50 000 / 70 000 €
Francesco Bassano est l'aîné des quatre fils de Jacopo Bassano. Le sujet de l'apparition de l'ange aux bergers a été traité à plusieurs reprises sur toile par Jacopo et ses fils, en divers formats, et c'est le support sur ardoise qui fait tout le prix et la rareté de notre oeuvre. En effet, à la suite des expérimentations de Sebastiano del Piombo, Jacopo Bassano a été un précurseur et l'un des premiers artistes italiens a reprendre ses compositions sur pierre, utilisant le noir profond de la roche volcanique brillante pour accentuer les effets luministes qu'il avait développé auparavant (par exemple, le Christ couronné d'épines, à Turin, galerie Saubada ; Crucifixion, Barcelone, museu nacional d’art de Catalunya). Comme le signale Carel van Mander, les œuvres sur pierre des Bassano sont appréciées et vendues sur le marché romain dès 1575. C'est deux ans plus tard, en 1577, que Lorenzo Marucini mentionne Jacopo Bassano comme« inventeur de la manière de peindre des nuits sur toile et sur pierres noires de Vérone". Cette même année, Francesco se libère de la tutelle de son père et installe son propre atelier à Venise, diffusant ainsi la mode des ces peintures précieuse qui va se répandre au début du XVIIe siécle, certains aristocratites ou hommes d'église constituant alors des collections spécifiques de "pietra dipinta".
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le 22/03/2023 -
Francesco MALAGOLI (Modène ? vers 1750 - 1825)
Natures mortes aux grappes de raisins


Francesco MALAGOLI (Modène ? vers 1750 - 1825)
Natures mortes aux grappes de raisins
- Paire de toiles
- 70 x 86 cm
Estimation : 30 000 / 40 000 €
Actif en Emilie, entre Mantoue, Modène et Bologne, Francesco Malagoli se spécialisa dans la représentations d’abondantes grappes de raisins, souvent placées en extérieur. Mentionné par plusieurs sources locales au 18e siècle, il a bénéficié du renouveau des études sur la nature morte italienne de ces 40 dernières années 1. Les natures mortes de raisins sont fréquentes au XVIIè siècle, associées à Bacchus, dans les sujets profanes, ou au vin de l'eucharistie dans la plupart des cas. Après la corbeille de Caravage (Milan, pinacothèque Ambrosienne), c'est les pampres de vignes chargés de grappes qui constituent le sujet principal de certaines toiles Bartolomeo Cavarozzi, Michelangelo Cerquozzi, des "bodegones" espagnols de Juan Fernandez "El Labrador" et de Juan de Espinosa, de la famille Ruoppolo à Naples ou de Pierre-Antoine Lemoine à Paris. En Italie, plusieurs peintres ce consacrent à ce thème apparaissent au tournant du XVIIIe siècle : Gilardo da Lodi, Antonio Gianlisi père et fils ... Francesco Malagoli s'en distinguent par la clarté de ses compositions et la transparence de ses grains de raisins. Ce sens religieux se perd au XVIIIe siècle et les compositions deviennent décoratives. Ici, les fruits gorgés de jus et de soleil, les feuilles rougies par l'automne se détachent sur un ciel clair. Les sous-bois sont animés par des cannetons nageant dans l’eau, l'oiseau qui prend son envol, par les abeilles et autres insectes, et enfin des champignons et des pâquerettes. 1. Federico Zeri, La natura morta in Italia, Electa 1989. vol. 1, pp. 434-435 (notice par Donatella Biagi Maino) ; Danielle Benati, Lucia Peruzzi, La Natura morta in Emilia e in Romagna, Milano 2000, pp. 240-243 (notice par Daniele Benati et Giorgia Mancini).
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Sir Josuah REYNOLDS
Portrait de dame en robe rose et bleu Emma Gilbert , comtesse du Mont Edgcumbe (1729-1807)

Sir Josuah REYNOLDS
Portrait de dame en robe rose et bleu Emma Gilbert , comtesse du Mont Edgcumbe (1729-1807)
- Toile
- 65 x 53,5 cm
Estimation : 80 000 / 100 000 €
En 1762, Reynolds exécuta un plus grand portrait d'Emma en robe bleue que le nôtre (127 x 101 cm), de face, assise et tenant un livre, devant une terrasse. Ce tableau, gravé en mezzotinte par Samuel William Reynolds, a été détruit pendant la Seconde Guerre mondiale. De composition différente, notre toile la montre de trois quarts avec une autre toilette. Elle était la fille unique de John Guilbert, archevêque d'York, et de son épouse Margaret Sherard. Le 6 août 1761, elle épousa George troisième baron Edgcumbe, plus tard premier comte de Mont Edgcumbe. Ce dernier avait d'ailleurs été précédemment portraituré par Reynolds à plusieurs reprises (Dublin, National Gallery of Ireland et Greenwich, National Maritime Museum - 1748-).
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Ecole FLAMANDE vers 1650, entourage de Jacob VAN OOST
Portrait présume d'Olivier Cromwell

Ecole FLAMANDE vers 1650, entourage de Jacob VAN OOST
Portrait présume d'Olivier Cromwell
- Panneau de chêne, parqueté
- 74.5 x 63.5 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Ecole Romaine vers 1630, entourage de Simon VOUET
Portrait de femme au manteau rouge

Ecole Romaine vers 1630, entourage de Simon VOUET
Portrait de femme au manteau rouge
- Toile rectangulaire à vue ovale
- 80 x 60 cm
Estimation : 15 000 / 20 000 €
Notre toile faisait peut-être partie d'une série d'héroïnes ou de beautés, probablement placée en hauteur avec sa légère vue "da sotto", insérée dans les boiseries d'un hôtel particulier comme en voit encore au registre supérieur du cabinet des femmes fortes à la bibliothèque de l’Arsenal à Paris. La pose s'inspire de modèles féminins de la Renaissance italienne tels que la Fornarina (Rome, Palais Barberini) ou le portrait de Jeanne d'Aragon (Musée de Louvre) peints de Raphaël. L'auteur s'inspire du portrait dit de la princesse de Piombino de Simon Vouet (Milan, pinacoteca Brera) et deux saintes en ovale de Simon Vouet conservées au musée de San Carlos à Mexico. C'est dans le cercle romain de Simon Vouet qu'il faut rattacher notre toile. Une attribution à son épouse Virginia da Vezzo (dit Virginia Vezzi) a été proposée sans pouvoir être confirmé, étant donné le petit nombre d'œuvres de comparaison lui revenant de façon sûre.
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Alessandro ALLORI (Florence1535 - 1607)
Portrait de dame au collier de perles ; Figure allégorique au revers


Alessandro ALLORI (Florence1535 - 1607)
Portrait de dame au collier de perles ; Figure allégorique au revers
- Miniature double face sur étain
- 10 x 9 cm
- petits manques
Estimation : 20 000 / 30 000 €
Provenance : Palais Strozzi à Florence, d'après une tradition orale rapportée dans le catalogue de la vente de 1981 Collection Marcotte, Vente à Paris, Hôtel Drouot, le 19 novembre 1981, Maîtres Couturier et de Nicolaÿ, n°173 , repr. (en paire avec un portrait d'homme). Acquis à cette vente par le propriétaire actuel. Alessandro Allori reprend la formule des portraits de cour mise au point par Agnolo Bronzino (1503-1572), son maître et père adoptif. On pense ici au « Portrait d'Eléonore de Tolède et son fils » exécuté vers 1545, conservé à la galerie des Offices, à Florence, dont il retient ici la gamme de bleu et de gris. Allori est connu pour avoir peint des petits portraits sur métal: Un "Portrait de jeune femme" sur cuivre a été vendu à Milan, Porro & Cie, le 13 mai 2009 (lot 111, 91 mm) et la galerie Bob Haboldt à Paris présentait, en 1990, un "Portrait de gentilhomme devant un rideau vert avec une vue sur Florence" avec, au revers, une allégorie de l'Amour. Ces petits portraits, destinés à présenter les futurs époux l'un à l'autre, pouvaient être offerts comme cadeau de fiançailles. Si nous regardons comment Alessandro Allori a représenté François I de Médicis, nous pouvons remarquer qu’il tient un portrait miniature, celui de sa soeur Lucrezia décédée à l'âge de 16 ans (Panneau, 90 x 69 cm; vente Christie's, New York, 18 mai 1994, lot 101). L’image entretient alors le souvenir d’une personne absente mais toujours aimée. L'allégorie au revers du portrait que nous présentons, le lit vide et le sablier du temps qui passe expriment une certaine nostalgie. Nous pouvons traduire l'inscription ainsi: "Soleil, je t'en conjure, que je revoie seulement le taureau! Puisse la vue m'être rendue, et avec elle l'ouïe". La belle espère donc rester en vie jusqu'au retour de la constellation du taureau, visible les soirs d'hiver, de fin septembre à avril et, avec elle, probablement, celui de son bien-aimé, dont le portrait en armure était également présenté à la vente du 19 novembre 1981. On ne s'étonnera pas que ce petit tableau ait plu à la famille Marcotte, amis proches de Jean-Dominique Ingres, tant ce peintre a regardé et pris comme modèle les portraits aristocratiques de Bronzino pour représenter ses modèles féminins.
BEURRET & BAILLY
le 22/03/2023 -
Herri MET de BLES (vers 1485/90 - 1560)
La Sainte Famille dans un paysage (Repos pendant la Fuite en Egypte)

Herri MET de BLES (vers 1485/90 - 1560)
La Sainte Famille dans un paysage (Repos pendant la Fuite en Egypte)
- Panneau de chêne
- 57,4 x 71,8 cm
Estimation : 30 000 / 40 000 CHF
Avec Patinir, Met de Blès a révolutionné le paysage nordique et ouvert la porte aux panorama atmosphériques de Pieter Brughel. Il signait par une chouette (Civetta en italien), ici visible sur l’épaule de l’homme qui marche, un colporteur, en bas à droite. Le sujet de la fuite en Egypte est complété par les épisodes des évangiles apocryphes, celui du semeur de blé, à qui les gens de Hérode demandent quand il a vu passer des voyageurs, et les grottes où la sainte Famille est censée s'être réfugiée, cachée par des toiles d'araignée. A son habitude, il collabore avec un autre artiste pour peindre les figures. La même composition, mais dans un paysage vertical différent, est conservée au Kunstmuseum de Bâle.
BEURRET & BAILLY
le 22/03/2023 -
Jean Baptiste Camille COROT (Paris 1796 - Ville-d'Avray 1875)
Bord d'une rivière avec un village à l'horizon

Jean Baptiste Camille COROT (Paris 1796 - Ville-d'Avray 1875)
Bord d'une rivière avec un village à l'horizon
- Toile
- 55 x 65 cm
Estimation : 100 000 / 150 000 €
Provenance: Vente Carvalho, 14 mars 1876, lot 5 Vente Compoint-Worth, Paris, 30 juin 1933, lot 28 M. Ziegler, Bâle (acquis à la vente citée) Collection particulière, Suisse (aux propriétaires actuels par descendance) Bibliographie : Alfred Robaut, L'oeuvre de Corot, Paris, Floury, 1905, t. III, p. 396-397, n. 2460 Bord d'une rivière avec un village à l'horizon a été peint pendant la période la plus créative et la plus couronnée de succès de la carrière de l'artiste. Corot était considéré comme le principal peintre paysagiste de son époque, et il est toujours aujourd'hui regardé comme l'un des artistes les plus importants du XIXe siècle. Notre tableau est un merveilleux exemple de la capacité de Corot à représenter la nature mais aussi de sa maîtrise incomparable à capter l'atmosphère des différents moments de la journée sur sa toile. Il démontre également avec brio que Corot est un maître de la lumière, de l'ombre et de la poésie du paysage ainsi qu'un précurseur de l'Impressionnisme. Un certificat de Madame Claire Lebeau en date du 7 juin 2021 sera remis à l'acquéreur.
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Nicolas REGNIER (Maubeuge vers 1588 - Venise 1657)
Sibylle phrygienne

Nicolas REGNIER (Maubeuge vers 1588 - Venise 1657)
Sibylle phrygienne
- Toile
- 57 x 50 cm
Estimation : 10 000 / 15 000 €
Natif de Maubeuge, Nicolas Régnier étudie la peinture à Anvers auprès d'Abraham Janssens avant de devenir l'élève de Bartolomeo Manfredi à Rome, qui l'initie davantage au langage caravagesque. Dès 1626, il se rend à Venise où il restera jusqu'à la fin de sa vie et se laissera séduire par la veine colorée et sensuelle des peintres. La Sibylle phrygienne que nous présentons témoigne de son goût pour la peinture émilienne et de sa dette à l'égard de Guido Reni. Une Sibylle persique, aux dimensions et au cadrage similaire, tenant une tablette avec une inscription latine, doit être rapprochée de celle que nous présentons. Toutes deux appartenaient sans doute à une même suite. Nous remercions Annick Lemoine d'avoir examiné ce tableau le 14 septembre 2022. Elle le date des années 1640-1650, une période où l'artiste travaillait en collaboration avec son atelier. 1. Voir A. Lemoine, 'Nicolas Régnier ca. 1588-1667', Paris, 2007, p. 313, n°156.
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Jacopo di Antonio NEGRETTI dit PALMA Il GIOVANE (Venise 1544 - 1628)
Danaé et la pluie d'or

Jacopo di Antonio NEGRETTI dit PALMA Il GIOVANE (Venise 1544 - 1628)
Danaé et la pluie d'or
- Toile
- 116 x 162,5 cm
Estimation : 120 000 / 150 000 €
Provenance : Chez Baroni, Paris, en 1956 (selon la Fototeca Zeri, n° 44032) ; Chez Salocchi, Florence, en 1956 (selon la Fototeca Zeri, n° 44032) ; Collection particulière, Lyon Bibliographie : Rodolfo Pallucchini, 'Tiziano', Florence, 1969, vol. I, p. 208-209, vol. II, repr. fig. 641 Nicola Ivanoff et Pietro Zampetti, 'Giacomo Negretti dit Palma il Giovane', Bergame, 1980, p. 549-551, repr. (dimensions erronées) Stefania Mason Rinaldi, 'Palma il Giovane: l'opera completa', Milan, 1984, p. 100, n° 205, repr. fig. 228 Francesca Alberti, "Bizzarri componimenti e straordinarie invenzioni: la Danaé de Tintoret, une peinture comique", in 'Studiolo. Revue d'histoire de l'art de l'Académie de France à Rome', 2009, p. 15-17, fig. 7 Afin d'éviter l'accomplissement de l'oracle qui lui prédisait qu'il serait tué par son petit-fils, Acrisios, roi d'Argos, enferme sa fille Danaé dans une tour d'airain pour l'empêcher d'enfanter. Mais Jupiter, amoureux de la prisonnière, réussit à s'introduire auprès d'elle, sous la forme d'une pluie d'or. De leur union naît Persée1. Notre tableau illustre une scène d'un érotisme fou, d'une audace que seule la légèreté des mœurs vénitiennes pouvait alors justifier. La splendeur des coloris, la nudité sans concession de Danaé et la pluie d'or - il s'agit ici plus d'une éruption que d'une pluie…- nous offrent un spectacle savoureux qui exalte nos sens. Jacopo Negretti, fils et élève d'Antonio Palma, est surtout l'héritier de son grand-oncle Palma il Vecchio. Avec Giorgione, Bellini et le jeune Titien, ce dernier a participé à renouveler la peinture vénitienne dans les premières années du XVIe siècle. Venise est un foyer d'intense production où la concurrence bat son plein au milieu du XVIe siècle et cela motive sans doute le jeune Palma à partir pour Rome afin d'élargir ses horizons artistiques loin de la lagune sur laquelle règnent en maîtres trois pinceaux : Titien, Tintoret et Véronèse. Imprégné par la puissance plastique de Michel-Ange lors d'un séjour de 8 ans entre 1560 et 1568, Palma revient à Venise et rapidement trouve l'occasion de " déverser " son talent sur des milliers de mètre carrés de toiles : l'incendie du palais des doges en 1577 est un drame pour la politique et les finances publiques mais une chance pour les arts. C'est en effet avec une ambition démesurée et un budget sans limites que l'ensemble des décors doivent être à nouveau conçus. Les peintres y trouvent un terrain de jeux formidable et Palma y participe largement. A l'apogée de sa carrière, il est le peintre favori de la République de Venise et il se voit confier la plupart des grands chantiers de la Sérénissime. Palma le Jeune eut sans doute l'occasion d'examiner des répliques postérieures ou des gravures d'après la Danaé de Titien commandée par Philippe II et datée de 1553 (Madrid, musée du Prado, fig. 1). C'est en tout cas que ce laisse penser, selon Stefania Mason Rinaldi(op. cit., p. 100), la position de notre Danaé, dans le sens inverse de celle de Titien. Cette historienne date notre toile des dernières années du 'Cinquecento', comme l'atteste stylistiquement le dessin en rapport conservé à la Graphische Sammlung de Stuttgart (fig. 2) mais aussi les coloris vénitiens lumineux de la génération précédente qui laisseront place chez le peintre à des recherches de tonalités clair-obscures dans les premières années du 'Seicento'. En cette fin du XVIe siècle, Palma reste dans la pure tradition vénitienne marquée par les rouges cramoisis de Tintoret. Dans sa 'Vénus et l'amour' présentée en vente en 2007² le peintre utilise une composition proche de la nôtre, dans un format similaire et utilisant la même palette. Titien ou Palma repoussent les limites de la décence et pourtant seuls les mots d'élégances, équilibre et beauté surgissent du spectacle de leurs Danaés. 1. Apollodore, 'Bibliothèque', II, 4. 2. Vente anonyme ; Zurich, Koller, 23 mars 2007, n° 3017, huile sur toile, 141 x 201 cm, adjugé CHF 390 000.
ARTCURIAL PARIS Me Matthieu Fournier
le 22/03/2023 -
Francesco FONTEBASSO (1709 - 1769)
Alexandre et la famille de Darius

Francesco FONTEBASSO (1709 - 1769)
Alexandre et la famille de Darius
- Toile chantournée
- 120 x cm
Estimation : 50 000 / 70 000 €
Provenance : Ca' Zenobio, Santa Bona, consigné avec les autres tableaux dans le testament de Stefano Uccelli, le 2 avril 1767, puis dans l'inventaire du contenu de la villa datant du 9 janvier 1769 ; Collection Alverà, Venise, en 1929 ; Vente anonyme ; New York, Christie's, 4 novembre 1986, n° 172 (avec un pendant : 'Alexandre s'adressant à ses troupes', fig. 1) ; Vente anonyme ; Londres, Christie's, 25 avril 2001, n° 146 (avec un pendant: 'Alexandre s'adressant à ses troupes', fig. 1) ; Galleria Bosoni, Milan ; Collection particulière, Genève Bibliographie : G. Dolcetti, 'Villa Elisa a Santa Bona', Venise, 1911 'Il Settecento italiano', cat. exp. Venise, 1929, p. 70 Egidio Martini, 'La pittura del Settecento veneto', Udine, 1982, p. 525-526 Marina Magrini, 'Francesco Fontebasso', Vicence, 1988, p. 147, n° 74 La signature d'un traité de paix avec les Turcs en 1718 marqua le début d'une longue période de paix et de stabilité pour la République de Venise, qui vit s'épanouir le commerce et la culture. Attirant les curieux de l'Europe entière, la ville devint l'un des foyers intellectuels et artistiques les plus importants d'Italie. Prospérité oblige, les chantiers s'y multiplient ; églises, bâtiments publics et villas de 'Terraferma' sont ainsi construits ou rénovés, devenant autant d'occasion de commandes pour les artistes appelés à les décorer. La toile de forme chantournée que nous présentons en est un témoignage. Elle est due au pinceau de Francesco Fontebasso, originaire de Venise et élève de Sebastiano Ricci qui compléta sa formation à Rome et à Bologne. Elle provient d'un cycle de quatre consacré à l'histoire d'Alexandre le Grand, exécuté probablement dans les années 1750 pour la Ca'Zenobio à Trévise, non loin de Venise. Une autre toile de cet ensemble, représentant 'Alexandre s'adressant à ses troupes' (fig. 1), est longtemps restée en paire avec la nôtre et se trouve aujourd'hui en mains privées. La vie d'Alexandre fut une source d'inspiration à laquelle Fontebasso revint fréquemment pour des cycles décoratifs ou des tableaux isolés. Nous pouvons par exemple citer une suite de quatre esquisses très abouties sur toiles conservées au musée de Bourg-en-Bresse, dont une représente également 'Alexandre et la famille de Darius'1. L'épisode illustrant la clémence d'Alexandre est tiré de l'ouvrage de Quinte-Curce 'De la vie et des actions d'Alexandre le Grand'. Après sa victoire sur le roi de Perse Darius à la bataille d'Issos en 333 av. J.-C. , Alexandre se rend en compagnie de son ami Héphaistion dans le camp du vaincu. "La mère et la femme de Darius qui étaient prisonnières, attiraient les yeux et les cœurs de tout le monde. (…) [Alexandre] entra seul dans leur tente avec Héphaistion. (…) Ils avaient le même âge, mais Héphaistion était plus grand et avait meilleure mine, de sorte que les reines le prenant pour le roi, lui firent à leur mode une profonde révérence ; mais quelques-uns des eunuques prisonniers leur montrant Alexandre, Sysigambis se jetta aussitôt à ses pieds pour lui demander pardon de la faute qu'elles avaient faite (…). Le roi la prit par la main et la relevant, " Non ma Mère ", dit-il, " vous ne vous êtes point trompée, car celui-ci est aussi Alexandre². " La dette de Fontebasso envers ses prédécesseurs vénitiens est ici palpable et l'on ne peut s'empêcher de penser à Véronèse en voyant ici la chaleur du coloris, le riche rideau vert de la tente de Darius qui construit la composition, la robe richement brodée de la princesse éplorée au centre ou encore la musculeuse figure repoussoir en bas à droite. Le XVIIe siècle et Tiepolo sont entre-temps également passés par là et Fontebasso propose dans sa peinture une intelligente utilisation du clair-obscur et un sens aigu de la narration, ne cédant en rien à une tentation ornementale artificielle. Considéré comme l'un des meilleurs décorateurs de son temps, Fontebasso se glisse ainsi dans la grande tradition de la peinture vénitienne, dont le coloris vibrant et la douce lumière ne cessent de nous séduire. 1. Voir cat. exp. 'Settecento. Le siècle de Tiepolo', Lyon et Lille, 2000-2001, p. 108-110, n° 22-25. 2. Quinte-Curce, trad. Pierre Du-Ryer, Paris, 1653, cité par Th. Kirchner, 'Les Reines de Perse aux pieds d'Alexandre de Charles Le Brun. Tableau manifeste du l'art français du XVIIe siècle', Paris, 2013, p. 18-19.
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
École ESPAGNOLE ou PORTUGAISE vers 1580
Vierge à l'enfant

École ESPAGNOLE ou PORTUGAISE vers 1580
Vierge à l'enfant
- Panneau préparé au dos
- 19 x 14 cm
- manques et soulevements Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Christian Georg SCHUTZ (Flörsheim am Main 1718 - Frankfurt am Main 1791)
Paysage de rivière avec une chaumière

Christian Georg SCHUTZ (Flörsheim am Main 1718 - Frankfurt am Main 1791)
Paysage de rivière avec une chaumière
- Toile
- 77 x 140 cm
Estimation : 4 000 / 6 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Arnold BOONEN (1669- 1729)
Deux lecteurs à la bougie

Attribué à Arnold BOONEN (1669- 1729)
Deux lecteurs à la bougie
- Toile marouflée sur panneau parqueté
- 46.5 x 38.5 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 5 000 / 7 000 €
Provenance : Vente à Londres, Sotheby's, 14 décembre 2000, n°356.
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Richard Brompton (Angleterre 1734-Saint-Petersbourg 1783)
Portrait de M. Dubuc agé de 18 ans

Richard Brompton (Angleterre 1734-Saint-Petersbourg 1783)
Portrait de M. Dubuc agé de 18 ans
- Pastel ovale
- 54 x 43 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Jacques Philippe CARESME (1734-1796)
La journée de la rose

Jacques Philippe CARESME (1734-1796)
La journée de la rose
- Toile
- 46 x 55 cm
Estimation : 2 500 / 3 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Rosa BONHEUR (Bordeaux 1822 - Thomery 1899)
Etude de vaches et de moutons

Rosa BONHEUR (Bordeaux 1822 - Thomery 1899)
Etude de vaches et de moutons
- Papier marouflé sur carton
- 31 x 20 cm
Estimation : 1 000 / 1 500 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Jules BONCZA TOMASZEWSKI (Petrograd, 1834 - Nice, 1920)
L' attentat d'Anagni

Jules BONCZA TOMASZEWSKI (Petrograd, 1834 - Nice, 1920)
L' attentat d'Anagni
- Toile d'origine
- 63.5 x 81 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
Au tournant du XIIIe siècle, de nombreux sujets de discorde opposent le pape Boniface VIII, et le roi de France Philippe IV le Bel. L’évêque de Pamiers, Bernard de Saisset, conteste la légitimité du roi qui le fait arrêter et enfermer dans une prison laïque. Le pape conteste cette décision et réaffirme la primauté du Saint-Siège sur les souverains temporels tandis que le roi prône le gallicanisme. En 1295, Philippe IV met en place un impôt sur le clergé sans l’accord du pape, ce qui le contrarie. Face à cela, Boniface VIII menace le roi d’excommunication en 1303. Guillaume de Nogaret, chancelier du roi, est envoyé notifier au pape, alors en séjour dans la ville d'Anagni, qu’il est convoqué à un concile dans le but de le destituer. Pour cela, il est accompagné des Colonna, opposés au pape. Une dispute éclate puisque les Colonna utilisent la force pour que le pape renonce à sa charge. Conspué et molesté, Boniface VIII meurt un mois plus tard.
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Rosa BONHEUR (Bordeaux 1822 - Thomery 1899)
Une brebis

Rosa BONHEUR (Bordeaux 1822 - Thomery 1899)
Une brebis
- Papier marouflé sur toile
- 16 x 27.2 cm
- Petits manques
Estimation : 600 / 800 €
Notre tableau est peut-être une étude pour le tableau "Moutons au pâturage dans les Pyrénées" (New-York, Dahesh Museum of Art).
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole Anversoise du XVIIè, entourage de Frans Francken
Un évêque agenouillé devant la Vierge à l'Enfant

Ecole Anversoise du XVIIè, entourage de Frans Francken
Un évêque agenouillé devant la Vierge à l'Enfant
- Cuivre
- 35.2 x 28.4 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
ECOLE FLAMANDE du XVIIe siècle, suiveur de Hans ROTTENHAMMER
Vierge à l'Enfant entourée de deux anges

ECOLE FLAMANDE du XVIIe siècle, suiveur de Hans ROTTENHAMMER
Vierge à l'Enfant entourée de deux anges
- Cuivre parqueté monté sur châssis
- 18.8 x 15.3 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Jacques-Antoine VALLIN (1760- vers 1831)
Allégorie de l'Automne

Jacques-Antoine VALLIN (1760- vers 1831)
Allégorie de l'Automne
- Panneau de noyer, enduit de filasse
- 21.8 x 16.5 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 600 / 800 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole VENITIENNE VERS 1740
Scène de bataille

Ecole VENITIENNE VERS 1740
Scène de bataille
- Toile d'origine
- 89.5 x 116 cm
- En bois sculpté redoré, recoupé, travail italien du XVIIe siècle
- Restaurations anciennes
Estimation : 3 000 / 5 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole ITALIENNE vers 1700, suiveur de Simone Compagno
Scène de flagellation au milieu d'une foule

Ecole ITALIENNE vers 1700, suiveur de Simone Compagno
Scène de flagellation au milieu d'une foule
- Toile
- 81 x 110 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Luigi CONTE***, école NAPOLITAINE vers 1820
Vues de la baie de Naples


Luigi CONTE***, école NAPOLITAINE vers 1820
Vues de la baie de Naples
- Paire de cartons
- 21.5 x 31.5 cm
- A canaux en bois et stuc doré, travail français vers 18660
Estimation : 2 000 / 3 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Michel van MUSSCHER (1645-1705)
Portrait d'homme accoudé à un bas-relief

Attribué à Michel van MUSSCHER (1645-1705)
Portrait d'homme accoudé à un bas-relief
- Toile
- 54 x 44 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Nicolas de PLATTEMONTAGNE (1631-1706)
Portrait d'un architecte

Attribué à Nicolas de PLATTEMONTAGNE (1631-1706)
Portrait d'un architecte
- Toile ovale mise au rectangle
- 65.5 x 54.5 cm
- En bois sculpté et doré d’époque Louis XIV
- Manques et restaurations anciennes
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
***BOUVARD, école FRANCAISE vers 1900
Vue de Venise

***BOUVARD, école FRANCAISE vers 1900
Vue de Venise
- Toile
- 50 x 65 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 1 500 / 2 000 €
JEAN DIT CAZAUX
le 23/03/2023 -
Hubert Van WESTEVEN (vers 1643 - avant 1687)
Nature morte aux fruits, abricot, pêches et nautile sur un entablement de marbre

Hubert Van WESTEVEN (vers 1643 - avant 1687)
Nature morte aux fruits, abricot, pêches et nautile sur un entablement de marbre
- Toile
- 68,5 x 54,5 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Jean-Baptiste HUYSMANS (1654 - 1716)
Paysans et troupeaux sur un chemin boisé près d'un tertre

Attribué à Jean-Baptiste HUYSMANS (1654 - 1716)
Paysans et troupeaux sur un chemin boisé près d'un tertre
- Toile
- 61 x 87 cm
Estimation : 3 000 / 5 000 €
VASSY - JALENQUES
le 23/03/2023 -
Attribué à Jean-Baptiste LALLEMAND (vers 1710 - 1803)
Orientaux dans un port méditerranéen

Attribué à Jean-Baptiste LALLEMAND (vers 1710 - 1803)
Orientaux dans un port méditerranéen
- Toile
- 72 x 99 cm
Estimation : 3 000 / 4 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1640
Vierge à l'Enfant

Ecole FRANCAISE vers 1640
Vierge à l'Enfant
- Toile
- 86 x 65 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole TOSCANE vers 1630
David et Goliath

Ecole TOSCANE vers 1630
David et Goliath
- Toile
- 90 x 71 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Claude ARNULPHY (1697-1786)
Portrait d'un amiral

Attribué à Claude ARNULPHY (1697-1786)
Portrait d'un amiral
- Toile d'origine
- 80 x 65 cm
Estimation : 1 500 / 2 500 €
FOURNIE TOULOUSE
le 23/03/2023 -
Lubin BAUGIN (Phitiviers vers 1612 - Paris 1663)
Adam et Eve pleurant Abel

Lubin BAUGIN (Phitiviers vers 1612 - Paris 1663)
Adam et Eve pleurant Abel
- Cuivre
- 51 x 64 cm
- En bois sculpté doré travail français d’époque Louis XIV
Estimation : 40 000 / 60 000 €
Longtemps célèbre pour ses rares natures mortes des années 1630, Baugin est aujourd'hui reconnu comme un important peintre d'histoire parisien du milieu du 17e siècle. A ses débuts, il fréquente les peintres flamands du marché de Saint-Germain-des-Prés, puis se rend à Rome et à Parme entre 1632 et 1640 où il est l'influencé par des maîtres italiens tels que Corrège, Parmesan, Raphaël et Guido Reni. Installé à Paris au début des années 1640, reçu à l'Académie de Saint-Luc, la corporation des peintres, puis à l'Académie Royale en 1651, il réalise de nombreuses petites saintes familles pour les particuliers, puis reçoit d'importantes commandes de grands formats de différents ordres religieux ou des "Mays" pour la cathédrale Notre-Dame. Notre tableau est inédit. L'épisode où Adam et Ève découvrent le corps sans vie de leur fils Abel, tué par son propre frère Caïn, n'est pas décrit dans la Genèse. Il est tiré du traité de théologie, le Speculum Humanae Salvationis (Miroir du salut humain), daté du premier quart du 14e siècle et a souvent été illustré par les peintres. Une très grande toile de Baugin représentant "Adam et Eve" est signalée en 1821 (voir le catalogue de l’exposition Lubin Baugin, Orléans, musée des Beaux-Arts, Toulouse, musée des Augustins, 2002). Ce même catalogue ne répertorie des peintures sur des plaques de cuivres de grandes dimensions, qui correspondent aux nôtres, qu'à la fin de la carrière de l'artiste (op. cit., p.220, n°83 ; p.242, n°98 ; p.244, n°100). A cette date, on ne trouve plus chez lui les formes maniéristes et les coloris suaves de ses premières Madone, mais un style plus classicisant qui correspond à l' "atticisme parisien" de la régence d'Anne d'Autriche, lorsqu'il se rapproche de Jacques Stella et de Sébastien Bourdon. Le corps inerte d'Abel évoque celui du Christ mort, pleuré par deux anges, dans le célèbre tableau du musée d'Orléans, et on rapprochera le modelé du torse d'Adam avec le saint Jérôme du musée de Caen.
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1700, suiveur de François de TROY
Portrait de dame en buste dans un ovale peint

Ecole FRANCAISE vers 1700, suiveur de François de TROY
Portrait de dame en buste dans un ovale peint
- Toile
- 74.5 x 58.5 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 800 / 1 200 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Julien de PARME (1736 - 1799)
Brutus

Attribué à Julien de PARME (1736 - 1799)
Brutus
- Toile
- 54.4 x 46 cm
Estimation : 2 000 / 3 000 €
On rapprochera la tete de notre Brutus de celle de l’amour tenant une flèche conservée dans une collection privée à Parme (voir Julien de Parme, Rancate, Pinacoteca Cantonale Giovanni Züst sept-nov 1999, cat n°4 p.46).
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole FRANÇAISE vers 1780, entourage de Jean-Baptiste Charpentier
Femme alanguie

Ecole FRANÇAISE vers 1780, entourage de Jean-Baptiste Charpentier
Femme alanguie
- Toile
- 69.5 x 46.5 cm
Estimation : 1 000 / 1 500 €
AUDAP et Associés
le 23/03/2023 -
Ecole ANVERSOISE vers 1530
Déposition du Christ

Ecole ANVERSOISE vers 1530
Déposition du Christ
- Panneau de chêne parqueté
- 30,2 x 45,5 cm
Estimation : 30 000 / 40 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Marc BAETS (Anvers 1700 - 1749)
Bord de rivière animé

Marc BAETS (Anvers 1700 - 1749)
Bord de rivière animé
- Panneau de chêne, une planche, non parqueté
- 20 x 29.2 cm
Estimation : 800 / 1 200 €
AUDAP et Associés
le 23/03/2023 -
Attribué à Anton Raphaël MENGS (1728-1779)
Vierge à l'Enfant avec Saint Jean Baptiste

Attribué à Anton Raphaël MENGS (1728-1779)
Vierge à l'Enfant avec Saint Jean Baptiste
- Panneau à vue circulaire (agrandi d'environ 2cm en haut)
- 77,5 x 72 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 10 000 / 15 000 €
La composition est connue par un carton circulaire à la craie de Mengs conservé au British Museum à Londres (Steffi Roettgen, "Anton Raphael Mengs 1728-1779", Munich 1999, vol.1, p.73, no. 40 (localisée de façon incorrecte à la National Gallery).
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Salvatore CANDIDO (Actif en 1839)
Vue de la baie de Naples

Attribué à Salvatore CANDIDO (Actif en 1839)
Vue de la baie de Naples
- Papier
- 19.5 x 26.5 cm
Estimation : 1 500 / 2 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole ALLEMANDE vers 1580
La cible

Ecole ALLEMANDE vers 1580
La cible
- Panneau aminci et doublé
- x cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Attribué à Karl DAUBIGNY (1846-1886)
Vue de l'île de Batz

Attribué à Karl DAUBIGNY (1846-1886)
Vue de l'île de Batz
- Panneau d'acajou
- 20.5 x 35 cm
- Brûlure au centre
Estimation : 800 / 1 200 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Ecole FRANCAISE vers 1860
Vue de la campagne romaine avec l'aqueduc de Claude

Ecole FRANCAISE vers 1860
Vue de la campagne romaine avec l'aqueduc de Claude
- Panneau d'acajou
- 27 x 47 cm
Estimation : 600 / 800 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
École EMILIENNE du XVIIe siècle, entourage de Guido Cagnacci
Marie-Madeleine

École EMILIENNE du XVIIe siècle, entourage de Guido Cagnacci
Marie-Madeleine
- Toile
- 90 x 72 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 600 / 800 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Frans Werner VAN TAMM (1658 - 1724)
Canard tadorne, vanneau et rouges-gorges

Frans Werner VAN TAMM (1658 - 1724)
Canard tadorne, vanneau et rouges-gorges
- Toile
- 100 x 74 cm
- Restaurations anciennes
Estimation : 2 000 / 3 000 €
TAJAN M. Thaddée Prate
le 23/03/2023 -
Jacob van de KERCKHOVE dit Jacopo da Castello (1636 – vers 1712)
Canards et pigeons dans un panier

Jacob van de KERCKHOVE dit Jacopo da Castello (1636 – vers 1712)
Canards et pigeons dans un panier
- Toile
- 100 x 74,5 cm