Turquin
Mardi 26 nov. 2024 - ARTCURIAL PARIS - Paris
Pierre Paul RUBENS (Siegen, 1577 - Anvers,1640)
Les miracles du bienheureux Ignace de Loyola
Toile transposée sur toile
73 x 51 cm
cadre en plâtre doré du XIXe siècle, de style Louis XIV
Estimation : 500 000 - 800 000 €
Provenance :
Collection du commanditaire Pietro Maria Gentile à Gènes ; Vente par la famille Gentile entre 1811 et 1818 ; Vente Phillips, Londres, 1823 ; Collection Cabany, Paris, 1875 ; Resté depuis chez ses héritiers
Bibliographie : catalogue de l’exposition Rubens a Genova, Gènes, Palazzo Ducale, 6 octobre 2022-5 Février 2023, sous la direction de Nils Büttner et d’Anna Orlando, Electa, Milan, 2022.
Rubens a tout au long de sa vie entretenu des rapports d’affection particuliers avec la ville de Gènes et avec ses grandes familles patriciennes et marchandes, qui comptent parmi ses principaux mécènes. C’est tout naturellement qu’après son retour de la capitale ligure à Anvers, Pietro Maria Gentile lui commande une grande toile destinée à l’église du Gesù à Gènes, toujours en place (442 x 287 cm) vers 1619.
Le retable, installé en 1620, concentre plusieurs enjeux importants, celui de canonisation à venir d’Ignace de Loyola (1622), de l’importance de Jésuites tant à Anvers qu’en Italie, fer de lance de la Contre-Réforme. Rubens crée une iconographie nouvelle, militante, incorporant des références classiques (Raphaël, la Transfiguration, Véronèse, Caravage), dans un style baroque nouveau et pionnier à cette date. Il mêle des détails réalistes presque triviaux, à la grande tradition de la Renaissance, les groupes de figures étant unis par une lumière dorée qui irradie l’ensemble. Son influence sur l’évolution de la peinture d’histoire se révèle déterminante.
Depuis sa présentation à Gènes en 2022, notre tableau a été nettoyé et après l’avoir revu, Nils Büttner nous a confirmé, sans doute possible, qu’il s’agissait du modello de présentation envoyé par Rubens à Gènes depuis Anvers pour être approuvé. à Pietro Maria Gentile.