Mardi 12 avr. 2016
Marc Labarbe
Toulouse
Michelangelo Merisi, dit LE CARAVAGE (Milan, 1571 - Porto Ercole 1610)
Judith tranchant la tête d'Holopherne
Toile
144 x 173 cm
La découverte d’un chef d’œuvre inédit du Caravage apparait comme un grand événement.
La Judith tranchant la tête d’Holopherne qui vient d’être identifiée dans une collection particulière toulousaine doit être considérée comme la toile la plus importante, et de loin, révélée ces vingt dernières années, d’un des génies de la peinture universelle.
Le tableau redécouvert, dans un état de conservation exceptionnel pour une œuvre vieille de quatre siècles, est parfaitement documenté.
Il était connu jusqu’à aujourd’hui par une fidèle copie (Naples, collection Intesa Sanpaolo) souvent attribuée à Louis Finson, peintre et marchand franco-flamand qui posséda l’original en même temps qu’une autre toile capitale du Caravage, la grande Vierge du Rosaire aujourd’hui au Kunsthistorisches Museum de Vienne ; les deux tableaux figurent sur l’inventaire après-décès de Finson en 1617. Ils sont déjà décrits ensemble à Naples dix ans plus tôt, en septembre 1607, comme des « quadri bellissimi » quand ils sont proposés au duc de Mantoue: La Vierge du Rosaire pour le prix de 400 ducats, Judith et Holopherne pour celui, à peine inférieur, de 300 ducats. Ce prix de 300 ducats était celui payé par le duc de Mantoue pour l’illustre Mort de la Vierge du même Caravage, aujourd’hui au Louvre.